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Partie 49 CHANT GLORIEUX DE CELUI QUI VIENT

  • jeanbernardritt
  • il y a 2 heures
  • 14 min de lecture

Partie 49 CHANT GLORIEUX DE CELUI QUI VIENT



Lors de la Révolution de 1789-1794, l’ancienne classe des privilégiés, les aristocrates et le clergé, dont Louis XVI, est, par sa situation, restée sourde et aveugle, aux demandes exprimées par le Tiers-état, notamment dans les cahiers de doléances. C’est là un point commun avec la situation d’aujourd’hui, de 2017 à 2022 : l’ancienne classe dominante, la bourgeoisie, dont les très riches, représentée par Emmanuel Macron, reste sourde et aveugle aux demandes exprimées par le Peuple (« classe moyenne » et prolétariat), notamment dans les cahiers de doléances : exigences d’amélioration du pouvoir d’achat (manger, s’habiller, se loger, travailler, etc.), exigences de justices fiscales, démocratie populaire dans les cités et les entreprises, etc. Il en résulte, immanquablement, que, dans les prochains mois, le mouvement révolutionnaire ne peut que s’approfondir. Le grand débat, lui-même, par les déceptions qui en résultent, a comme conséquence de faire plonger de nouvelles couches sociales (jeunes, cités, etc.) dans le mouvement général.


CONCLUSION :

Pour le Peuple, ne rien faire, faire trop peu, ou mal faire, ne peut que conduire à la barbarie, celle que la France a déjà expérimentée de 1940 à 1945, avec le fascisme et le régime de Vichy, mais cette fois décuplée par la rage de la bourgeoisie, aux abois, et qui se sait condamnée à terme par l’Histoire.

Tous les partis politiques classiques ont déjà été largement secoués, en 2017, par la remise en cause de leur légitimité. Tous ces partis ne sont plus à l’ordre du jour : ils sont dépassés par l’accélération de l’Histoire. Tous ces partis devront se démettre, ou se soumettre aux initiatives populaires.

La République En Marche n’est qu’un épiphénomène, comme en connaissent toutes les périodes prérévolutionnaires ; ce n’est qu’un conglomérat de « bonnes volontés », qui offrent un « kit de survie » à la bourgeoisie, en pressurant encore davantage le Peuple.

Se pose la question : la maturité du Peuple est-elle suffisante pour faire l’impasse d’un passage provisoire par la case fasciste ? « Provisoire », car cette formule de barbarie est tout à fait en décalage avec la réalité et l’existant : au service de la grande bourgeoisie la plus féroce, cette formule fasciste est bien incapable de répondre aux solutions qu’il convient de mettre en place implacablement : la réappropriation par le Peuple de tous les moyens de production, et leur gestion directement par le Peuple, ainsi que la démocratie populaire, etc., en un mot le socialisme réel. Le fascisme ne peut être que l’ultime avatar, terrible, sanguinaire, d’une bourgeoisie exsangue et condamnée.

Seul le Peuple est à même de mettre en œuvre toutes les solutions adéquates, et de conduire la France vers de nouveaux horizons, en l’intégrant dans une nouvelle civilisation humaine et fraternelle.

C’est pourquoi, contrairement à ce que veulent encore faire croire les idéologues de la bourgeoisie, la question n’est pas, n’est plus, de remplacer le président de la république actuel, jugé incompétent, par un autre, ou bien les députés actuels, par d’autres, ou encore une cinquième république bourgeoise par une sixième république bourgeoise, mais bien de remplacer la république bourgeoise elle-même, par une république populaire, à l’image de la Commune de Paris de 1871.

Bourgeoisie et Peuple : telles sont les forces sociales en présence. Et il y a un processus historique, long, périlleux, mais aussi inévitable, qui aboutit au socialisme intégral. C’est pourquoi croire, ou faire croire, au Peuple, qu’il suffit de quelques journées d’action (qui sont souvent des « promenades », qui ne débouchent sur rien de concret), ou d’un mouvement de foule, comme le 17 novembre 2018, pour faire reculer le gouvernement et le patronat, c’est là se bercer de douces illusions. Soyons sérieux : la situation exige du Peuple, à la fois l’édification des moyens et des outils (parti communiste révolutionnaire, des syndicats révolutionnaires, une armée rouge, etc.) et une véritable révolution, pour aboutir enfin à donner tous les pouvoirs au Peuple, et instaurer une démocratie authentique. Tout le reste est verbiage inutile, ou mensonge avéré.


La haine de classe se révèle, avec de plus en plus d’évidence, chaque jour qui passe : la haine des riches à l’égard des pauvres transpire en particulier dans la sauvagerie avec laquelle le mouvement des gilets jaunes est réprimé (yeux crevés, mains arrachées, scènes de guerre civile, etc.), et aussi dans la façon d’appréhender les divers événements. Que ce soit le président de la république, les divers représentants de la classe bourgeoise, dont les journalistes dominants, l’accent est mis sur les dégâts matériels (voitures brûlées, magasins endommagés, pertes de chiffre d’affaires pour les entreprises, etc.) et un silence assourdissant est mis sur les blessures graves causées aux êtres humains. Cela manifeste bien que le monde là, celui de l’argent à tout prix, doit être renversé par la révolution prolétarienne à venir !


Quatrième question : Que se passe-t-il si rien n’est fait ? Autrement dit, si la contradiction principale entre le Peuple et la classe bourgeoise ne trouve pas de solution rationnelle ?

Tout n’est que nécessité dans l’Histoire, comme dans la Nature. Si l’on veut, on peut appeler cela le « doigt de Dieu ». Ce qui doit se faire, se fera, qu’on le souhaite ou non. Ce qui ne doit pas se faire ne se fera pas, qu’on le désire ou non. La question n’est donc pas : « Est-ce que cela se fera, ou non ? », ou bien : « Peut-on empêcher l’inéluctable ? », c’est-à-dire l’harmonisation de l’infrastructure et de la superstructure, à un terme plus ou moins prolongé, mais la bonne et véritable question est : « Quand et comment cela se fera-t-il ? » C’est là que les deux principaux acteurs, la classe bourgeoise et le Peuple, dont la classe ouvrière, entrent en action.

On peut d’ores et déjà affirmer que la solution pacifique est condamnée : jamais on n’a vu une classe sociale quitter volontairement la scène de l’Histoire.

En conséquence, la classe bourgeoise va, sans vergogne, utiliser tous les moyens de la ruse et de la force, pour maintenir sa domination. En face, le Peuple n’a pas le choix non plus, ni des armes, ni des objectifs : il doit atteindre à la domination totale, à la dictature du prolétariat sur la bourgeoisie, et donc se préparer à une lutte longue, acharnée, utilisant la violence et la ruse.

Diverses questions secondaires se poseront au cours de cette lutte, telles que : quelle partie de la classe bourgeoise, éclairée par les leçons de l’Histoire, va trahir son camp et rejoindre le camp révolutionnaire ? Quelle partie du Peuple va trahir les intérêts populaires pour rejoindre le camp adverse, celui de la bourgeoisie ? La libération du Peuple de l’esclavage salarié se fera-t-elle lors d’une crise nationale, d’une guerre civile, par exemple, ou bien lors d’une crise mondiale, une guerre impérialiste, par exemple ? Etc.

Mais quels que soient le temps pris pour cette libération ultime, et les moyens utilisés, pour cette conquête de TOUT le pouvoir (politique, économique, culturel) par le Peuple, ce mouvement et ce processus sera une source d’apprentissage et d’épanouissement, pour le Peuple : c’est atteindre à la maturité complète, qui lui permet ensuite d’exercer ses prérogatives historiques. Cette lutte peut être longue et prolongée, et passer même par une phase de barbarie excessive : le but final est le socialisme. Le Peuple gagne le droit de régner sur TOUT, collectivement, par tous les sacrifices, y compris en vies humaines, qu’il consent à offrir tous les jours pour atteindre son but : le pouvoir total. Comme le dit Jacques Chirac, en conclusion de ses « Mémoires », il y a encore de nombreuses Bastilles à prendre. La lutte populaire sera belle, car la lutte, c’est la vie.

Les Gilets Jaunes sont présents dans le monde entier : les présidents et premiers ministres remercient Macron. Une ombre plane sur la mondialisation : l’Internationale des Gilets Jaunes. « Gilets Jaunes de toutes les pays, unissez-vous ! »

Macron promet une prime exceptionnelle aux policiers et CRS qui sont intervenus à Paris le 1° décembre 2018 ? Cela envoie deux signes aux gilets jaunes :

Que les « robocops » sont bien les chiens de garde du capitalisme, et que la bourgeoisie ne se gêne pas pour leur envoyer un os pour les encourager à frapper sur les travailleurs et retraités ;

Qu’il y a, quand les dirigeants le veulent, de l’argent dans les caisses. Bonne nouvelle ! Mais cela on le sait déjà, car, après la crise de 2008, les banques se sont vues offrir des milliards d’euros, en aides diverses, par l’État bourgeois !

Donc : que la lutte des gilets jaunes continue !

La police? Les gendarmes? Oui, sans aucun doute, de bons pères/mères de familles, qui aiment leurs enfants, comme toi et moi, qui gagnent peut-être à peine plus que le SMIC, mais la vraie question est bien: quand il s'agit de défendre les intérêts politiques (démocratie) et économiques (pouvoir d'achat), sont-ils du côté des pauvres, des travailleurs , du peuple, ou bien sont-ils les chiens de garde du CAC 40, de la bourgeoisie, des hyper riches? Les fascistes et les nazis ont aussi des enfants qu'ils aiment: cela ne les empêche pas d'opprimer le peuple, non?

Le gouvernement prend les gens pour des cons: on a bien vu que les "gilets noirs" (les riches) ont obtenu, dès le début du quinquennat, un ensemble de cadeaux, sans même les demander, au nom de la création d'emplois et du ruissellement, alors que le taux de chômage ne cesse d'augmenter. Il a donc ce qu'il mérite! Y a-t-il des personnes sincères dans la majorité présidentielles? Alors elles font partie des personnes trompées, qui n'ont en rien su influencer le cap présidentiel: tout pour les riches, rien pour les pauvres! Cap maintenu, hélas!

C'est vrai que les syndicats d'avant étaient efficaces. Mais depuis, ils sont, au niveau national, trop insérés dans le système. La preuve: les gilets jaunes obtiennent plus que tous les syndicats réunis (trop empêtrés dans les problèmes d'enrichissement sans cause), et les syndicats complices (Berger de la CFDT, etc.), font des manifestations promenades et appellent à la conciliation, donc à l'abdication. Aux jeunes de recréer de nouveaux syndicats combatifs!

Deux acquis, d'ores et déjà, pour les gilets jaunes: communiquer, être solidaires, et retrouver de la dignité, en luttant aux carrefours et dans les villes, et aussi faire l'expérience de la violence réactionnaire de la caste dirigeante

Réconcilier les deux France : le Peuple et la bourgeoisie. Est-ce possible ? Non. C’est soit l’une, soit l’autre. Donc : des vraies mesures pour l’une, de la poudre de perlimpinpin et des miettes pour l’autre. Macron a choisi son camp !

L’image de la France à l’étranger ? Auprès de qui ? Auprès des diverses castes dirigeantes ou auprès des peuples.

Le vieux monde est irréformable, en allant vers l'arrière (retour vers l'ultralibéralisme, ou un capitalisme "humain"). Mais comme le disait déjà Giscard, nous serons en système socialiste, si la part du PIB consacrée aux dépenses communes dépasse les 50 %. Ce qui est le cas. Donc, il suffit de pousser le système un peu lus vers l'avant, et nous passons à un autre système (démocratie populaire, partage et fraternité,...). C'est un peu comme l'eau qui chauffe: à un moment (100 degrés, je crois), elle boue, et se transforme en vapeur...

Le mouvement actuel ne peut aller qu'en s'approfondissant, en allant jusqu'à son terme, car il est indépendant de la volonté humaine: c'est comme l'eau qui chauffe: à un moment, elle bout, passe à 100 degrés, puis se transforme en vapeur d'eau. Il en est de même du mouvement: il ira à son terme, engageant d'autres couches de la population. On peut le ralentir: mais le feu continue de couver sous la cendre, pour mieux démarrer ensuite. Comme on dit: l'arbre (la classe dirigeante demande la paix, mais le vent (réaction contre les injustices et les inégalités) continue de souffler dans les branches.

Après cette première étape, de mise en route de l’action révolutionnaire, les anciens politiques cherchent à canalise le mouvement, par la satisfaction de certaines revendications économiques, qui ressemblent à de l’aumône. Mais les politiques font la sourde oreille concernant les justes revendication démocratiques : participation de tous à la vie quotidienne, dans la ville, dans la cité, dans l’État, et l’Union européenne.

Une seconde étape doit démarrer, qui voit l’entrer dans le mouvement des larges masses laborieuses (les cités populaires, les prolétaires, les petits employés, les habitants des cités, etc.). Alors devrait aussi se poser la question de la démocratie et du choix dans le secteur économique (entreprises, administrations, associations, écoles, etc.).

Divers préjugés sont à combattre, dont le racisme.


Partie 50 CHANT GLORIEUX DE CELUI QUI VIENT



LA « REVOLUTION », ŒUVRE DE MACRON ?

Malgré les graves blessures causées par la police et la gendarmerie, volontairement et sur ordre du gouvernement, vaillamment, les gilets jaunes continuent de manifester chaque samedi, et à occuper les ronds-points. Il est certains que la classe bourgeoise, à la fois, ne s’attendait pas à une telle résistance de la part des couches populaires, et aussi ne peut tolérer une contrariété à la chasse éperdue au profit qu’elle a entrepris. Les fortes pressions exercées par divers acteurs de la vie publique, ainsi que par les médias officiels ne suffisent pas à freiner le mouvement qui a démarré le 17 novembre 2018. C’est là un signe qui devrait alerter la classe dominante : mais on destin est scellé. Sourde et aveugle, elle va immanquablement vers ce destin, car elle est condamnée par l’Histoire !

L’erreur, avec les racistes, c’est de vouloir les raisonner, et chercher de discuter d’intelligence à intelligence, avec eux. La seule question à se poser est : « Qu’est-ce qui fait qu’un être humain s’abaisse à être « bête » et à haïr un autre être humain, en raison d’une différence (de langue, de culture, de peau, etc. ? ») La réponse est donnée par le meurtre d’Abel par Caïn : c’est la jalousie et l’envie. Quelles sont les racines de ces sentiments bas, mortifères et qui rendent malheureux ? Ce sont des ressorts psychologiques (absence d’amour, rejet de soi-même, etc.) et aussi économiques (s’enrichir par des moyens vils, etc.), ainsi que sociologiques (s’élever socialement en rabaissant autrui et en misant sur les instincts bas des foules, etc.). Exemple de Le Pen père : absence (rejet ?) des parents, déculottée anticolonialiste en Algérie, désir de faire fortune en exploitant la bêtise des gens (ce qui lui a permis de créer sa petite entreprise fasciste, et de faire fortune en cumulant pendant plus de cinquante ans divers mandats). Bien évidemment, ces sentiments bas sont compensés par des affirmations comme : patriotisme, efficacité, etc. CQFD.

Il n’y a aucune contradiction antagonique entre les revendications des classes moyennes et des classes populaires : au contraire, si elle veulent survivre, et ne pas être paupérisées, et prolétarisées, les classes moyennes ont tout à fait intérêt à se mettre sous la direction de la classe ouvrière, seule classe déterminée et prête à aller jusqu’au bout du processus révolutionnaire. Par ailleurs, la classe ouvrière doit se doter très vite des outils indispensables à la réalisation de sa responsabilité historique : créer un nouvel État socialiste. Ces outils sont notamment : un parti communiste authentique, des syndicats révolutionnaires, un front populaire, unissant le peuple, et une armée rouge, capable de mener les combats de rue.

Depuis le 17 novembre, les idées ont progressé à grand pas : qui aurait pensé, il y a un mois, qu’il y aurait une telle nouvelle tonalité dans les médias, et sur les diverses scènes publiques ? Par tous les moyens, mais sans y parvenir, l’État bourgeois cherche à éteindre l’incendie qui se propage. Tous les moyens sont bons à cela : mettre en avant les éléments les plus pourris des gilets jaunes, la menace, la violence totale des forces de l’ordre, trafic sur les sondages, etc. Mais plus rien ne percute : le Peuple sait bien que s’il recule, ce seront des années de vache maigre, avant qu’une nouvelle occasion de révolte se représente.

En conséquence, on peut le dire, parce que c’est ce qui est vécu tous les jours, en France, ici et maintenant, il n’y a, pour le Peuple, ni égalité, ni liberté, ni même démocratie : le Peuple, dans l’ordre politique et dans l’ordre économique, n’est RIEN. Il convient d’examiner, après environ deux cent trente années de domination politique et économique de la classe bourgeoise, ce qui a conduit à une telle situation : Première question.

Si l’on considère l’infrastructure du pays, à savoir son socle économique, l’émergence et l’instauration du système capitaliste dans le cadre du système féodal, puis sa consolidation après la révolution de 1789, cette infrastructure a connu un développement des forces productives sans précédent dans l’histoire de l’humanité.

D’abord capitalisme libéral, cette formation sociale est devenue, de la fin du XIX° siècle à 1914, un impérialisme d’État. Ceci a été obtenu grâce au Travail du Peuple ; mais le Capital a su s’emparer de tous les leviers de commande pour s’accaparer les fruits de ce Travail. En cela, on peut dire que le Peuple est TOUT, du point de vue de la production, et que, de ce point de vue, la bourgeoisie n’est RIEN.

Peu à peu, grâce au Travail du Peuple, organisé il est vrai dans un cadre capitaliste, l’infrastructure s’est encore considérablement développée, offrant à partir du milieu du XX° siècle, lors des années dites des « Trente Glorieuses » (1945-1975), une assise qui rend de plus en plus indispensable la fin de l’anarchie et de l’individualisme bourgeois, pour instaurer une société socialiste, libre, plus égalitaire, démocratique, mieux organisée, fraternelle, enfin. La taupe communiste n’a cessé de continuer de creuser son territoire, sous les pieds de la bourgeoisie, jusqu’à ébranler tout le système ancien, afin que lui soit substitué un système nouveau.

Mais cette métamorphose ne s’est pas produite : pourquoi ? Seconde question.

Au lieu de cela, nous avons eu un mouvement de contestation, dit de « Mai 1968 », une intégration de l’économie française dans une Europe bourgeoise unifiée, la mondialisation, et enfin une succession de crises économiques, politiques, institutionnelles qui vont s’aggravant pour aboutir sans doute à un nouveau conflit mondial, peut-être à la barbarie.

La bourgeoisie sait où donner de la tête, mais elle hésite entre une politique libérale à l’ancienne, ce qu’elle a toujours fait, et, si celle-ci devient impossible, une politique délibérément fasciste et nationaliste, qu’elle a déjà menée dans le cadre du second conflit mondial, avec le régime de Pétain.

De tous ces éléments résulte donc un déphasage complet et croissant entre l’infrastructure et la superstructure : il y a incohérence entre un système politique, un État bourgeois, doté d’une cinquième, ou d’une sixième, constitution, faisant partie de la superstructure, État que la classe bourgeoise cherche à maintenir de toutes ses forces, d’une part, et une infrastructure économique, grosse d’une aspiration irrésistible à un nouveau système, le système socialiste, avec un nouvel État, un État prolétarien, d’autre part. Seule cette remise en cohérence d’une infrastructure, déjà « socialiste », et d’une superstructure, encore capitaliste et bourgeoise, peut apporter une solution à cette contradiction antagonique, entre la classe bourgeoise et le Peuple.

Régler ce déphasage entre une infrastructure, déjà « socialiste, et une superstructure dominée par la classe bourgeoise, c’est mener jusqu’au bout la révolution prolétarienne, qui enfin donne au Peuple tous les pouvoirs, économique, politique et culturel. Le Peuple, qui est TOUT économiquement, par son Travail, demande à devenir TOUT également, politiquement et culturellement.

Le déphasage entre l’infrastructure économique et la superstructure politique peut être illustré par l’anecdote suivante : « Au-delà de 40% de prélèvements obligatoires (en proportion du PIB), nous basculerons dans le socialisme... ». Valéry Giscard d'Estaing, alors chef de l’État, avait ce genre de phrase définitive. Apôtre d'une « société libérale avancée », il craignait l'envolée des impôts en tous genres. Et voyait s'approcher ce seuil fatidique des 40%, synonyme de changement de société, à ses yeux, du moins. Sous son septennat, de 1974 à 1981, les prélèvements obligatoires sont passés de 33,5% du PIB à 39,4%, une hausse de six points qu'aucun de ses prédécesseurs n'avait approchée. Et aujourd’hui, ce taux est d’environ 56%. Il est donc temps de passer à un système socialiste. Mais c’est ce que les représentants de la bourgeoisie ne veulent pas. C’est pourquoi, depuis VGE, l’objectif de tous les gouvernements est de diminuer ce taux, en s’attaquant au pouvoir d’achat du Peuple, en cherchant à diminuer le revenu des plus pauvres et de la classe moyenne !

Les deux forces sociales essentielles en présence sont, d’une part, la classe bourgeoise, représentant au mieux cinq pour cent de la population totale, et d’autre part, le Peuple, représentant quatre-vingt quinze pour cent de la population totale.

L'histoire du capitalisme est simple: une peuplade vivait sur une île, heureuse. Ils travaillaient une journée pour se procurer les biens nécessaires à la vie (nourriture, habillement, logement, etc.). Le reste de la semaine, ils pouvaient jouir de la vie: peindre, s'amuser, aimer, etc. Débarque un navire, avec des capitalistes (Capitaine: Manu). Ceux-ci parviennent, par la force, et par la persuasion, à convaincre les habitants de l'île de travailler pour les profits capitalistes (taxes, impôts, paradis fiscaux, etc.) pendant sept jours, pour se procurer les moyens de subsistance dont ils ont besoin. La difficulté, c'est d'en finir avec le capitalisme, et de renvoyer Manu à ses études.

La classe bourgeoise comporte une « pointe », ou avant-garde : ceux que l’on appelle les « hyper riches », symbolisés par le CAC 40 et les très grands capitalistes, ainsi qu’un « milieu », regroupant l’ensemble des rentiers, et des grands bourgeois de toutes sortes.

De même, le Peuple comporte une avant-garde, composée des ouvriers et employés, suivie de la masse de tous les autres travailleurs, dont les petits commerçants, petits cadres, techniciens, ingénieurs, etc.

Pour devenir TOUT, et remplir sa mission historique, le Peuple doit renverser de fond en comble l’ancienne superstructure, ce qui nécessite d’abord une révolution politique qui brise l’État capitaliste et construit un nouvel État socialiste, révolution politique suivie d’une révolution permanente constituée de plusieurs révolutions culturelles, afin d’instituer de nouvelles mœurs et une nouvelle civilisation.


 
 
 

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