Partie 47 CHANT GLORIEUX DE CELUI QUI VIENT
- jeanbernardritt
- il y a 2 heures
- 13 min de lecture
Partie 47 CHANT GLORIEUX DE CELUI QUI VIENT
Il convient de combattre Emmanuel Macron, non pas parce qu’il est président de la république, et qu’il serait un « mauvais » président de la république, occupant mal son poste. Au contraire, c’est un très bon président de la république, mais il convient de le combattre parce qu’il est le président des très riches, le président de la seule classe bourgeoise, représentant les intérêts de la classe dominante (dont l’objectif est le maintien du système capitaliste) et qu’il préside le comité de gestion de cette seule classe sociale.
Il en est de même de la plupart des « élus », en commençant par les représentants du parti fasciste, le Rassemblement National, et il en est de même de la plupart des « élus » locaux.
Du sommet de l’État bourgeois, à la base, ils s’opposent à la nécessité historique et à l’évolution de l’humanité : ils seront balayés, parce que ce sont des freins et des obstacles à l’évolution, tout comme les féodaux et les nobles ont été balayés par l’émergence du nouveau système capitaliste.
Tout le pouvoir pour le Peuple signifie bien que celui-ci organise différemment la société, et que ses représentants élus, avec une éthique nouvelle, des valeurs nouvelles, occupent tous les postes à responsabilité, tant au niveau des institutions publiques et privées, qu’au niveau des entreprises.
Remplacer Emmanuel Macron par un autre président de la république, sans passer par la rupture d’un système à l’autre, du capitalisme au socialisme, ne fait que reculer les indispensables échéances. Remplacer une V° république agonisante, par une VI° république, tout autant bourgeoise et capitaliste, mais rafraîchie, c’est une autre façon de faire reculer les échéances, et donc encore aggraver la situation. La seule alternative, c’est remplacer la république bourgeoise par une république populaire.
Qu’une frange du Peuple soutienne les exploiteurs, cela a toujours été ainsi. Souvent, un reste du peuple rejoigne les forces révolutionnaires au cours du mouvement, puis au cours de l’instauration d’une démocratie réelle et du socialisme, cela est certain aussi.
La question à poser est : « Qui est dans le vrai et le juste, et qui est dans le faux et l’injuste ? » Ou bien : « Qui est dans le sens de l’Histoire ? » Qu’une frange de la population, plus ou moins importante en nombre, défende les oppresseurs, cela a existé de tout temps, et cela contribue même à faire perdurer le système ancien et injuste. Des exemples ?
A l’époque de l’esclavagisme romain, de nombreux esclaves servaient de diverses façons l’Empire (gardiens des esclaves, militaires, commerçants, etc.) car ils y trouvaient leurs avantages : « L’esclavagisme, c’est bien » disent-ils. Mais qui a raison, ces collaborateurs des esclavagistes ou Spartacus et ses alliés, qui combattent pour l’abolition de l’esclavagisme ? De même l’esclavagisme africain : l’Histoire est émaillée d’africains collaborant à l’esclavagisme (chasseurs d’esclaves en Afrique, traîtres aux USA, etc.). « Être esclave, cela n’a que des avantages », disent-ils. Mais qui a raison, Toussaint Louverture et ses alliés, ou les esclaves trahissant leurs frères ?
Au XVIII° siècle, de nombreux membres du Tiers État soutenaient l’Ancien Régime, pour de nombreuses raisons, comme les domestiques des nobles (perruquiers, mis au chômage, par la révolution, etc.). « L’Ancien Régime est le meilleur des régimes » affirment-ils. Qui a raison, les révolutionnaires bourgeois et autres, qui instaurent le régime capitaliste, ou les retardataires, qui veulent, parfois contre leurs propres intérêts objectifs, le maintien du régime des privilèges ?
Lors de l’occupation allemande, de 1940 à 1945, certains disaient, pour de multiples raisons : « Je suis français et nazi », pour des raisons de conviction idéologique, par anticommunisme, par antisémitisme, etc., qui les faisaient, par exemple, combattre dans la compagnie fasciste « Charlemagne », ou pour des raisons économiques (enrichissement grâce au commerce avec l’Allemagne nazie, comme Citroën, ou grâce au marché noir, etc.). « Le nazisme, c’est l’avenir du monde » affirment-ils. Qui a raison, les résistants ou les collaborateurs ?
Lors de l’occupation coloniale de l’Algérie, certains algériens trouvaient positifs ce colonialisme. Mais qui a raison, les combattants pour la libération de l’Algérie, ou les collaborateurs avec les occupants français ?
Et aujourd’hui, de nombreux français, faisant partie du Peuple, à l’encontre de leurs intérêts objectifs, trouvent que le système actuel, où dominent les plus riches, est satisfaisant. Victimes de l’idéologie dominante, ils espèrent un ruissellement de l’argent des riches vers les pauvres, etc. .
Une analyse sérieuse permet de déterminer de quel côté sont la vérité et la justice. Les opposants au mouvement inéluctable de l’Histoire, indépendant de la volonté des hommes, ne font que freiner le déroulement de l’Histoire, mais ils ne peuvent empêcher son aboutissement.
Les résultats de l’évolution trancheront. Les plus riches, sous l’ère Macron, depuis un an, ont connu un enrichissement sans pareil (selon Sapin ancien ministre des finances de Hollande, les 100 plus riches ont reçu un « chèque » moyen de 1,5 million d’euros) alors que les plus pauvres connaissent une baisse du pouvoir d’achat (Sapin cite sa belle-mère qui, avec une retraite de 1500 euros par mois, verra cette retraite baisser de 30 euros par mois, en raison du prélèvement complémentaire de la CSG).
S’ils sont partisans de la justice fiscale, qu’attendent les députés de La République En Marche (LaREM ou l’harem de Macron) pour faire revenir en France les 800 milliards d’euros planqués dans les paradis fiscaux, et obliger le titulaires de ces comptes à investir en France, dans les entreprises et l’emploi ?
« Gilets jaunes et chiffons rouges » (les Enragés de 2018)
Quelle est la partie du Peuple que représentent les gilets jaunes ?
Qui sont, majoritairement, les gilets jaunes ? Ce sont des personnes de la classe « moyenne », autrement dit, la moyenne et le petite bourgeoisie : petits patrons, petits commerçants, petits agriculteurs, artisans, retraités, etc., en voie de déclassement et d’appauvrissement, en raison de la mondialisation, de l’évolution du capitalisme français et de la politique de l’Union Européenne. C’est donc une partie du Peuple français, la partie la plus favorisée, celle qui s’en sort le mieux, mais qui connaît aussi des conditions de vie qui se déprécient.
C’est donc également une classe sociale qui possède encore des moyens matériels non négligeables : une voiture, une maison individuelle, dans un quartier résidentiel, des économies à la banque, la possibilité de partir en vacances, etc. Cette classe fait partie des catégories de personnes qui paient encore divers impôts et taxes.
C’est en conséquence une classe sociale qui, à la fois, s’oppose à l’évolution actuelle de la société, mais qui aussi, est sujette à des compromis, car elle pense que le système capitaliste est amendable, capable de se réformer, pour répondre à leurs propres aspirations : revaloriser les revenus, améliorer leurs pouvoirs d’achat, etc.
Pour toutes ces raisons, c’est cette classe sociale qui a allumé la mèche, et mis en route le processus prérévolutionnaire, après le constat flagrant de l’échec de la présidence Macron et LaREM, incapables d’instituer, comme ils l’avaient promis, une France plus solidaire, et pas seulement orienter tous les profits vers la satisfactions des appétits et des désirs des hyper riches (la grande bourgeoisie).
Comme la révolution procède par vagues successives, on peut donc diagnostiquer que l’étape suivante, est la mise en route dans le mouvement des classes laborieuses (ouvriers et employés), à savoir notamment les habitants des quartiers populaires, des grands ensembles et des cités, ceux qui connaissent les conditions de vie les plus exécrables : rarement une voiture individuelle, logement indigne, jamais de vacances, pas d’économies en banque, vies précaires, souvent pas d’emploi, etc. Ce sont les « chiffons rouges », ou Enragés.
Le président de la république Macron est le « meilleur des présidents possibles », c’est-à-dire le président des riches, et c’est pour cette raison qu’il a été choisi comme candidat par la classe bourgeoise, par la fraction la plus libérale de cette classe.
Sa surdité aux demandes des gilets jaunes s’explique pour diverses raisons :
-- D’abord l’ignorance : il ignore l’état réel du pays, et en particulier les conditions moyennes et populaires ; à noter que les revendications sont souvent portées par des femmes et des femmes âgées (plus de cinquante ans).
-- Mais aussi, il y a un mépris de classe, affiché par la bourgeoisie à l’égard du Peuple, et même une haine des « invisibles », des pauvres en général. A preuve les nombreuses phrases blessantes que le président de la république a pu lancer publiquement, malgré l’écran que tentent d’interposer les divers communicants chargés de le protéger de la vindicte populaire : analphabètes, ivrognes, riens, etc., qualificatifs qui rejoignent bien des formules de mépris, comme le « sans dents » de François Hollande.
La période prérévolutionnaire est une période où le Peuple apprend très vite : en un mois, il apprend politiquement plus qu’en de nombreuses années plus pacifiques, et plus végétatives. Cela explique à quelle vitesse sont disqualifiées les corps intermédiaires, les partis et syndicats classiques,…
Même les nouveaux partis, mouvements, ainsi que les nouveaux visages qui apparaissent (dont Macron lui-même) perdent très vite toute crédibilité et toute légitimité, parce que le Peuple connaît bien, connaît trop, les divers boniments et tours de passe-passe déversés pendant des années par les partis et syndicats classiques.
Partie 48 CHANT GLORIEUX DE CELUI QUI VIENT
Ainsi, derrière les forces des gilets jaunes, les premières à monter sur le terrain de la revendication politique et sociale, ne tardent pas à se profiler de nouvelles forces, celles des « chiffons rouges », et ces derniers donnent forcément une nouvelle dimension au mouvement général, surtout si, par leur radicalité, ces dernières forces en prennent la tête. Cela se voit par un changement la catégorie dans les symboles :
Aux symboles de la bourgeoisie, ceux de l’Ancien Système, comme le chant de la « Marseillaise », chant guerrier entonné d’abord par la bourgeoisie lors de la grande révolution bourgeoise de 1789-1794, puis sur tous les terrains des diverses guerres impérialistes, ainsi que le drapeau « bleu blanc rouge », les couleurs « blanc » et « bleu », étant les couleurs des classes du passé, l’aristocratie et la bourgeoisie,
Succèdent les symboles prolétariens, comme le chant de l’ »Internationale », chant de la Commune de Paris de 1871, première dictature du prolétariat, et également le chant des révolutionnaires aux XIX° et XX° siècles, et le drapeau « rouge », drapeau des luttes ouvrières (Front populaire, etc.) et des luttes de libération dans le monde.
Les journalistes, pour ceux qui constituent l’élite de ceux-ci, sont les chiens de garde de la bourgeoisie : riches bourgeois, bien rémunérés, ils sont incapables de comprendre le ressenti du Peuple, et notamment des plus pauvres, des gilets jaunes et des chiffons rouges. Ceci explique, depuis le début, leur incompréhension quant au mouvement actuel. Incapables de comprendre ce qu’est la « fin d’un mois » pour un pauvre, ils ne perçoivent pas non plus ce qu’est la « fin d’un monde », celui de la bourgeoisie. Ceci également en raison de habitudes de pensée du passé. Pendant des dizaines d’années, la classe bourgeoise (dont les journalistes à sa solde) a considéré la France, y compris les habitants, les français des autres catégories sociales, comme sa « propriété », dont elle a la « mission » de gérer tous les intérêts, parce qu’elle se considère comme seule capable d’exercer tous les pouvoirs(d’où l’accaparement à son profit de tous les moyens de production, ainsi que les institutions politiques et les divers moyens de communication, presse, TV, etc.). Elle n’imagine donc pas un mouvement du Peuple pour se libérer et prendre lui-même ses affaires en charge, en se débarrassant de la bourgeoisie, les anciens « maîtres » : ceux-ci deviennent alors des citoyens comme les autres.
Dans ce mouvement qui vise à arracher la France (et les esclaves salariés français) des griffes de la bourgeoisie, de rendre la France à des français libres, les gilets jaunes sont la partie visible de l’iceberg. Tout le Peuple lutte par procuration par l’intermédiaire des gilets jaunes, qui ont la force et les possibilités de se soulever en premier. L’élément déclencheur de ce mouvement, s’il est le « ras-le-bol fiscal » (trop de taxes, augmentations du prix de l’essence et autres denrées, TVA, etc.), il débouche très vite sur des revendications politiques très anciennes : la remise en cause des diverses « représentations », et la nécessité, ressentie depuis de nombreuses années, de remettre en harmonie l’infrastructure et la superstructure.
Les journalistes du haut du panier, bénéficiaires de hauts revenus et d’ « avantages » notamment fiscaux, ne comprennent pas cela, et sont donc bien incapables, aujourd’hui, de rejoindre ce mouvement. Comme les élus, les journalistes raisonnent en nantis, en riches, et en fonction d’un passé révolu : ils n’ont aucun ressenti, ni aucune compassion, à l’égard du Peuple, et des plus pauvres. Par exemple, ils présentent la police comme des « citoyens comme les autres »etc. alors que la police constitue les chiens de garde du capitalisme.
D’accord pour la commisération de la part des médias pour les commerçants, chez lesquels les journalistes et les élus ont l’habitude de se fournir et de déjeuner (pour 200 € a dit le ministre Darmalin, pour deux menus, vin non compris. Mais voilà des années que les gilets jaunes ne vont plus chez ces commerçants là. Mais, depuis 40 ans, les médias ont-ils eu de la commisération pour les gilets jaunes, et les pauvres, qui ont tout perdu, y compris la dignité, et sont devenus enragés? La lutte seule leur rend la dignité! Un peu de patience, les commerçants, après tout vous vous gavez depuis longtemps.
Les policiers constituent la force brute supplétive de l’ordre moral bourgeois.
Macron promet une prime exceptionnelle aux policiers et CRS qui sont intervenus à Paris le 1° décembre 2018 ? Cela envoie deux signes aux gilets jaunes :
Que les « robocops » sont bien les chiens de garde du capitalisme, et que la bourgeoisie ne se gêne pas pour leur envoyer un os pour les encourager à frapper sur les travailleurs et retraités ;
Qu’il y a, quand les dirigeants le veulent, de l’argent dans les caisses. Bonne nouvelle ! Mais cela on le sait déjà, car, après la crise de 2008, les banques se sont vues offrir des milliards d’euros, en aides diverses, par l’État bourgeois !
Donc : que la lutte des gilets jaunes continue !
Autre exemple : certains journalistes exploitent sciemment la violence révolutionnaire du Peuple, certains gilets jaunes étant devenus des Enragés (comme leurs ancêtres révolutionnaires de 1789-1794), pour tenter de diviser le mouvement et de faire peur, afin qu’il perde le soutien de la masse de la population. Mais ces mêmes journalistes n’ont jamais analysé la violence sociale réactionnaire que subissent depuis de nombreuses années, plusieurs générations, surtout les plus pauvres du Peuple : anéantis, méprisés, conspués, victimes du chômage, des logements indignes qui s’écroulent, de la faim, du faible niveau de vie, de la nourriture de merde empoisonnée, de la précarité à outrance, avec des contrats CDD, de la vie d’esclaves à outrance, soumis à la maltraitance, etc.
Autre exemple : certains journalistes abêtissent les participants au mouvement, en les présentant comme des « opposants de principe à tout impôt, des poujadistes, etc. ». Rien de plus inexact. Bien sûr que chacun aimerait payer de l’impôt au prorata de ses revenus. Mais ce n'est pas du tout le problème. Le problème est l'inégalité devant l'impôt (suppression de l'ISF, etc.) et l'inégalité du partage (tout à deux vitesses: école à deux vitesses, les riches et les pauvres, quartiers à deux vitesses: luxe et immeubles qui s'écroulent, santé à deux vitesses, espérance de vie à deux vitesse: 10 ans de vie de moins pour les ouvriers, etc.). Marre de raisonner en moyennes. Raisonnez en niveau par classes sociales, classe riches et classes laborieuses. Des millions de pauvres, dont des gilets jaunes aimeraient payer plus d'impôts et même 50 % de leur revenu, au lieu d'être au niveau du seuil de pauvreté.
La solution est pourtant simple: combattre l'évasion fiscale, soit plus de 100 milliards d'euros. Rapatrier les fonds des paradis fiscaux: 800 milliards d'euros. Investir cet argent en France. Instaurer la déchéance nationale de la nationalité française à tous les mauvais français qui ont profité/ profitent de la France, pour ensuite se mettre hors la loi. Ce sont de bien mauvais français, non ? En les obligeant à rester en France et à faire leurs devoirs de Français. Simple, non?
La classe bourgeoise (le « roi » de la société) est nue. Cela veut dire qu’elle est d’autant plus dangereuse et capable de barbarie et de violence réactionnaire, si elle n’est pas maîtrisée avec force et détermination.
Nue, parce que :
-- La fonction de président de la république est dépréciée ;
-- Le parlementarisme bourgeois ne représente plus le Peuple : incapable de se réformer, il n’a plus de légitimité Les corps intermédiaires bourgeois sont affaiblis et exsangues (partis, syndicats,…);
-- La crise des diverses institutions.
Dans la marche du mouvement du 17 novembre et sa suite, à chaque étape, les traîtres au sein du mouvement (qui veulent négocier tout et n’importe quoi), les peureux et les lâches (qui craignent la confrontation « classe contre classe », bourgeoisie contre Peuple) sont éliminés du mouvement et remplacés par d’autres leaders, plus représentatifs, plus déterminés et plus combatifs.
La lutte des gilets jaunes présente deux aspects positifs qui vont sans doute encore faire évoluer ce mouvement et le pérenniser :
La recréation de discussions et de contactes sociaux, au sein de communautés de personnes (en particulier dans les barrages sur les routes), qui étaient jusque là isolées, séparées par des murs (travailleurs, chômeurs, retraités, étudiants, etc.), qui jusque-là ont perdu toute dignité, car oubliés et méprisés par la bourgeoisie.
La confrontation directe, pour beaucoup, avec les instruments de toutes sortes de la bourgeoisie, qui servent à celle-ci à maintenir sa domination : police, justice, préfets, hommes politiques, etc.
Voilà donc deux expériences cruciales pour l’avenir, que font les gilets jaunes :
celle de la solidarité recréée, qui peut aller jusqu’à la réelle fraternité et le partage : faire tomber les murs et construire des ponts, dialogues, être ensemble, échanger sur des valeurs communes, etc.
celle de la violence réactionnaire de l’État bourgeois (police/justice) État qui défend uniquement les intérêt des plus riches, violence à laquelle il faut opposer la violence révolutionnaire.
En vingt mois de gestion, de mai 2017 à février 2019, l’élite dirigeante n’a cessé de verser de l’essence sur le mécontentement social qui couve depuis quarante ans : mépris de classe (« petits mots » de Macron, contre les pauvres, les classes laborieuses et moyennes), mesures en faveur des plus riches (suppression de l’ISF, et divers autres cadeaux,…), venant s’ajouter à l’écrasement des plus pauvres par le chômage, les taxes, les impôts, etc. Voilà ce qui s’appelle jeter de l’huile sur le feu, avec arrogance !
Souvent, les commentaires des journalistes – membres de la classe dirigeante, parce que bien rémunérés, et soumis aux responsables des divers médias – ne visent qu’à maintenir un système injuste et incompétent.
Contre une société qui déshumanise, les rencontres entre gilets jaunes permettent de renouer du lien social. Les gilets jaunes, qui n’ont plus d’argent, ne peuvent plus ni remplir leurs frigidaires, ni leurs réservoirs de voitures, qui ne peuvent plus entretenir la chaudière de leurs maisons individuelles, constituant les classes moyennes, autrefois soutiens du système, parfois anciens « macroniens », sot acculés, sans avenir, mais ayant encore le capacité de manifester. Derrière les gilets jaunes, surgissent ceux qui « n’ont rien », que leurs bras : les prolétaires (ouvriers et employés) : ceux-ci vont entrer dans le mouvement.
Déjà, grâce aux luttes des gilets jaunes, malgré les dirigeants qui se cabrent, orgueilleusement, les classes les plus pauvres peuvent voir un amoindrissement de la dureté de leurs conditions de vie, et un desserrement des dures conditions imposées par les chaînes de l’esclavage capitaliste. Un enseignement à retenir de cela est que : seule la lutte paie !
Et voilà la mise en route des classes laborieuses, des « chiffons rouges ». Le mouvement actuel peut ressembler à la révolution de 1905 en Russie (avec toutes les provocations, notamment policières, de la classe dirigeante, toujours prête à créer le « chaos », la « chienlit », pour ensuite récolter les fruits et instaurer une dictature ouverte fasciste). Suit donc les révolutions de 1917, dont la révolution prolétarienne, qui donne tout le pouvoir au Peuple. Entre les deux dates, il est nécessaire de créer un Parti Communiste de France, avant-garde capable de diriger le peuple vers son objectif historique : Ce Parti Communiste de France peut résulter de l’initiative des meilleurs éléments des « chiffons rouges », qui ont la volonté de pérenniser à la fois :
la solidarité au sein de cellules communistes ;
la lutte contre l’État bourgeois, afin de préparer les meilleures conditions du renversement définitif de l’État bourgeois, afin de construire le socialisme.
Ce serait là un résultat du meilleur effet, et non négligeable, du mouvement qui a commencé le 17 novembre 2018.
Comments