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Partie 5 : Les députés (suite)

  • jeanbernardritt
  • 20 janv. 2023
  • 5 min de lecture

Partie 5 : Les députés (suite)


Il en est ainsi par exemple du cercle de Paris , dénommé « Le Siècle ». (Voir Wikipédia : Le Siècle est un club élitiste fondé en 1944 par le journaliste Georges Bérard-Quélin. Cette association regroupe des dirigeants politiques, économiques, culturels et médiatiques français. En 2020, il comptait 766 membres et invités (membres non encore définitivement admis. Son unique activité est d'organiser chaque mois un dîner entre ses membre). Il est certain que tous ces organismes servent à unifier les positions de la bourgeoisie, contre le peuple. Ainsi, si à ses débuts, la franc-maçonnerie a permis de façon efficace de terminer les guerres de religions, entre catholiques et protestants, par la suite elle a permis un certain dialogue entre les diverses fractions de la bourgeoisie, organisées dans les partis de gauche , comme de droite. Comme l'a écrit Jean-Jacques Rousseau dans « Le Contrat Social », dans une démocratie représentative, le peuple est «libre » au cours de la période électorale qui permet de désigner les représentants qui vont « représenter » le peuple. Avant, et après les élections, le peuple redevient « esclave », puisqu'il n'a plus son mot à dire, tout le pouvoir étant accaparé par les « représentants ». Cela est d'autant plus vrai si la classe bourgeoise parvient à faire en sorte que les candidats élus sortent effectivement de la seule classe bourgeoise. C'est pourquoi on trouve des postes d' « élus » occupés de père en fils (ou depuis la seconde guerre mondiale, de mère en fille) créant de véritables monopoles des postes de représentation. Certains maires sont élus , très jeunes, soit au décès ou au retrait de leur père et pair, et ensuite , on peut le dire , « élus à vie ». C'était le cas , par exemple, de Bernard Labbé, l'un des derniers « maître de forges » de Lorraine, maire de la ville quasiment jusqu'à sa mort. Il est facile de se faire réélire, puisque, comme c'est de notoriété publique, il suffit parfois, de faire émerger , contre le candidat concurrent, un troisième candidat , financé bien sûr grassement, pour faire perdre des voix à l'opposition. Il y a donc beaucoup à dire sur le fonctionnement réel de la démocratie bourgeoise, qui n'a de démocratique que le nom : il s'agit bien, dans le fond, d'une dictature de la bourgeoisie, qui vis à maintenir les privilèges de celle-ci à tout prix, dont la propriété privée des moyens de production. Il suffit de considérer la nature de classe des élus pour se rendre compte de la perversité de ce système (et de la bonne connaissance qu'en ont les politicards bourgeois et petits-bourgeois) : regardez de près la nature de classe des membres du Sénat (notables locaux : médecins, avocats, patrons d'entreprises, etc.) . Où sont les représentants des ouvriers et des travailleurs ?

Lorsqu'un maire bourgeois ou petit-bourgeois est élu, que ce soit de la vieille droite ou de la fausse gauche, il considère que cette élection lui donne une légitimité suffisante pour tout le mandat pour agir à sa guise. Ainsi, Jean Marie Rausch, maire de Metz pendant plus de trente années, se considérait comme un chef d'entreprise, et la ville de Metz comme une entreprise. Avec ses diverses majorités, parfois avec la fausse gauche, pendant la cohabitation mitterrandienne, il n'en faisait à sa guise, n'utilisant même pas la faible possibilité de « démocratie participative » que lui laissait l'institution des comités de quartiers.


Démocratie bourgeoise pour le peuple :

Imaginons une famille ouvrière, au XX° siècle à Metz. Il y a le père, Clément, la mère, Thérèse, et quatre enfants , baby-boomer. C'est une famille parmi des millions d'autres du même type, que l'on retrouve aujourd'hui parmi les personnes qui ne votent plus, et donc s'abstiennent systématiquement à toutes les élections. Il convient de souligner d'abord l'origine paysanne des deux parents : ils font partie de la petite paysannerie lorraine auto-suffisante des villages alentours. Ils sont chassés de la terre , après la seconde guerre mondiale, notamment par les opérations de remembrement, et sont obligés d'aller dans les grandes villes, pour trouver un travail ouvrier, souvent parmi les prolétaires sous-payés et sous-qualifiés. C'est donc là une première rupture avec le milieu d'origine, sachant que les membres du peuple n'ont aucune prise sur les événements de leur vie. C'est un point général, qui caractérise cette population : ils sont traités , non comme des personnes humaines, mais comme des objets, manipulés par un État bourgeois, sur lequel ils n'ont aucune prise. Les voilà donc immigrés de l'intérieur. Ils sont logés dans des appartements de fortune, loués par des marchands de sommeil. Avec deux enfants en bas âge, les voilà donc dans un appartement, sous le toit d'une maison, au quartier du Sablon de Metz. Les propriétaires ont tous les droits. Par exemple, un jour, sans prévenir, le propriétaire autorise la construction d'une grande maison adjacente, ce qui fait qu'un mur est construit, obturant tout un côté des logements, du bas en haut, et donc enlevant la lumière. L'appartement coûteux, est insalubre. Une seule pièce est chauffée, par un fourneau à charbon, ce qui oblige les enfants à aller chercher quelques sacs de charbons, l'hiver, en fonction de l'argent disponible, avec une brouette, chez le charbonnier. Il n'y a pas de salle de bain, et la toilette se fait avec de l'eau froide, ou de l'eau chauffée sur le fourneau, dans une bassine, ou sur le lavabo de la cuisine. Les toilettes, rudimentaires, sont à l’extérieur de l'appartement, sur le palier. Ils auront la visite des propriétaires , une seule fois : ils s' »agit d'une famille de médecins, dont l'un des fils sera plus tard , médecin également et notable franc-maçon connu sur la place de Metz. Heureusement, le capitalisme français évoluer favorablement, ce qui permet aux quatre enfants de fréquenter l'école , et de profiter de ce que l'on appelle alors l' « ascenseur social » , faisant des études longues. Le père va exercer divers métiers, peu rémunérés, mais fatiguant, dont notamment un métier de soudeur, appris sur le tas, dans une petite entreprise. Ce métier , en raison des odeurs nauséabonde, et des conditions de travail difficiles, subissant le froid l'hiver, et les intempéries tout au long de l'année va le rendre malade, le faisant mourir à soixante trois ans, d'une leucémie. De plus , comme c'est trop peu payé, il ne peut s'acheter une voiture , et va à son travail d'abord en vélo, puis en solex.. Bien évidemment, comme c'est le cas pour de nombreuses autres maladies professionnelles, cette longue maladie ne sera pas reconnue , ni donc indemnisée par la sécurité sociale.

 
 
 

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