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Partie 42 CHANT GLORIEUX DE CELUI QUI VIENT

  • jeanbernardritt
  • il y a 7 minutes
  • 9 min de lecture

Partie 42 CHANT GLORIEUX DE CELUI QUI VIENT


ANNEXE


Pour instaurer une démocratie réelle et populaire, la question primordiale, fondamentale est celle-ci:

QU’EST-CE QUE LE PEUPLE ?


Le plan de cette brochure est assez simple. Il s’agit de répondre à trois questions :

  1. Qu’est-ce que le Peuple ? TOUT.

  2. Qu’a-t-il été jusqu’à présent dans l’ordre politique et dans l’ordre économique ? RIEN.

  3. Que demande-t-il ? TOUT.


A partir de 1789, la classe bourgeoise a effectué sa révolution et a pris tout le pouvoir, tant politique, qu’économique et culturel, surtout à compter de 1848. On peut donc dire qu’aujourd’hui cette classe dispose de tous les pouvoirs.

En face d’elle, le Peuple, composé de diverses catégories et classes sociales, s’il a toujours contribué à la victoire de la bourgeoisie sur l’aristocratie, à la victoire du capitalisme sur le féodalisme, ce Peuple a sans cesse été grugé et dépossédé de tous ses droits et pouvoirs.

Lorsque le Peuple a tenté de relever la tête, pour participer aux affaires publiques, il a été violemment décimé, comme lors de la Commune de Paris de 1871, ou bien il a subi la boucherie de la guerre impérialiste de 1914-1918. Le Peuple n’a pas pu, dans le cadre de la guerre contre le fascisme de 1940 à 1945, prendre la tête du mouvement de libération nationale, ni dans le cadre de la guerre froide de 1945 à 1989, prendre le pouvoir, en raison en particulier de la trahison du révisionnisme moderne, représenté par le Parti « communiste » français.

Après avoir atteint son apogée au cours de la III° république, après la première guerre mondiale de 1914-1918, boucherie qui a assommé et affaibli les forces populaires, cette classe exploiteuse, la bourgeoise, n’a cessé depuis de décliner, en tant que classe, perdant toutes ses valeurs morales, et toute légitimité en tant que classe dominante.

Qu’est-ce que le Peuple ? TOUT. Si le Peuple est effectivement, et d’ores et déjà TOUT, c’est-à-dire que , notamment, c’est lui le créateur de toutes les richesses, cela n’est pas manifeste, du point de vue politique et économique, car la bourgeoisie s’accapare indûment presque la totalité des richesses, ne laissant au Peuple que les miettes. Pour se réaliser effectivement, le Peuple doit faire la révolution prolétarienne, afin d’harmoniser le socle de l’infrastructure, avec la superstructure, autrement dit, remplacer l’État bourgeois par un État socialiste.

Que représente le Peuple dans l’ordre économique et politique ? RIEN. La classe dirigeante, la classe bourgeoise, représentée aujourd’hui par MACRON, a accaparé tous les pouvoirs. Mais elle agit à contresens, faisant en fait progresser l’objectif, à savoir la métamorphose du Peuple, de RIEN en TOUT, comme Louis XVI a contribué, par ses actes et ses paroles, au triomphe de la révolution bourgeoise de 1789-1794.

Que demande le Peuple ? TOUT. La force dirigeante de la révolution au XXI° siècle n’est pas encore entrée en scène, à savoir le prolétariat, la partie la plus révolutionnaire du Peuple.

Ainsi, au 17 novembre 2018 a commencé le mouvement révolutionnaire du XXI° siècle. Comme tout mouvement révolutionnaire, il convient de l’étudier dans son processus et sur le long terme. Ce mouvement connaît des mouvements d’avancée, et de recul, pacifiques et violents, la violence réactionnaire de la bourgeoisie s’opposant à la violence révolutionnaire du Peuple. A chaque étape, de nouveaux acteurs montent sur la scène, pour ensuite disparaître et laisser la place à de nouveaux acteurs. Ainsi, le mouvement populaire charrie un ensemble d’opportunistes, d’arrivistes, d’illuminés, etc. qui cherchent à utiliser le mouvement populaire ou à le dévoyer, pour aussitôt disparaître dans l’anonymat des foules.

En tout cas, les deux camps se dessinent parfaitement :

-- La bourgeoise : chaque membre de cette classe de possédants prend position pour ou contre le mouvement, y compris les divers intellectuels et journalistes ;

-- Et le Peuple.

Le Peuple comprend plusieurs couches sociales et classes sociales, dont notamment :

-- la couche supérieure, la plus aisée, qui comprend les moyens et petits bourgeois, appelés, dans les médias dominants, la « classe moyenne » ;

-- la classe sociale inférieure, la plus pauvre, qui comprend les petits employés, les petits paysans, et les ouvriers, appelée le prolétariat.

Les gilets jaunes représentent surtout la première catégorie, la « classe moyenne », en cours d’appauvrissement et de paupérisation. Cet élément explique une certaine proximité avec le fascisme (Rassemblement National, ex-Front National) et avec La France Insoumise de Jean Luc Mélenchon. En effet, actuellement, c’est la « classe moyenne » qui est la plus atteinte par la mondialisation. C’est une couche sociale en cours d’appauvrissement et de paupérisation accélérée, amenée, qu’elle le veuille ou non, à rejoindre la classe laborieuse la plus pauvre. Cette couche rejoint, objectivement, le niveau de vie des classes pauvres laborieuses. Cependant, subjectivement, la « classe moyenne » conserve des illusions : celles de trouver encore des solutions, à sa situation, dans le cadre de la société capitaliste, ce qui est impossible. Du point de vue subjectif, tiraillée entre capitalisme et socialisme, les membres de cette couche sociale conservent une idéologie petite-bourgeoise, propre à la petite propriété.

A moyen terme, il y a le choix entre :

-- défendre le système ancien, et rejoindre si besoin, le fascisme : certaines demandes et doléances des gilets jaunes sont tout à fait acceptables par le système bourgeois, et le patronat (MEDEF)

-- rejoindre le nouveau système socialiste.

Cela signifie bien que le rapport contradictoire entre les deux parties du Peuple, couche petite-bourgeoise et prolétariat, n’est pas encore réglé : en effet, entre une partie de la couche supérieure du Peuple, et le prolétariat, il y a une contradiction antagonique, qui oppose les amis et les ennemis. En tout cas, la contradiction est antagonique entre l’idéologie socialiste et prolétarienne, et l’idéologie du petit propriétaire. Pour régler cette contradiction, deux conditions sont nécessaires :

-- Mise en route, et entrée fracassante, dans le mouvement, de la classe laborieuse, avec ses exigences propres : démocratie populaire, tant dans les cités que dans les entreprises, réappropriation des moyens de production par le Peuple, etc.

-- Création d’un Parti Communiste, et acceptation d’une direction sérieuse, implacable, de celui-ci sur l’ensemble du peuple.

Quels que soient les chemins pris par le mouvement, par exemple, un détour par la case « fascisme », en raison de l’idéologie petite-bourgeoise d’une frange importante de la couche petite-bourgeoise, la révolution qui a démarré le 17 novembre 2018 ne s’arrêtera plus, et elle doit aller jusqu’au bout de sa logique : un nouveau régime socialiste, au cours du XXI° siècle.

On peut pointer les qualités et les défauts du mouvement actuel des gilets jaunes :

-- Les qualités : Une forte détermination (violence révolutionnaire), une mobilisation sur le temps, et le refus, globalement de la division.

-- Les défauts : Un manque d’esprit de groupe, peu d’organisation, une faible solidarité avec les gilets jaunes blessés ou emprisonnés. Peu de solidarité avec les classes laborieuses (chômeurs, jeunes des cités, immigrés,…) ; parfois même hostilité exprimée à l’égard du prolétariat, et notamment les jeunes des cités (avec le refrain : »Nous, la « classe moyenne », on finance par les impôts les charges relatives au chômage ! ») ; à la marge : racisme et antisémitisme, chauvinisme ; pas de programme de gouvernement et de changement de la société, concurrence et compétition entre gilets jaunes, illusions sur le référendum d’initiative citoyenne (R.I.C.) ; illusions à propos des résultats attendus des élections en régime bourgeois, tant que celui-ci n’est pas détruit ; également, du côté de ceux qui, dans cette couche sociale, ne sont pas encore atteints par l’appauvrissement et la paupérisation, une incompréhension, et même une hostilité à l’égard du mouvement.

Quel bilan peut-on faire des onze premiers « actes » (samedis) de révolte des Gilets Jaunes ?

Les trois questions à résoudre sont :

Qu’est-ce que le Peuple ? TOUT.

Que représente le Peuple dans l’ordre politique et économique ? RIEN

Que demande le Peuple ? TOUT.

Le Peuple représente la très grande majorité de la population française, soit plus de 95 % du total. Son ennemi, les ci-devant bourgeois représentent une extrême minorité de la population. Cependant le système capitaliste est aux mains de cette bourgeoisie (l’État bourgeois et tous ses démembrements, dont la police et l’armée). Peu à peu, la bourgeoisie (notamment les hyper riches) est devenue étrangère au peuple : elle est en-dehors de la vie quotidienne, plus ou moins cosmopolite, disposant de tous les leviers politiques et économiques.

L’étape historique actuelle vise à détruire l’État bourgeois, et à rendre au Peuple tous les pouvoirs, politiques, économiques et culturels. Pour ce faire, la révolution prolétarienne est nécessaire, pour rétablir l’harmonie entre l’infrastructure et la superstructure. Il est donc nécessaire de renverser la bourgeoisie, tout comme celle-ci avait, avec l’aide de tout le Tiers-état, renversé la féodalité en 1789. Une période de dictature sur la bourgeoisie est indispensable, afin d’obliger celle-ci à réintégrer le peuple : par exemple, en limitant les écarts de revenu de un à dix, en restaurant les diverses libertés (information, aux mains des oligarques, en réalité une dizaine de familles milliardaires) ainsi que l’égalité (logement, scolarité, revenu, etc.).

Dans la première partie de ce mouvement révolutionnaire, ce sont les classes dites moyennes qui se sont mises en mouvement. Ce sont les couches de la petite-bourgeoisie (employés, artisans, petits commerçants, etc.), couches en voie de prolétarisation, et donc de déclassement, mais qui ont encore les moyens matériels et financiers (voiture, maison individuelle, etc.), mais qui vivent aussi dans un monde illusoire, celui de pouvoir aménager le capitalisme, de le rendre plus humain, de faire faire à la roue de l’histoire, une marche arrière.

Voilà pourquoi le mouvement actuel se nourrit de nombreuses illusions :

-- Illusion quant à la violence : L’État bourgeois oppose au Peuple une sévère violence réactionnaire, manifestée en particulier par la police : yeux crevés, mains arrachées, grenadage, etc., ainsi que par la justice : prison ferme pour les gilets jaunes, etc. Il est absurde de penser que le mouvement obtiendra des résultats tangibles (quant au pouvoir d’achat), sans recourir à la violence révolutionnaire, et à la résistance populaire : c’est là la seule façon de faire reculer le gouvernement.

-- Illusion quant aux négociations avec les représentants du gouvernement : comme tout mouvement révolutionnaire qui débute, les gilets jaunes voient charrier tout un ensemble de personnages interlopes, qui s’auto désignent les « représentants, », un ensemble de carriéristes, parfois de provocateurs. Il est certain que l’avancée du mouvement va faire reculer et disparaître tous ces éléments négatifs et opportunistes.

-- Illusions quant aux intentions de la bourgeoisie dominante : ce serait une erreur de penser que la bourgeoisie dominante va, de façon pacifique, reculer et accepter des compromis : seul le rapport de force favorable au peuple permet d’aboutir à cela.

D’accord pour la commisération de la part des médias pour les commerçants encore en activité et parfois aisés, qui perdent du revenu en raison des manifestations des gilets jaunes au cours des samedis, chez lesquels les journalistes et les élus ont l’habitude de se fournir et de déjeuner (pour 200 € a dit le ministre Darmalin, pour deux menus, vin non compris). Mais voilà des années que les gilets jaunes ne vont plus chez ces commerçants là. Mais, depuis 40 ans, les médias ont-ils eu de la commisération pour les gilets jaunes, et les pauvres, qui ont tout perdu, y compris la dignité, et sont devenus enragés? La lutte seule leur rend la dignité! Un peu de patience, les commerçants, après tout vous vous gavez depuis longtemps !

Il faut venir voir la pauvreté dans les quartiers, pour voir, comment, à force de privations, depuis quarante ans, le pouvoir transforme les citoyens pauvres, majoritaires dans le pays, en "enragés".

--. Illusion quant au légalisme bourgeois : Certains protagonistes lancent l’idée d’un R.I.C (référendum d’initiative citoyenne), comme si la bourgeoisie allait facilement accepter de partager le pouvoir avec le peuple. Comme l’a dit, il y a longtemps, Coluche : si les élections devaient changer quelque chose, elle auraient été supprimées. De même, il est absurde de faire croire que le Peuple va décider de son avenir, par référendum, sans que le Peuple ne dispose d’abord de tous les pouvoirs, après avoir mis sur la touche la bourgeoisie (dictature du prolétariat).

-- Illusion quant aux intentions des forces armées et de la police, dans son ensemble : s’il y a bien, dans ces corporations, des individus prêts à servir le Peuple, plutôt que la grande bourgeoisie, il est absurde de penser que la nouvelle société à créer ne passera pas par la création d’une nouvelle police populaire, et d’une armée populaire.

En affaiblissant la classe moyenne (appauvrissement, paupérisation, etc.), et donc aussi les classes populaires, en France, Macron contribue à affaiblir la France au niveau international (sans compter qu'il dévalue son image de "pays des droits de l'homme», de la démocratie, etc.). Donc, oui, par leurs luttes pour un meilleur partage des richesses, les gilets jaunes contribuent aussi à renforcer la défense nationale (qui ne repose pas que sur l'armée), par le peuple, de la France.

Cela ne peut s'arrêter, sans un changement majeur, même s'il faut en passer d'abord par un régime fasciste, car: trop de pauvreté, trop d'injustice, trop d'inégalité. L'erreur est de penser qu'il y a choix et libre-arbitre: ni les très riches n'ont le choix pour accumuler toujours plus, ni les très pauvres n'ont le choix de se révolter pour survivre!

Face à cette crise, il est bon que chacun dévoile son vrai visage: soit du côté des possédants, soit du côté du Peuple. Il n'y a pas de milieu, ou de "marais".

Le philosophe Luc Ferry a appelé les forces de l’ordre à utiliser leurs armes pour tirer et tuer les gilets jaunes. Voilà donc l’expression la plus pure de la haine de classe des très riches à l’égard des pauvres. "Morts aux pauvres: la sentence doit-elle être exécutée par le philosophe lui-même, faux humaniste, ou par des agents supplétifs, chiens de garde?":voilà un beau sujet bac 2019!

La démonstration est faite: nous sommes gouvernés par des représentants de l'ISF (10 ministres payaient cet impôt) et le reste sont des ânes. Des "ânes qui parlent", comme l'a dit un proche collaborateur de Macron (voir le "Canard Enchaîné")


 
 
 

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