(Partie 17) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?
- jeanbernardritt
- 3 févr. 2023
- 19 min de lecture
(Partie 17) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?
Comme pour tous les points du programme politique de La France Insoumise – comme de tous les anciens partis intégrés dans la NUPES – la politique internationale est conçue dans le cadre, soi-disant indépassable du régime et de l’État capitaliste, ainsi que dans le cadre des intérêts de la classe bourgeoise. Bien évidemment, en tant que représentant de la couche petite bourgeoise, ces politiciens créent l'illusion que la classe bourgeoise va accepter quelques réformes allant dans le sens d'une humanisation du système. Mais sur le fond, ils se comportent comme de bons gérants des intérêts de la classe bourgeois, comme l'ont été Jean Jaurès, Léon Blum ou François Mitterrand, que ce soit au sein de la V° république ou de la VI° république. Ils pensent que la logique d'avant la crise de 2020, à savoir créer l'illusion d'un changement de l'équipe dirigeant à la tête de l’État impérialiste, équivaut à un changement de régime, à une rupture et à un passage au « socialisme ». S'ajoute donc à leur démarche, une lutte des principaux partis politiques de la petite bourgeoisie , pour prendre le pouvoir , c'est-à-dire le poste de président de la république, en 2027, ou avant, ainsi que la majorité des places de députés. D'ores et déjà se manifestent les opportunismes et le carriérisme de tous ces politiciens véreux.
En conséquence, ils tentent d'enfermer la classe ouvrière, tous les travailleurs, et également la couche petite bourgeoise et la « classe moyenne », dans l'illusion d'une logique électorale, visant à remplacer une « majorité » de droite (ultra-libérale ou fasciste), par une majorité de « gauche » . Aussi convient-il de s'interroger si la seconde crise générale du capitalisme mondial va encore permettre cela, ou si cette crise va arracher, en premier lieu, les travailleurs, puis la couche petite bourgeoise, c'est-à-dire l'immense majorité de la population, à l'emprise de la classe bourgeoise et de son idéologie décadente, pour les mettre à la disposition du prolétariat révolutionnaire ?
Cela signifie, en premier lieu, la nécessité de la rupture réelle avec l’État ancien et la création d'un État socialiste, instaurant la démocratie populaire, et la dictature du prolétariat sur les anciens exploiteurs.
Comme pour tous les points de son programme politique, Jean Luc Mélenchon ne pose jamais le préalable de la suppression de la propriété privée des moyens de production, seul moyen d'aboutir à une liberté et une égalité de tous , bien réelle cette fois, et non plus formelles comme c'est le cas aujourd'hui.
La tâche est donc de préparer ce changement d’État, que ce soit en temps de « paix » relative, ou en temps de guerre (guerre mondiale impérialiste, ou guerre populaire et civile). Il n'y a pas d'autre voie !
Les positions politiques , tant de la NUPES que de La France Insoumises, concernant la situation internationale (points de vue concernant la relation entre la classe bourgeoise et ses colonies, ou ses ex-colonies, la relation avec l'armée bourgeoise ,et ses actions impérialistes de brigandage, le risque de troisième guerre mondiale impérialiste, la défense de sa propre « défense nationale » , union portée par le gouvernement bourgeois, etc.) témoignent du fait que tous ces politiciens petits bourgeois préservent le socle du système capitaliste , dont notamment la propriété privée des moyens de production. Il n'y a pas volonté de rupture et théorie et action pour créer un État socialiste. En somme, le régime capitaliste est le nec plus ultra indépassable ! Ensuite, bien évidemment, ces politiciens petit bourgeois proposent toute une série de réformes, illusoires, à la marge, censées rendre le système capitaliste présentable et « humaniste » (au sens bourgeois : dans les mots, pas dans les faits) . Il s'agit de combattre, par l'électoralisme et le parlementarisme, les excès de l’ultra-libéralisme, non de supprimer le capitalisme dans son ensemble !
Jean Luc Mélenchon ne veut pas comprendre, certains députés de la NUPES sont incapables de comprendre , que le concours prêté par les « socialistes » à la défense de l'armée bourgeoise, concours réclamé par le ministre de la défense du gouvernement bourgeois, c'est préparer une nouvelle guerre totale pour trancher ce problème : lequel, du groupe des forbans capitalistes (américains, européens, français, ou du groupe russes, chinois, … ) doit piller les pays pauvres (Ukraine, Afrique, ...). La seule position communiste, en temps de « paix », comme de guerre ouverte, c'est de combattre sa propre bourgeoisie !
« Dans la question des colonies et des nationalités opprimées, les partis des pays dont la bourgeoisie possède des colonies et opprime d'autres nations, doivent avoir une ligne de conduite particulièrement claire et nette (…) ., démasquer impitoyablement les entreprises (TOTAL , VEOLIA, …) de « ses » impérialistes dans les colonies, soutenir , non en paroles mais en fait, tout mouvement de libération dans les colonies, exiger qu'en soient expulsés les impérialistes nationaux, cultiver dans les cœurs des ouvriers de son pays une attitude vraiment fraternelle à l'égard de la population laborieuse des colonies et des nations opprimées, et poursuivre une agitation systématique parmi les troupes de son pays contre toute oppression des peuples coloniaux. »
« Les mencheviks et les socialistes-révolutionnaires avaient commencé par trahir, en justifiant, directement ou indirectement , la « défense de la patrie » , c'est-à-dire la défense de leur bourgeoisie spoliatrice. Ils ont persisté dans la trahison en se coalisant avec la bourgeoisie de leur pays et en luttant aux côtés de leur bourgeoisie contre le prolétariat révolutionnaire de leur propre pays. (…) Le bloc qu'ils constituaient avec la bourgeoisie de leurs pays respectifs, marque le passage aux côtés de la bourgeoisie contre le prolétariat. Leur compromis avec les bandits de l'impérialisme a consisté , du commencement à la fin , à se faire les complices du banditisme impérialiste. »
Ainsi, le comportement de Jean Luc Mélenchon et de ses thuriféraires ressemble à celui de la grande majorité des socialistes , qui, avant la première guerre mondiale et après celle-ci, n'ont pas hésité à prôner la « défense de la patrie » bourgeoise. Pour le moment, la position de la NUPES n'est qu'au commencement de ce processus, mais gageons que la défense de l'armée bourgeoise , et non du peuple en armes, aujourd'hui, prélude la coalition avec la bourgeoisie, en cas de guerre impérialiste, et non la lutte contre la bourgeoisie de son pays, et la transformation de la guerre injuste de brigandage , en guerre populaire pour la révolution socialiste.
L'époque de l'impérialisme capitaliste est celle où le capitalisme , ayant atteint et dépassé sa maturité, se trouve à la veille de son écroulement,où il est mûr au point de devoir céder la place au socialisme.
La tactique de « défense de la patrie » de la NUPES (socialistes en paroles, et chauvins dans les faits, le chauvinisme consistant à défendre « sa » patrie , même lorsque les actes de celle-ci tendent à asservir les patries d'autrui) aide « leur » bourgeoisie à piller les pays étrangers, à asservir d'autres nations.
La tactique des communistes : toute guerre crée une crise économique et politique, comme celle que nous allons vivre, et dont il faut tirer parti ; non pas pour l'atténuer, ni pour défendre la patrie, mais au contraire pour aiguillonner les masses , afin de hâter la chute de la domination capitaliste. On ne peut hâter ce pour quoi les conditions historiques ne sont pas encore mûres. Donc transformer la guerre impérialiste en guerre populaire. La révolution sociale est possible ; les prémisses en sont mûres, elle viendra précisément avec la guerre.
« Le point de vue petit-bourgeois diffère du point de vue bourgeois (justification explicite de la guerre, « défense de la patrie » hautement déclarée, en d'autres termes « défense des intérêts » des capitalistes de son propre pays, défense de leurs « droits » aux annexions) en ce sens que le petit bourgeois « désavoue » les annexions, « condamne » l'impérialisme, « exige » de la bourgeoisie qu'elle cesse d'être impérialiste, tout en demeurant dans le cadre des relations universelles de l'impérialisme et du régime économique capitaliste. Le petit bourgeois, qui s'en tient à ce verbiage creux, inoffensif et débonnaire , ne fait en réalité que se traîner impuissant , à la remorque de la bourgeoisie, « sympathisant » en paroles et sur certains point avec le prolétariat, mais restant en fait dans la dépendance de la bourgeoisie, ne sachant pas ou ne voulant pas comprendre quelle est la voie qui mène à l'abolition du joug capitaliste et peut seule affranchir l'humanité de l'impérialisme. « Exiger » des gouvernements bourgeois qu'ils fassent une « déclaration solennelle » répudiant les annexions , c'est pour le petit bourgeois le comble de l'audace et un modèle de logique anti-impérialiste. D'abord , un politicien bourgeois tant soit peu expert ne sera jamais embarrassé pour multiplier les déclarations ronflantes , les « brillantes » phrases à effet qui ne veulent rien dire et n'engagent à rien,contre les annexions « en général ». Mais dès qu'il s'agit des faits, on se permettra tous les tours de passe-passe. »
Dans ce portrait devraient se reconnaître les interventions tonitruantes, faites de bruit et de fureur, des députés de la NUPES , associées à leur impuissance dans les faits !
ANNEXE
Qu'est-ce que la dictature du prolétariat ?
Définition donnée par Lénine :
« L'essence de la dictature du prolétariat :
La victoire du socialisme (première tape du communisme) sur le capitalisme exige du prolétariat, seule classe réellement révolutionnaire , qu'il accomplisse les trois tâches suivantes :
La première : renverser les exploiteurs et , en premier lieu, la bourgeoisie, leur principal représentant économique et politique ; leur infliger une défaite absolue, écraser leur résistance, rendre impossible de leur part toute tentative, quelle qu'elle soit, de restauration du joug du capital et de l' »esclavage salarié.
Deuxième tâche : entraîner et conduire à la suite de l'avant-garde révolutionnaire du prolétariat, de son parti communiste, non seulement tout le prolétariat ou son énorme, son écrasante majorité, mais encore toute la masse des travailleurs et des exploités du capital ; les instruire, les organiser, les éduquer , les discipliner dans le déroulement même d'un lutte hardie, ferme et implacable, menée avec abnégation contre les exploiteurs ; arracher cette majorité écrasante de la population de tous les pays capitalistes à sa dépendance vis-à-vis de la bourgeoisie, lui inspirer , sur la base de son expérience pratique, confiance dans le rôle dirigeant du prolétariat et de son avant-garde révolutionnaire.
Troisième tâche : neutraliser ou rendre inoffensif les inévitables hésitations entre la bourgeoisie et le prolétariat, entre la démocratie bourgeoise et [la démocratie populaire], qui se manifestent tant au sein de la classe des petits patrons de l'agriculture, l'industrie et le commerce, qui sont encore très nombreux dans presque tous les pays avancés, bien que ne constituant qu'une minorité de la population, qu'au sein de la couche d'intellectuels, d'employés, etc., qui correspond à cette classe. »
LENINE « Thèses sur les tâches fondamentales du II° congrès de l'Internationale Communiste. »
« Dans la situation concrète créée dans le monde entier et principalement dans les pays capitalistes les plus avancés, les plus puissants, les plus cultivés et les plus libres par le militarisme, par l'impérialisme, par l'oppression des colonies et des pays faibles, (…) le fait même d'admettre l'idée d'une paisible soumission des capitalistes à la volonté de la majorité des exploités , et d'une évolution pacifique, réformiste vers le socialisme, n'est pas seulement le signe d'une extrême stupidité petite bourgeoise, c'est aussi duper manifestement les ouvriers, idéaliser l'esclavage salarié capitaliste, dissimuler la vérité . Cette vérité est que la bourgeoisie, même la plus éclairée et la plus démocratique , ne s'arrête plus devant aucun mensonge , ni devant aucun crime , devant le massacre de millions d'ouvriers et de paysans pour sauver la propriété privée des moyens de production. Seuls le renversement par la violence de la bourgeoisie, la confiscation de sa propriété, la destruction de fond en comble , de tout l'appareil d’État bourgeois, parlementaire, judiciaire, militaire, bureaucratique, administratif, municipal, etc., allant jusqu'au bannissement ou l'internement de tous les exploiteurs les plus dangereux et les plus obstinés, l'organisation d'une sévère surveillance à leur égard en vue de réprimer leurs inévitables tentatives de résistance et de restauration de l'esclavage capitaliste , seules ces mesures sont susceptibles d'assurer la soumission réelle de toute la classe des exploiteurs
D'autre part, c'est également idéaliser le capitalisme et la démocratie bourgeoise , c'est également vouloir tromper les travailleurs que d'admettre , ainsi que c'en est le cas dans les vieux partis (…) , l'idée que la majorité des travailleurs et des exploités pourrait, dans les conditions de l'esclavage capitaliste , sous le joug de la bourgeoisie – qui revêt des formes infiniment variées et d'autant plus raffinées et en même temps cruellement impitoyables que le pays capitaliste est plus cultivé – que cette majorité pourrait acquérir une conscience socialiste absolument claire , des convictions et un caractère socialiste à toute épreuve. En réalité, ce n'est qu'après que l'avant-garde du prolétariat, soutenue par toute cette classe, la seule révolutionnaire, ou par sa majorité, aura renversé les exploiteurs, les aura écrasés, aura libéré les exploités de leur esclavage et immédiatement amélioré leurs conditions d'existence aux dépens des capitalistes expropriés, ce n'est qu'après et au cours même d'une âpre lutte de classe qu'il sera possible de réaliser l'instruction , l' éducation et l'organisation ds masses les plus larges des travailleurs et des exploités, autour du prolétariat, sous son influence et sa direction, qu'on pourra les débarrasser de leur égoïsme, de leur division, de leurs tares, de leurs faiblesses, nés du régime de la propriété privée, et d'en faire une libre association de travailleurs libres. »
LENINE « Thèses sur les tâches fondamentales du II° congrès de l'Internationale Communiste. »
« (…) la dictature du prolétariat est l'unique moyen de lutter victorieusement contre la base économique du capitalisme, l'unique voie vers l'abolition des classes (sans laquelle il ne saurait être question ni de liberté effective pour la personne humaine – et non pour le propriétaire – ni d'égalité effective, sociale et politique , entre les hommes – et non d'une égalité hypocrite entre le propriétaire et celui qui ne possède rien, entre le rassasié et l'affamé, entre l' »exploiteur et l'exploité ). La dictature du prolétariat conduit à l'abolition des classes ; elle y conduit , d'une part par le renversement des exploiteurs et l’écrasement de leur résistance ; elle y conduit, d'autre part, par la neutralisation , ; par la mise hors d'état de nuire du petit propriétaire qui hésite entre la bourgeoisie et le prolétariat. »
Parler de « liberté » en général, d' « égalité » en général, de « démocratie » en général, ou d'égalité en droit, etc. est tout à fait absurde, tant qu'existe la propriété privée des moyens de production , des classes d'exploiteurs , minoritaires, et des classes d'exploités, majoritaires. Ce ne sont que des mots et ds phrases vides de tout contenu, qui ne correspondent en rien à la réalité.
Il s'agit d'une phraséologie utilisée par la classe bourgeoise et ses idéologues pour tromper le peuple, ainsi que par la couche petite bourgeoise , qui est parfois elle-même victime de ses propres illusions.
Il suffit d'observer ce qui se passe dans les entreprises, publiques ou privées, ou dans les quartiers des villes pour se rendre compte de l'ineptie de ces conceptions, et constater que dans les faits il n’y a que l'esclavage salarié causé par le capitalisme.
Le capitalisme ne cherche même pas à appliquer les beaux principes démocratiques qu’il prêche par ailleurs. Prenez par exemple, les EHPAD, qui hébergent les personnes âgées , parfois en grande dépendance. La loi fait souvent obligation d'instaurer au sein de ces établissements des groupes ou conseils , qui rassemblent l'administration, les représentants des familles, et les représentants des résidents, afin de discuter des conditions d'hébergement (repas, aspect médical, logement, etc.). Lorsque ces conseils existent, souvent il y a de grands dysfonctionnements (membres divers cooptés, non représentatifs, pas de quorum, etc.) . Bien plus , les résidents ne sont pas traités comme des personnes humaines, mais comme des objets médicaux, des patients assistés , etc. Ainsi, il y a diverses catégories, les personnes encore valides, d'une part, et les personnes invalides, d'autres part.
Au XX° siècle, en Russie, le socialisme, c'est les Soviets (démocratie populaire) plus l'électricité (Lénine). Au XXI° siècle, en France, le capitalisme impérialiste c'est la dictature bourgeoise (49-3) moins l’électricité (Emmanuel Macron) : Où est l'erreur ?
(Partie 18) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?
CONCLUSIONS :
En conclusions, il est cité divers textes de Lénine, dont « L'impérialisme, stade suprême du capitalisme », textes qui demeurent d'actualité, au moins pour le XXI° siècle, en France, puisque nous sommes toujours à l'ère de l'impérialisme, des guerres impérialistes , de la guerre populaire, de la révolution prolétarienne, et du passage au socialisme, avec la création d' un État socialiste.
1) Le parlement bourgeois, outil de la classe bourgeoise pour tromper le peuple, et illusions petites bourgeoises.
« Et les social-chauvins français, qui sont les plus habiles , les plus rompus aux filouteries parlementaires , ont depuis bien longtemps battu tous les records dans l'art de prononcer des phrases pacifistes et internationalistes infiniment grandiloquentes et sonores, tout en trahissant avec un cynisme inouï le socialisme et l'internationalisme, en entrant dans les ministères qui font la guerre impérialiste (voir la Libye, le Mali, etc.) , en votant les crédits militaires, en s'opposant à la lutte révolutionnaire dans leur propre pays, etc. etc. (…) Il n'est qu'un et un seul internationalisme véritable : il consiste à travailler avec abnégation au développement du mouvement révolutionnaire et de la lutte révolutionnaire DANS SON PROPRE PAYS, à soutenir (par la propagande, la sympathie, une aide matérielle) cette même lutte , cette même ligne, et elle seule, dans tous les pays sans exception. Tout le reste n'est que mensonge et optimisme béat. »
« Les représentants des philistins, des petits bourgeois, de ceux qui hésitent dans la bataille acharnée du travail contre le capital, doivent passer, avec la crise qui commence, résolument du côté des travailleurs.
Les discours sur la liberté, l'indépendance et la démocratie des diverses colonies (Martinique, Réunion, etc.) et des néo-colonies (Afrique), ne sont qu'hypocrisie et signifient dans les faits : « Nous (la classe bourgeois, à laquelle se rallie la petite-bourgeoisie) accaparons touts les sources de vos richesses et vous maintenons dans la servitude. »
« La façon abstraite ou formelle de poser la question de l'égalité en général, y compris l'égalité nationale, est inhérente à la démocratie bourgeoise de par sa nature. Sous le couvert de l'égalité de la personne humaine en général, la démocratie bourgeoise proclame l'égalité formelle ou juridique du propriétaire et du prolétaire, de l'exploiteur et de l'exploité, induisant ainsi les classes opprimées dans la plus grave erreur. L'idée d'égalité , qui n'est en elle-même que le reflet des rapports de la production marchande, devient entre les mains de la bourgeoisie une arme de lutte contre l'abolition des classes, sous le prétexte d'une égalité absolue des personnes humaines ? Le sens réel de la revendication de l'égalité se réduit à la revendication de l'abolition des classes. »
« Il convient de faire une distinction nette entre les nations opprimées, dépendante , ne bénéficiant pas de l'égalité des droits, et les nations qui oppriment, qui exploitent, qui bénéficient de l'intégralité des droits, par opposition au mensonge démocratique bourgeois qui dissimule l'asservissement financier et colonial – propre à l'époque du capital financier et de l'impérialisme – de l’immense majorité de la population du globe par une infime minorité de pays capitalistes avancés et ultra-riches. »
« Toute l'histoire de la démocratie bourgeoise, particulièrement dans les pays avancés , a fait de la tribune parlementaire la principale ou l'une des principales arènes d'escroqueries sans nom, de manœuvres frauduleuses financières (budget, 49-3) et politiques (retraites) dirigés contre le peuple (contourner le référendum de 2005) , d'arrivisme (Balkany et autres), d'hypocrisie, d'oppression des travailleurs.
Aussi la haine ardente que les meilleurs représentants du prolétariat révolutionnaire vouent aux Parlements est-elle pleinement justifiée. »
« Tant que les classes ne sont pas abolies, parler de liberté et d'égalité en général, c'est se tromper soi-même ou tromper les ouvriers, ainsi que tous les travailleurs et exploités du Capital ; en tout cas, c'est défendre les intérêts de la bourgeoisie. Tant que les classes ne sont pas abolies, tout raisonnement sur la liberté et l'égalité doit susciter la question : liberté pour quelle classe ? À quelle fin ? Égalité entre quelles classes ? Sous quel rapport précis ? Éluder ces questions , directement ou indirectement, consciemment ou inconsciemment, c'est fatalement défendre les intérêts de la bourgeoisie, les intérêts du Capital, les intérêts des exploiteurs . Le mot d'ordre de liberté et d'égalité , si l'on fait le silence sur ces questions, si l'on ne dit rien de la propriété privée des moyens de production, n'est que mensonge et hypocrisie de la société bourgeoise qui, sous le couvert de la reconnaissance formelle de la liberté et de l'égalité , masque la servitude et l'inégalité économique de fait des ouvriers, de tous les travailleurs et des exploités du Capital, c'est-à-dire de l'immense majorité de la population de tous les pays capitalistes. »
« En Europe occidentale et en Amérique, le parlement s'est rendu particulièrement odieux à l'avant-garde révolutionnaire de la classe ouvrière. C'est indéniable. Et cela se conçoit, car il est difficile de se représenter chose plus infâme, plus lâche, plus perfide , que la conduite de l'immense majorité des députés socialistes et social-démocrates au parlement 5...) Mais il ne serait pas simplement déraisonnable , il serait franchement criminel de se laisser aller à ce sentiment au moment de trancher la question de savoir comment il faut combattre un mal universellement reconnu : (…) Créer dans les parlements d'Europe une fraction parlementaire authentiquement révolutionnaire ... »
2) Nécessité pour les révolutionnaires de disposer d'une fraction de parlementaires communistes au sein du parlement bourgeoise . Au mieux, présenter des candidats communistes, sinon soutenir les candidats les plus proches de l'idéal communiste .
« L'une des principales raisons qui entravent le mouvement ouvrier révolutionnaire dans les pays capitalistes développés est que , grâce aux possessions coloniales, aux super-bénéfices du capital financier, etc. , le capital a réussi à y créer une aristocratie ouvrière, minorité relativement importante et stable bien que peu nombreuse. Elle bénéficie de meilleures conditions de salaire et est par-dessus tout imprégnée d'un esprit étroitement corporatif et de préjugés petits-bourgeois et impérialistes. C'est là un véritable appui social (…) des réformistes et des « centristes » ; actuellement, c'est même peut-être le principal appui social de la bourgeoisie.
Aucun travail même préliminaire de préparation du prolétariat au renversement de la bourgeoise n'est possible sans une lutte ouverte systématique, large et immédiate, contre cette couche qui, sans aucun doute, comme l'a déjà pleinement démontré l'expérience, fournira un nombre non négligeable de gardes blancs de la bourgeoisie après la victoire du prolétariat. (…) Le prolétariat ne devient révolutionnaire que dans la mesure où il ne s'enferme pas dans un cadre étroitement corporatif, que dans la mesure où il intervient dans toutes les manifestations et dans tous les domaines de la vie sociale comme le chef de toute la masse laborieuse et exploitée ; il ne saurait imposer sa dictature s'il n'est pas prêt et s'il n'est pas apte aux plus lourds sacrifices pour triompher de la bourgeoisie. »
« La préparation de la dictature du prolétariat exige non seulement l'explication du caractère bourgeois de tout réformisme, … mais aussi le remplacement des anciens dirigeants par des communistes, absolument dans toutes les organisations prolétariennes, non seulement politiques, mais aussi professionnelles, coopératives, culturelles,etc. … Il est indispensable d'éliminer avec cent fois plus d'énergie que jusqu'à ce jour ces représentants de l'aristocratie ouvrière ou des travailleurs embourgeoisés de tous les postes qu'ils occupent et de mettre à leur place des ouvriers, même des plus inexpérimentés, pourvu qu'ils soient liés à la masse exploitée et jouissent de sa confiance dans la lutte contre les exploiteurs. La dictature du prolétariat exigera précisément la désignation de ces ouvriers sans expérience aux postes les plus responsables de l’État, faute de quoi le pouvoir du gouvernement ouvrier serait impuissant et n'aurait pas l'appui de la masse. »
« Le marxisme enseigne (…) que le parti politique de la classe ouvrière, c'est-à-dire le parti communiste est le seul capable de grouper , d'éduquer et d'organiser l'avant-garde du prolétariat et de toutes les masses laborieuses, qui est seule en mesure de s'opposer aux inévitables oscillations petites bourgeoises de ces masses, aux inévitables traditions et récidives de l'étroitesse corporative ou des préjugés corporatifs dans le prolétariat, et de diriger toutes les actions unifiées de l'ensemble du prolétariat, c'est-à-dire le diriger politiquement et , par son intermédiaire, guider toutes les masses laborieuses. Autrement, la dictature du prolétariat est impossible. »
Rôle des parlementaires communistes au sein du parlement bourgeoise
« La tactique de participation des communistes aux élections et à l'activité des Parlements bourgeois est juste (…) Nous , communistes, nous allons au Parlement bourgeois pour démasquer la duperie du haut de la tribune de cette institution capitaliste complètement pourrie et où l'on ne fait que tromper les ouvriers et les travailleurs. (…) Tant que nous ne sommes pas en mesure de dissoudre le Parlement bourgeois, ; nous devons le combattre à l'extérieur et à l'intérieur. Aussi longtemps qu'un nombre plus ou moins appréciable de travailleurs – non seulement prolétaires, mais également semi-prolétaires et petits paysans – feront confiance aux institutions démocratiques bourgeoises dont la bourgeoise se sert pour tromper les ouvriers, nous devons démonter le mécanisme de cette duperie précisément du haut de la tribune que les milieux d'ouvriers arriérés et, en particulier , les masses travailleuses non prolétariennes considèrent comme ayant la plus grande importance et la plus haute autorité. »
Une partie de la petite bourgeoisie prolétarisée (la classe moyenne déclassifiée) ,les ouvriers arriérés et les paysans , tous ces éléments croient réellement que leurs intérêts sont représentés au Parlement ; il faut lutter contre cela par l'action parlementaire et montrer aux masses la vérité dans les faits. Les théories n'ont pas prises sur les masses arriérées ; elles ont besoin de l'expérience. (…) Nous devons donc poursuivre la lutte au sein du Parlement pour détruire le Parlement. (…) Dans tous les pays capitalistes, il y a des éléments arriérés de la classe ouvrière, qui sont convaincus que le Parlement est la véritable représentation du peuple et qui ne voient pas les procédés malpropres auxquels on y a recours. Comment montrerez-vous tout cela si vous n'êtes pas membres du Parlement , si vous répudiez l'action parlementaire ? Si toutes les classes sont amenées à participer à la lutte parlementaire, c'est que les intérêts et les conflits de classe se reflètent au Parlement. (…) Une fraction communiste au Parlement est possible. »
Ce n'est pas seulement dans le domaine parlementaire, c'est dans tous les domaines d'activité que les communisme doit apporter (et il en sera incapable sans un travail long, persévérant, opiniâtre) un principe nouveau, qui romprait à fond avec les traditions de 1980 à 2019 !
« Le parlementarisme a « historiquement fait son temps » au point de vue de l'histoire universelle , autrement dit l'époque du parlementarisme bourgeois est terminée, l'époque de la dictature du prolétariat a commencé . (…) Le parlementarisme a-t-il politiquement fait son temps ? Là, c'est une autre affaire. (…)
Vous êtes tenus d'appeler préjugés les préjugés démocratiques bourgeois et parlementaires des masses . Mais en même temps, vous êtes tenus de surveiller d'un œil lucide l'état réel de conscience et de préparation de la classe ouvrière tout entière (et pas seulement de son avant-garde communiste), de la masse travailleuse tout entière (et pas seulement de ses éléments avancés). (…)Tant que vous n'avez pas la force de dissoudre le parlement bourgeois et toutes les autres institutions réactionnaires, vous êtes tenus de travailler dans ces institutions précisément parce qu'il s'y trouve encore des ouvriers abrutis par la prêtraille et par l'atmosphère étouffante des trous de province. Autrement vous risquez de n'être plus que des bavards (…) car la question n'est pas de savoir si les parlements bourgeois existent depuis longtemps ou depuis peu, mais si les grandes masses laborieuses sont prêtes (idéologiquement, politiquement, pratiquement) à adopter le régime socialiste et à dissoudre le parlement démocratique bourgeois – ou à en permettre la dissolution. (…) De là une conclusion absolument indiscutable : la preuve est faite que la participation à un parlement démocratique bourgeois, loin de nuire au prolétariat révolutionnaire, lui permet de démontrer plus facilement aux masses retardataires pourquoi ces parlements méritent d'être dissous, facilite le succès de leur dissolution, facilite l' « élimination politique » du parlementarisme bourgeois. »
« Une étincelle peut mettre le feu à la plaine ! »
« Quel est le motif qui incitera les masses prolétariennes , aujourd'hui encore assoupies, à se mettre en mouvement et les amènera au seuil de la révolution ?
N'oublions pas qu'il suffit , dans la république française bourgeoise, par exemple, en face d'une situation qui, tant au point de vue internationale qu'au point de vue intérieur, était cent fois moins révolutionnaire qu'aujourd'hui, qu'une circonstance aussi « imprévues » et aussi « insignifiante » qu'une de ces mille et mille fourberies malhonnêtes du militarisme réactionnaire (l'affaire Dreyfus) , pour mettre le peuple à deux doigts de la guerre civile !
(…) Nous ne savons pas, nous ne pouvons pas savoir quelle étincelle – dans cette masse d'étincelles qui jaillissent maintenant de partout, dans tous les pays, sous l'influence de la [seconde] crise générale mondiale du capitalisme, économique et politique – pourra allumer l'incendie, dans le sens d'un éveil particulier des masses … Il faut préparer tous les terrains, même les ^plus anciens, les plus amorphes et les plus stériles en apparence, sinon nous ne serons pas à la hauteur de notre tâche, nous serons exclusifs , nous ne prendrons pas possession de toutes les armes , nous ne préparerons ni à la victoire sur la bourgeoisie (qui a organisé – et maintenant désorganisé – tous les aspects de la vie sociale sur le mode bourgeois) , ni à la future réorganisation communiste de toute la vie, après cette victoire. »
« Soutenir , étendre et approfondir tout mouvement populaire pour la fin de la guerre, tel est le devoir des socialistes … Ce devoir n'est rempli que par les socialistes qui appellent du haut de la tribune parlementaire, les soldats à déposer les armes et prônent la révolution, la transformation de la guerre impérialiste en guerre civile pour le socialisme. (...) Il faut indiquer clairement et nettement aux masses leur chemin. Il faut qu'elles sachent où elles doivent aller, et pourquoi. Que les actions révolutionnaires de masse en temps de guerre, si elles se développent avec succès, ne puissent aboutir qu'à la transformation de la guerre impérialiste en une guerre civile pour le socialisme, voilà qui est évident, et il est mauvais de le cacher aux masses. Il faut au contraire clairement indiquer cet objectif, si difficile qu'en paraisse la réalisation en ce moment où nous ne sommes qu'au début du chemin. (…) Toute défaite du gouvernement dans la guerre réactionnaire facilite la révolution, laquelle est seule capable d'apporter une paix durable et démocratique. »
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