PARTIE 19 : Israël - Église - Messie
- jeanbernardritt
- 1 janv.
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PARTIE 19 : Israël - Église - Messie
Jean, le disciple bien-aimé de Jésus, a aussi parlé du couple richesse/pauvreté dans les sept lettres adressées par Jésus-Christ aux Églises de l'Apocalypse.
Lettre à Smyrne: (2 : 9)
" Je connais tes épreuves et ta pauvreté -- tu es riche pourtant -- et les diffamations d ceux qui usurpent le titre de Juifs -- une synagogue de Satan plutôt ! --"
[La richesse spirituelle de Smyrne s'oppose à sa pauvreté matérielle. ]
Lettre à Laodicée: (3 : 17)
"Tu t'imagines: me voilà riche, je me suis enrichi et je n'ai besoin de rien ; mais tu ne le vois donc pas: c'est toi qui es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu!"
[Le dénuement spirituel de Laodicée , en contraste avec sa prospérité et sa suffisance . c'était le contraire à Smyrne.]
A noter que le nombre 7, dans la Bible, s'applique en général, à une totalité, et plutôt à l'ensemble des peuples païens , et le nombre 12 , à une totalité, celui des douze tribus d'Israël , que ce soit l'Israël de l'Ancien Testament, ou le nouvel Israël du Nouveau Testament (l’Église). Voir par exemple les deux multiplication des pains et des poissons: dans un cas, il reste douze couffins de pains et dans l'autre cas, sept couffins de pains. 7 est aussi le nombre de l'Apocalypse dans les chapitres 4-20 et 12 le nombre de la Jérusalem céleste (chapitres 21-22).
Les sept Églises de l'Apocalypse représente les églises de l'Asie Mineure. Si on accepte le symbole, ce sont sept types de l’Église universelle des environs du I° siècle du christianisme, et si l'on accepte que l'Apocalypse est une révélation jusqu'à la Parousie, les 7 églises symbolisent les types d'églises de tous les temps.
Le massage est clair: dans la hiérarchie chrétienne des valeurs, la véritable richesse est spirituelle et non matérielle. La prospérité est un don supplémentaire de Dieu, dont il faut le remercier, notamment en partageant celle-ci avec les pauvres.
Il convient de faire la distinction entre la Lumière éternelle, qui est un attribut de Dieu, et la lumière naturelle, qui est une création, de Dieu, avec comme supports le soleil, la lune, les étoiles,...
La Lumière éternelle, par définition, existe de toute éternité. La lumière naturelle a été créée le jour de la création du soleil et de la lune. La lumière naturelle a un début et une fin. Elle a été corrompue par la Chute et le péché; qui a introduit la mort (mort spirituelle , et sa conséquence, la mort physique).
Les ténèbres, l'obscurité, est l'absence de lumière. C'est donc l'absence de Dieu, et la présence du Diable. L'obscurité est née au moment du péché. Le Diable a été chassé du ciel , avec un tiers des anges déchus et jeté sur la terre, où il sera vaincu lors du retour de Jésus-Christ. Dans la Jérusalem céleste, il n'y a plus ni lumière naturelle, ni soleil, ni lune, ni obscurité, seulement la Lumière éternelle.
Ceci est à l'image du Temple de Jérusalem: sur le parvis, à l’extérieur du Temple (de l’Église) règne la lumière naturelle du soleil et de la lune . Dans le Saint, c'est la lumière artificielle des chandeliers (huile d'olive) . Et enfin dans le Saint des Saints règne la lumière éternelle (arche d'alliance). C'est un lieu obscur , car c'est un cube de 20 coudées de long, de large et de haut, séparé du Saint ;, soit par une porte de bois (Temple de Salomon), soit par un rideau, qui s'est déchiré au moment de la mort de Jésus-Christ sur la Croix (sa mort a donné accès à tous les fidèles, et non plus seulement au grand prêtre, comme c'est le cas dans l'ancienne alliance. Dans le Saint des Saints, il n'y a plus besoin de lumière naturelle : la lumière éternelle est pour ainsi dire ingurgité, et l'on voit de l'intérieur, c'est l'illumination .
Un autre nom de la lumière éternelle est la grâce, don de Dieu, alors que la nature correspond à la lumière naturelle, profane ("en dehors du Temple") . "Grâce" et "nature" sont décrites de la façon suivante dans l'"Imitation de Jésus-Christ" :
L'Imitation de Jésus-Christ
Livre III Chapitre LIV
Des mouvements divers de la nature et de la grâce.
La nature est habile et très attirante, elle captive et déçoit, elle a toujours elle-même pour fin.
Mais la grâce vient avec simplicité , s'écarte de tout aspect mauvais, ne tend pas de pièges et gît en tout PUREMENT à cause de Dieu, en qui finalement elle repose.
La nature ne veut mourir qu'à regret, ni opprimée, ni dominée, ni assujettie, ni subjuguée de bon gré.
La grâce [celui qui a reçu la grâce ] , en vérité, s'efforce à sa propre mortification, résiste à la sensualité, cherche à se soumettre, souhaite d'être vaincue, ne veut pas de sa liberté propre, mais elle aime à se tenir sous la discipline, ne désire dominer personne mais toujours vivre, se tenir, être sous la domination de Dieu et prête, par amour pour Dieu, à se soumettre à toute créature humaine.
La nature travaille pour sa propre commodité et prête attention au profit qui peut lui venir d'un autre .
3. Pourtant la grâce considère non ce qui peut lui être utile ou commode, mais plutôt ce qui peut profiter à plusieurs.
La nature reçoit volontiers honneurs et révérences.
4. La grâce , en vérité, attribue fidèlement à Dieu tout honneur et gloire.
La nature craint la confusion et le mépris.
5. La grâce, au contraire, se réjouit de souffrir l'injure pour le nom de Jésus.
La nature aime l'oisiveté et le repos du corps.
6. La grâce, en vérité, ne peut être inoccupée et s'attache volontiers à son travail.
La nature cherche ce qui est curieux et séduisant, elle abhorre ce qui est vil et grossier.
7. La grâce aime ce qui est simple et humble, n'évite pas ce qui est âpre et ne refuse pas de se vêtir de haillons.
La nature s'intéresse à ce qui est dans le temps, se complaît aux biens matériels, s'attriste d'un dommage, s'irrite d'une légère injure.
8. Mais la grâce regarde vers l'éternel, ne s'attarde pas à ce qui est transitoire, n'est pas troublée par la perte des choses, ni aigrie par le mot le plus dur, car elle a amassé son trésor et sa joie dans le ciel où rien ne périt.
La nature est cupide et reçoit plus volontiers qu'elle ne donne, elle aime ce qui lui est propre et personnel.
La grâce est dévouée, et met tout en commun, elle évite ce qui est particulier, se contente de peu, juge plus heureux de donner que de recevoir.
(Partie 5) L'élévation.
La nature incline vers ce qui est créé, à sa chair propre, aux vanités, aux agitations.
Mais la grâce va à Dieu et au bien, renonce au créé, fuit le monde, hait les appétits du corps, restreint ses sorties, rougit de paraître en public.
La nature prend volontiers quelque réjouissance en dehors dans les délectations des SENS.
11. Mais la grâce cherche sa JOIE en Dieu seul et se délecte dans le bien suprême au-dessus de tout ce qui est visible.
La nature agit en tout pour le profit et l'avantage personnel, elle ne peut rien faire sans intérêt, elle espère recueillir pour ses bienfaits, autant ou mieux, la louange ou le faveur et désire que ce qu'elle fait ou ce qu'elle donne soit compté pour beaucoup.
12. La grâce , vraiment, ne recherche rien de temporel, elle ne demande pour salaire d'autre récompense que Dieu seul et ne désire des choses nécessaires que celles qui peuvent lui servir à obtenir les éternelles.
La nature se réjouit de beaucoup d'amis et de proches, se glorifie de la noblesse de son origine et de son rang, elle sourit aux puissants, flatte les riches, applaudit qui lui ressemble.
13. La grâce pourtant aime ses ennemis , ne s'exalte pas d'une foule d'amis, elle ne considère ni le lieu ni le rang de la naissance, à moins qu'il ne s'y trouve grande vertu, elle accueille mieux le PAUVRE que le riche, compatit davantage à l'innocent qu'au puissant. Elle se complaît avec le véridique, elle exhorte toujours les bons à ambitionner les meilleurs dons et à ressembler aux fils de Dieu par les vertus.
La nature se plaint vite des privations ou de la gêne.
14. La grâce supporte la PAUVRETE avec constance.
La nature rapporte tout à elle-même, pour elle-même elle combat et discute.
15. La grâce au contraire ramène tout à Dieu, de qui tout émane originellement, elle ne s'attribue aucun bien, ne présume pas d'elle-même avec arrogance, elle ne rivalise pas, ne préfère pas son avis à celui des autres, mais en toutes ses affections et pensées elle se soumet à la sagesse éternelle et à la volonté de Dieu.
La nature désire savoir les choses secrètes et nouvelles, elle veut paraître et éprouve de multiples choses par les SENS, elle souhaite d'être connue et d'agir pour recevoir louange et admiration.
16. Mais la grâce n'a cure de recueillir des choses nouvelles et curieuses, car elles sont toutes nées de la corruption ancienne, puisque rien de nouveau ni de durable n'est sur terre. C'est pourquoi elle enseigne à dompter les SENS, à éviter la complaisance vaine et l'ostentation, à cacher humblement ce qui est louable et digne d'étonnement et à rechercher en toute choses et en toute science, les biens utiles, la louange et l'honneur de Dieu. Elle ne veut pas qu'on le proclame, mais elle veut que Dieu soit béni en ses dons, Lui qui dispense tout par AMOUR PUR. Cette grâce est une lumière surnaturelle et un don spécial de Dieu et proprement le signe des élus et le gage de la réintégration, elle porte l'homme des choses terrestres à l'affection des célestes et de charnel le fait spirituel.
Donc, plus la nature est opprimée et vaincue,
17. plus abondamment découle la grâce et quotidiennement l'homme intérieur est formé selon l'IMAGE de Dieu par de nouvelles visites.
Livre III Chapitre LV
Corruption de la nature et efficacité de la grâce divine .
Seigneur, Dieu mien, qui m'a créé à Ton image et similitude, accorde-moi ce secours que Tu as montré si grand et si nécessaire à la REINTEGRATION afin que je dompte
1. ma très mauvaise nature qui m'entraîne vers la faute et la perdition.
Car je sens dans ma CHAIR la loi de la chute en contradiction
2. avec la loi de l'Esprit,
2. elle me conduit, moi captif, à obéir en beaucoup de choses à la sensualité et je ne puis résister à ses passions si ne m'assiste
2. Ta grâce très sainte , ardemment répandue en mon cœur.
Ta grâce , Ta grande grâce m'est nécessaire pour vaincre
3. ma nature toujours encline au mal depuis son adolescence ! Car , par le premier homme Adam, elle est tombée et a été viciée par la faute, en tous les hommes descend la punition de cette tâche, de sorte que cette même nature qui a été instituée par Toi bonne et droite, est maintenant établie dans le vice et la faiblesse de la nature corrompue, d'autant que son mouvement, laissé à lui-même, l'entraîne au mal et aux choses inférieures. La faible force qui lui reste est comme une étincelle cachée sous la cendre. Elle est la raison naturelle elle-même, entourée d'une grande obscurité, ayant encore le jugement du bien et du mal, le discernement du vrai et du faux, quoiqu'elle soit incapable d'accomplir tout ce qu'elle approuve, elle n'a plus la pleine lumière de la vérité et ses appétits ne peuvent être sains.
3. Rom VII, 24 : « Je trouve donc une loi s'imposant à moi, quand je veux faire le bien : le mal seul se présente à moi. Car je me complais dans la loi de Dieu du point de vue de l'homme intérieur ; mais j'aperçois une autre loi dans mes membres qui lutte contre la loi de ma raison et m'enchaîne à la loi du péché qui est dans mes membres. (…) C'est donc bien moi qui par la raison, sers une loi de Dieu et par la chair une loi de péché. »
C'est pourquoi , mon Dieu, je me complais à Ta loi selon l'Homme intérieur (Rom VII , 22) , sachant que Ton commandement est bon, juste et saint, qui attaque tout mal et fuit la faute.
4. Mais, par mon corps, je sers la loi de la chute quand j'obéis davantage aux SENS qu'à la RAISON. De là vient que je puis vouloir le bien, mais je ne trouve pas à le faire, de là vient que souvent je me propose de faire beaucoup de bien, mais parce que la grâce n'est pas là pour aider mon infirmité, je m'arrête devant une légère résistance et recule.
Il arrive que je connais la voie de perfection, et vois assez clairement comment je devrais agir,
5. mais retenu par le poids de ma corruption je ne m'élève pas aux choses les plus parfaites.
Oh ! Combien Ton secours m'est nécessaire, Seigneur, pour débuter dans le bien, pour y progresser et le parfaire. Car , sans lui je ne puis rien accomplir, mais je puis tout en Toi, Ta grâce me fortifiant. Ô grâce vraiment céleste , sans laquelle nos mérites personnels sont nuls et les dons de la nature ne sont rien. Rien les arts, rien les richesses, rien la beauté. Ni la force, ni le génie, ni l'éloquence ne valent rien auprès de Toi sans la grâce.
6. Car les dons de la nature sont communs aux bons et aux mauvais, mais le don particulier des élus est la grâce, ou amour, ceux qui en ont le signe sont dignes de la vie éternelle.
Cette grâce est si éminente que ni le don de prophétie, ni l'opération des prodiges, ni la spéculations la plus haute ne sont estimés quelque chose sans elle. Mais ni la foi, ni l'espérance, ni les autres vertus ne Te sont agréables sans l’amour et la grâce. O bienheureuse grâce qui d'un pauvre en esprit fait un riche en vertu et qui rend humble de cœur le riche de beaucoup de biens ; viens , descends vers moi, remplis-moi de Ta miséricorde dès le matin, que mon âme ne faiblisse par lassitude et aridité d'esprit. Je Te supplie , Seigneur, que je trouve grâce devant Tes yeux , car Ton secours me suffit , n'obtenant pas les autres choses que la nature désire. Si j'ai été tenté et blessé par de multiples tribulations, je ne craindrai pas le mal tant que Ta grâce sera sur moi. Elle est une force, elle-même me porte conseil et aide. Elle est plus puissante que tous les ennemis et plus sage que les sages dans l'univers, elle enseigne la vérité, elle enseigne la discipline ; lumière du cœur, soulagement de l'oppression, elle est nourrice de dévotion, productrice de larmes. Que suis-je sans elle, sinon un bois sec, un sarment à jeter. Donc, Seigneur, que Ta grâce toujours me devance et me suive, qu'elle me fasse sans cesse attentif aux œuvres bonnes, par le Christ-Jésus, Ton Fils, Amen.
SOURCE : « L'Imitation de Jésus-Christ », (attribué à Thomas A Kempis) Bibliothèque des Amitiés Spirituelles, PARIS 1948.
Église intérieure
"Aimer vous les uns les autres comme je vous ai aimé" dit Jésus-Christ.
La question qui se pose est : Comment Dieu aime-t-il ? Il aime d'une seule et même façon. C'est la façon dont le Père aime le Fils , et inversement, et comme le Père et le Fils aiment le Saint-Esprit et inversement. Les trois personnes s'aiment et ne font qu'un.
Donc , nous sommes quatre, et nous nous aimons , Dieu et "je suis" , ne formant qu'un.
Foi, espérance et charité/amour. Foi et espérance ne font partie que du monde. L'amour fait partie à la fois du monde et du royaume de Dieu.
Comment vivre l'amour divin, dès ce monde-ci ? Pour y parvenir, la méthode est précisée par l’Évangile, mais aussi par divers saints (Thérèse d' Avila, Jean de la Croix, Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face, Padre Pio, etc.) . Pour y parvenir, trois étapes (voir l'"Imitation de Jésus-Christ"): la purification, la contemplation et l'illumination. Il s'agit d'entrer, de s'élever, en passant par la porte étroite et par la Croix, et d'arriver dans la "pointe de l'âme", là ou Dieu nous attend, et de s'unir à lui. Là , à la fois , nous sommes quatre et un . Tous nous sommes un: c'est la communion des saints. Il n'y a plus ni juif, ni musulman, ni chrétien, ni bouddhiste, ni homme, ni femme, ni français, ni allemand, etc. . Il y a Un. Tout est Un . Tout éteint.
Deus ex machina
Maquette d'un théâtre grec antique comportant une mèchanè qui permet l'entrée en scène du « Deus ex machina ».Deus ex machina [deus ɛks makina] est une locution latine qu'on peut traduire par « Dieu sorti de la machine ».
Étymologie Traduction d'une expression grecque préalable (Ἀπὸ μηχανῆς θεός / Apò mêkhanễs theós), cette locution désigne, dans le vocabulaire théâtral, le procédé faisant entrer en scène, en le descendant des cintres, un dieu. En grec ancien, « mèchanè » désigne le mécanisme qui sert à faire entrer une divinité en scène.
Pierre Quader
Le 1° janvier 2025
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