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ROBES-PIERRE Blanche, ROBES-PIERRE NoireOu de la conception maçonnique du pouvoir.(Partie 4)

  • jeanbernardritt
  • 22 avr. 2021
  • 7 min de lecture

ROBES-PIERRE Blanche, ROBES-PIERRE Noire

Ou de la conception maçonnique du pouvoir.

(Partie 4)


SA VIE/

Les interventions de Robespierre sont peu appréciées par ses collègues députés, car il prend souvent le parti du peuple, contre l’aristocratie, amis aussi contre la bourgeoisie. Il apparaît très tôt comme un traître à sa classe.

Robespierre est à la fois légaliste (le juriste et l’avocat qu’il est ne peut se déjuger) et révolutionnaire, détaché de sa classe sociale depuis longtemps très aimé du peuple, qu’il ne veut pas décevoir.

Il sait que rien ne peut arrêter le courant de la fureur populaire et préfère l’accompagner plutôt que de s’y opposer.


Une des principales figures des « démocrates » à l’Assemblée constituante, Robespierre a défendu l’abolition de l’esclavage et de la peine de mort, le droit de vote des gens de couleur, des juifs ou des comédiens, ainsi que le suffrage universel et l’égalité des droits, contre le marc d’argent.

Opposé à la guerre contre l’Autriche en 1792, il s’oppose à La Fayette et soutient la chute de la royauté. Membre de la commune insurrectionnelle de Paris, il est élu à la Convention nationale, où il siège sur les bancs de la Montagne et s’oppose au Girondin.

Après les journées du 31 mai et du 2 juin 1793, il entre le 27 juillet 1793 au Comité de salut public, où il participe à l’instauration d’un gouvernement révolutionnaire et de la Terreur, dans un contexte de guerre extérieure contre les monarchies coalisées et de guerre civile (insurrections fédéralistes, guerre de Vendée,…).

A la suite de la victoire des comités contre les factions au printemps 1794, il contribue à faire cesser la politique de déchristianisation et fait voter, en qualité de rapporteur, le décret du 18 floréal an II, par lequel « le peuple français reconnait l’existence de l’être suprême, et l’immortalité de l’âme », et la loi de Prairial, dite de « Grande Terreur ».

Attaqué et isolé au sein de la Convention par d’anciens dantonistes et des envoyés en mission rappelés, mais aussi au sein du gouvernement révolutionnaire par le Comité de sûreté générale et des collègues du Comité de salut public, il prend la Convention à témoin de ces dissensions le 8 thermidor an II, mais ne parvient pas à imposer ses vues. Le lendemain, empêché de parler par ses ennemis, alliés pour la circonstance aux modérés de la Plaine, il est arrêté avec son frère Augustin et ses amis Couthon, Saint-Just et Le Bas. La Commune entre alors en insurrection et le fait libérer, mais il perd du temps, et la Convention le met hors la loi.

Dans la nuit, une colonne armée s’empare de l’hôtel de ville, où il se trouve avec ses partisans, et il est blessé à la mâchoire dans des circonstances incertaines. Après vérification de son identité devant le Tribunal révolutionnaire, il est guillotiné dans l’après-midi du 10 thermidor an II avec 21 de ses partisans. Sa mort entraîne, dans les mois qui suivent, une « réaction thermidorienne », qui voit le démantèlement du gouvernement révolutionnaire et de la Terreur.

Médiateur entre bourgeois et bras nus, Robespierre tenait plutôt à la petite qu’à la grande bourgeoisie. Robespierre correspondait assez bien à la définition que Marx donne du petit-bourgeois : « Le petit-bourgeois […] se vante, dans le for intérieur de sa conscience, d’être impartial, d’avoir trouvé le juste équilibre. […] Un tel petit-bourgeois divinise la contradiction, car la contradiction est le fond de son être. Il n’est que la contradiction sociale mise en action. »

Robespierre jouissait de la confiance de la bourgeoisie révolutionnaire, qui avait reconnu en lui un homme de sa classe. Et il jouissait d’un immense prestige auprès des plébéiens et des sans-culottes. Il était l’entremetteur né, le conciliateur par excellence. Donnant des gages à gauche et des gages à droite, penchant tantôt vers la gauche et tantôt vers la droite, déconcertant ses propres partisans par les sautes imprévues de son opportunisme, mais suivant, à travers tous ces détours, une ligne relativement rectiligne, toujours sur la corde raide, mais ne perdant jamais l’équilibre, il incarna une nécessité historique, il fut le lien vivant entre la bourgeoise et la plèbe. Cet homme unique, irremplaçable, sut éviter la scission latente au sein du tiers-état. Il fut l’écran qui dissimula aux masses populaires le visage de classe du Comité de Salut public.

Ses origines, son passé politique le prédisposaient à ce jeu double. Robespierre était issu d’une « bonne famille ». Par son aspect extérieur, par son genre de vie, par le choix de son entourage, il était fort peu plébéien. A Arras, son existence est celle d’un bourgeois moyen, rangé, très ordonné, vivant confortablement, en dehors de tout souci d’ordre matériel. A Paris, il vécut, note Jaurès, « dans un large bien-être et dans une sorte de sécurité raffinée. » Il n’avait ni le langage, ni les manières du peuple.

« Jamais, observe Michelet, il ne se montra dans les foules. Sa correcte tenue de ci-devant l’eût fait paraître prodigieusement déplacé ».

Une aversion physique l’éloignait de la foule dont il redoutait la violence élémentaire. Toute sa vie, il a craint d’être débordé par le torrent populaire.

Mais Robespierre avait un sens instinctif du peuple. Bien que de famille aisée, il avait connu dans sa jeunesse la gêne. Petit avocat de province, sans causes, il était, à la veille de 1789, profondément aigri. Et la révolution lui était apparue comme une occasion inespérée de prendre sa revanche. Seul le peuple, en balayant le vieux monde, pouvait l’y aider.

Le début de la réaction et le reflux de la révolution débute à la fin de novembre 1793, quand Robespierre, réconcilié avec Danton, s’engage avec celui-ci dans la voie de l’indulgence à l’égard des contre-révolutionnaires et de la sévérité à l’égard des ultra-révolutionnaires, lorsqu’il déclara la guerre aux déchristianisateurs.

  1. L’IMPORTANCE DE ROUSSEAU :

« Dédicace aux mânes de Jean-JacquesRousseau », rédigée au lendemain de l’élection de Robespierre aux Etats-Généraux de 1789.

Rousseau devint le père de substitution de Robespierre.

Les idées philosophiques, par de nombreux supports, et de multiples intermédiaires, ont fini par toucher les milieux populaires. Se développe le droit de penser et de juger par soi-même. Les collèges, la gazette, la presse, les lieux de sociabilité (loges maçonnique, Académies,…) sont autant de moyens.

Salons: Madame Geoffroy, Madame Du Deffand, Madame Necker…

Loges maçonniques: De 1727 à 1789, la France se couvre de 1000 loges civiles et 300 loges militaires, regroupant quelques 50000 initiés.

La Franc-maçonnerie et 1789

Les initiés n’ont pas provoqués la révolution française. Ils se sont même divisés sur la marche à suivre. Pour autant leurs valeurs se retrouveront dans les idées nouvelles : tolérance, liberté, abolition des privilèges…

Une légende impute aux francs-maçons une lourde responsabilité dans la révolution et la Terreur. Née dès 1792 sous la plume de l’abbé Lefranc (Le voile levé pour lescurieux), popularisée en 1797 dans les milieux de la contre-révolution par l’abbé Barruel (Mémoires pour servir àl’histoire du jacobinisme), poursuivi au XX° siècle par Augustin Cochin (La révolution et la libre-pensée) elle met en évidence le prétendu grand nombre de révolutionnaires maçons.

En 1789, les frères sont moins de 50000. Les maçons ont des réactions très variables face aux épisodes de la révolution : le duc de Luxembourg émigre dès 1789, Chaumette devient l’un des enragés les plus en vue pendant la Terreur, Buonarroti, le frère d’armes de Babeuf, est maçon, tout comme Joseph de Maistre, l’une des grandes voix de l’histoire contre-révolutionnaire du début du XIX° siècle. Cela s’explique par une maçonnerie très disparate – socialement, philosophiquement, politiquement.

Dans la Sociétés des amis des Noirs, oeuvrent, à partir de 1788, nombre de frères autour de Condorcet et de Brissot.

Pendant les premières années de la révolution, les loges ralentissent leurs activités. D’autres espaces de sociabilité se sont ouverts : clubs, assemblées électorales, qui reprennent des pratiques fraternelles. Ainsi concurrencée, la maçonnerie perd de son intérêt. A Paris même ne subsiste, en 1794, que trois loges.


Du symbole à la réalité :

Comment expliquer la quasi disparition des loges maçonniques au cours de la Révolution ?

Si la maçonnerie a été une école pour répandre les Lumières, l’esprit de liberté » et d’égalité, la laïcité, par contre dès le départ de la révolution, la réalité l’emporte dur le symbole.

Ainsi pour couper court à toutes les spéculations entretenues sur ses intentions, Philippe d’Orléans fit publier cette lettre importante dans le Journal de Paris du 22 février 1793 :

« Dans un temps où personne, assurément, ne prévoyait notre Révolution, je m'étais attaché à la franc-maçonnerie qui offrait une image d'égalité, comme je m'étais attaché au parlement qui offrait une image de la liberté. J'ai, depuis, quitté ce fantôme pour la réalité. Au mois de décembre dernier, le secrétaire du Grand Orient s'étant adressé à la personne qui remplissait auprès de moi les fonctions de secrétaire du Grand Maître, pour me faire parvenir une demande relative aux travaux de cette société, je répondis à celui-ci, sous la date du 5 janvier : « Comme je ne connais pas la manière dont le Grand Orient est composé, et que, d'ailleurs, je pense qu'il ne doit y avoir aucun mystère ni aucune assemblée secrète dans une République, surtout au commencement de son établissement, je ne veux me mêler en rien du Grand-Orient ni des assemblées de francs-maçons[5] ». Un « froid glacial » accueillit cette déclaration puis on procéda à « la dégradation maçonnique du citoyen Égalité en le faisant démissionnaire, et on le dépouilla de son titre de Grand maître

Les maçons étaient présents dans de nombreuses couches de la société :

  • A la cour du Roi ;

  • Dans l’aristocratie, et en cela, la franc-maçonnerie a participé au « suicide de la noblesse » ;

  • Dans le Tiers Etat, et plus particulièrement dans la haute bourgeoisie et la bourgeoisie ;

Ainsi, certains maçons ont émigré, d’autres ont été tués et guillotinés. A chaque phase d’approfondissement de la révolution, de nouveaux maçons ont soit émigrés, soit été tués, notamment en 1792 et lors de la Terreur. Ces maçons ne voulaient pas aller jusqu’au bout de la logique révolutionnaire. Au fur et à mesure de la progression de la révolution, certains défenseurs de celle-ci veulent freiner son train, et l’arrêter. Mais il est trop tard. Pour certains, sans roi, pas de propriété. La propriété doit être préservée. Pour d’autres (tel Billaud Varenne), la répartition des biens entre les citoyens doit s’effectuer de la manière la plus égalitaire possible.

Le franc-maçon est, par définition, selon le rituel du 1° degré de l’époque, « également ami du riche et du pauvre, s’ils sont vertueux ».



 
 
 

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