Partie 13 Élections, non, Démocratie populaire , oui !
- jeanbernardritt
- 26 sept. 2024
- 9 min de lecture
Partie 13 Élections, non, Démocratie populaire , oui !
Les élections européennes et législatives, qui se sont déroulées en France en juin et juillet 2024, dans le cadre de la V° république bourgeoise sont un enseignement pour le peuple français en montrant de façon évidente la nature hypocrite de la "démocratie" bourgeoise : "Tu votes à droite, à gauche , au centre , à l'extrême droite, ou tu t'abstiens, peu importe, à tous les coups, la classe bourgeoise, dominante, gagne!" . Voici la première leçon .
La "gauche" conventionnelle, sous toutes ses couleurs, partis socialiste, écologiste, communiste , mouvement "La France Insoumise", etc. , appelle à manifester pour "restaurer" la "démocratie" bourgeoise, à respecter et à remettre sur pied les fausses "valeurs" d'un des plus grand système "démocratique" bourgeois, la V° république bourgeoise, en présentant l’État bourgeois comme un État neutre arbitre, au-dessus et indépendant des classes sociales. Voici la seconde leçon.
Ultra-minoritaires dans le pays, sans vergogne, ce sont les représentants les plus conservateurs de la bourgeoisie qui vont gérer les affaires de toute la société, pour le compte de la bourgeoisie, contre les intérêts de l'immense majorité du peuple. Le parti grand-bourgeois, "Les Républicains", en collusion avec le part fasciste, fraction la plus barbare et la plus réactionnaire de la classe bourgeoise, le parti "Rassemblement National", ont pris les rênes du pouvoir, sans tenir aucun compte des résultats des diverses élections. Voici la troisième leçon. Voilà pourquoi il est nécessaire de rappeler les enseignements du socialisme scientifique développés par le Parti Matérialiste Dialectique sur son site diamat@materialisme-dialectique.com . Car pour obtenir une démocratie populaire, une réelle démocratie pour le peuple, ce n'est pas , comme le veut le Nouveau Front Populaire, Emmanuel Macron qu'il faut démettre, mais il faut démettre et écarter des affaires de la société toute la classe bourgeoise, car c'est bien elle qui fait obstacle à l'avancée du peuple tout entier.
Il faut une analyse des classes en présence. Voilà longtemps que Lénine a démontré que le régime républicain bourgeois, même le plus démocratique , reste une dictature de la bourgeoisie. Que penser du NFP, qui appelle à restaurer la démocratie bourgeoise et à appliquer les principes de la V° Constitution, issue d’un coup d’Etat ? Voir le livre de François Mitterrand « Coup d’Etat permanent ». Ne sont-ils pas les meilleurs défenseurs de la classe bourgeoise, représentant le les intérêts de la moyenne et petite bourgeoisie ? Faut-il destituer Macron (une blague ? ) ou destituer la classe bourgeois ?
En dépit de ce progrès, le droit égal reste toujours grevé d’une limite bourgeoise. Le droit du producteur est proportionnel au travail qu’il a fourni ; l’égalité consiste ici dans l’emploi du travail comme unité de mesure commune.
Mais un individu l’emporte physiquement ou moralement sur un autre, il fournit donc dans le même temps plus de travail ou peut travailler plus de temps; et pour que le travail puisse servir de mesure, il faut déterminer sa durée ou son intensité, sinon il cesserait d’être unité. Ce droit Égal est un droit inégal pour un travail inégal.
Il ne reconnaît aucune distinction de classe, parce que tout homme n’est qu’un travailleur comme un autre; mais il reconnaît tacitement l’inégalité des dons individuels et, par suite, de la capacité de rendement comme des privilèges naturels.
C’est donc, dans sa teneur, un droit fondé sur l’inégalité, comme tout droit. Le droit par sa nature ne peut consister que dans l’emploi d’une même unité de mesure, mais les individus inégaux (et ce ne seraient pas des individus distincts, s’ils n’étaient pas inégaux) ne sont mesurables d’après une unité commune qu’autant qu’on les considère d’un même point de vue, qu’on ne les saisit que sous un aspect déterminé ; par exemple, dans le cas présent, qu’on ne les considère pue comme, travailleurs et rien de plus, et que l’on fait abstraction de tout le reste.
D’autre part : un ouvrier est marié, l’autre non ; l’un a plus d’enfants que l’autre, etc, etc.
A égalité de travail et, par conséquent, à égalité de participation au fonds social de consommation, l’un reçoit donc effectivement plus que l’autre, l’un est plus riche que l’autre, etc. Pour éviter tous ces inconvénients, le droit devrait être non pas égal, mais inégal.
Mais ces défauts sont inévitables dans la première phase de la société communiste, telle qu’elle vient de sortir de la société capitaliste, après un long et douloureux enfantement. Le droit ne peut jamais être plus élevé que l’état économique de la société et que le degré de civilisation qui y correspond. » (Critique du Programme de Gotha)
De même que sur le communisme :
« Dans une phase supérieure de la société communiste, quand auront disparu l’asservissante subordination des individus à la division du travail et, avec elle, l’opposition entre le travail intellectuel et le travail manuel; quand le travail ne sera pas seulement un moyen de vivre, mais deviendra lui-même le premier besoin vital; quand, avec le développement multiple des individus, les forces productives se seront accrues elles aussi et que toutes les sources de la richesse collective jailliront avec abondance, alors seulement l’horizon borné du droit bourgeois pourra être définitivement dépassé et la société pourra écrire sur ses drapeaux: « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ! » (Ibidem).
En ce qui concerne la dictature du prolétariat, la conclusion ineffaçable établie dans la « Critique du Programme de Gotha » :
« Entre la société capitaliste et la société communiste se place la période de transformation révolutionnaire de celle-là en celle-ci. A quoi correspond une période de transition politique où l’État ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat. »
Et :
« En détruisant les conditions existantes d’oppression par la remise de tous les moyens de travail au producteur, et en obligeant de cette manière chaque individu physiquement susceptible de le faire à travailler pour subvenir à son existence, nous supprimons l’unique base de la domination et de l’oppression de classe.
Mais avant qu’un tel changement puisse être effectué, une dictature du prolétariat devient nécessaire, dont la première condition est une armée prolétarienne. » (Discours prononcé lors du VIIe anniversaire de l’Internationale)
Lénine analysa magistralement la question fondamentale du socialisme et de la dictature du prolétariat, développant le marxisme ; il approfondit principalement le socialisme en tant que « période de transition » et exercice de la dictature dû prolétariat.
Dans sa grande œuvre « L’État et la révolution » sur le socialisme, première phase du communisme, il écrivit :
« C’est cette société communiste qui vient de sortir des flancs du Capitalisme et porte dans tous les domaines les stigmates de la vieille société que Marx appelle la ’première’ phase ou phase inférieure de la société communiste.
Les moyens de production ne sont déjà plus la propriété privée d’individus. Ils appartiennent à la société toute entière. Chaque membre de la société, accomplissant une certaine part du travail socialement nécessaire, reçoit de la société un certificat constatant la quantité de travail qu’il a fournie.
Avec ce certificat, il reçoit dans les magasins publics d’objets de consommation une quantité correspondante de produits. Par conséquent, défalcation faite de la quantité de travail versée au fonds social, chaque ouvrier reçoit de la société autant qu’il lui a donné.
Règne de l’ »égalité’, dirait-on.
Mais lorsque, parlant de cet ordre social (que l’on appelle habituellement socialisme et que Marx nomme la première phase du communisme), Lassalle dit qu’il y a là ’partage équitable’, ’droit égal de chacun au produit égal du travail’, il se trompe et Marx explique pourquoi.
Le ’droit égal’, dit Marx, nous l’avons ici, en effet, mais c’est encore le ’droit bourgeois’ qui, comme tout droit, présuppose l’Inégalité. Tout droit consiste dans l’application d’une règle uni-mg à des gens différents, à des gens qui, en fait, ne sont ni identiques, ni égaux.
Aussi le ’droit égal’ équivaut-il à une violation de l’égalité, à une injustice. En effet, chacun reçoit, pour une part égale de travail social fourni par lui, une part égale du produit social (avec les défalcations indiquées plus haut).
Or, les individus ne sont pas égaux : l’un est plus fort, l’autre plus faible ; l’un est marié, l’autre non ; l’un a plus d’enfants, l’autre en a moins, etc.
’A égalité de travail, conclut Marx, et, par conséquent, à égalité de participation au fonds social de consommation, l’un reçoit donc effectivement plus que l’autre, l’un est plus riche que l’autre, etc. Pour éviter tous ces inconvénients, le droit devrait être non pas égal, mais inégal…’
La justice et l’égalité, la première phase du communisme ne peut donc pas encore les réaliser; des différences subsisteront quant à la richesse, et des différences injustes; mais l’exploitation de l’homme par l’homme sera impossible, car on ne pourra s’emparer, à titre de propriété privée, des moyens de production, fabriques, machines, terre, etc.
En réfutant la formule confuse et petite-bourgeoise de Lassalle sur l’’égalité’ et la ’justice’ en général, Marx montre le cours du développement de la société communiste, obligée de commencer par détruire uniquement cette ’injustice’ qu’est l’appropriation des moyens de production par des individus, mais incapable de détruire d’emblée l’autre injustice: la répartition des objets de consommation ’selon le travail’ (et non selon les besoins).
Les économistes font constamment aux socialistes le reproche d’oublier l’inégalité des hommes et d’en ’rêver’ la suppression. Ce reproche, on le voit, prouve simplement l’ignorance extrême de messieurs les idéologues bourgeois.
Marx tient rigoureusement compte non seulement de l’inévitable inégalité des hommes entre eux, mais aussi du fait que la transformation des moyens de production en propriété commune de la société entière (le ’socialisme’ au sens habituel du mot) ne supprime nu à elle seule les défauts de la répartition et l’inégalité du ’droit bourgeois’, qui continue de régner, puisque les produits sont répartis ’selon le travail’.
…Mais, poursuit Marx, ces défauts sont inévitables dans la première phase de la société communiste, telle qu’elle vient de sortir de la société capitaliste, après un long et douloureux enfantement. Le droit ne peut jamais être plus élevé que l’état économique de la société et que le degré de civilisation qui y correspond…’
Ainsi, dans la première phase de la société communiste (que l’on appelle ordinairement socialisme), le ’droit bourgeois’ est aboli non pas complètement, mais seulement en partie, seulement dans la mesure où la révolution économique a été faite, c’est-à-dire seule-ment en ce qui concerne les moyens de production.
Le ’droit bourgeois’ en reconnaît la propriété privée aux individus. Le socialisme en fait une propriété commune. C’est dans cette mesure, mais dans cette mesure seulement, que le ’droit bourgeois’ se trouve aboli.
Il subsiste cependant dans son autre partie, en qualité de régulateur de la répartition des produits et de la répartition du travail entre les membres de la société.
’Qui ne travaille pas ne doit pas manger’: ce principe socialiste est déjà réalisé; ’à quantité égale de travail, quantité égale de produits’: cet autre principe socialiste est déjà réalisé, lui aussi.
Pourtant, ce n’est pas encore le communisme et cela n’élimine pas encore le ’droit bourgeois’ qui, à des hommes inégaux et pour une quantité inégale (inégale en fait) de travail, attribue une quantité égale de produits.
C’est là un ’inconvénient’, dit Marx, mais il est inévitable dans la première phase du communisme, car on ne peut, sans verser dans l’utopie, penser qu’après avoir renversé le capitalisme les hommes apprennent d’emblée à travailler pour la société sans normes juridiques d’aucune sorte; au reste, l’abolition du capitalisme ne donne pas d’emblée les prémisses économiques d’un changement. »
Et, dans la même œuvre, à propos du contrôle social et de l’État :
« En attendant l’avènement de la phase ’supérieure’ du communisme, les socialistes réclament de la société et de l’État qu’ils exercent le contrôle je plus rigoureux sur la mesure de travail et la mesure de consommation ; mais ce contrôle doit commencer par l’expropriation des capitalistes, par le contrôle des ouvriers sur les capitalistes, et il doit être exercé non par l’État des fonctionnaires, mais par l’État des ouvriers armés.
La défense intéressée du capitalisme par les idéologues bourgeois (et leurs caudataires tels que les Tsérétéli, les Thernov et Cie) consiste précisément à escamoter, par des discussions et des phrases sur un avenir lointain, la question d’actualité brûlante de la politique d’aujourd’hui : l’expropriation des capitalistes, la transformation de tous les citoyens en travailleurs et employés d’un grand ’syndicat’ unique, à savoir : l’État tout entier, et la subordination absolue de tout le travail de tout ce syndicat à un État vraiment démocratique, à l’État des Soviets des députés ouvriers et soldats. »
De même que sa grande conclusion sur l’« État bourgeois, sans bourgeoisie » :
« Dans sa première phase, à son premier degré, le communisme ne peut pas encore, au point de vue économique, être complètement mûr, complètement affranchi des traditions ou des vestiges du capitalisme.
De là, ce phénomène intéressant qu’est le maintien de l’’horizon borné du droit bourgeois’, en régime communiste, dans la première phase de celui-ci. Certes, le droit bourgeois, en ce qui concerne la répartition des objets de consommation, suppose nécessairement un État bourgeois, car le droit n’est rien sans un appareil capable de contraindre à l’observation de ses normes.
Il s’ensuit qu’en régime communiste subsistent pendant un certain temps non seulement le droit bourgeois, mais aussi l’État bourgeois, sans bourgeoisie !
Cela peut sembler un paradoxe ou simplement un jeu dialectique de l’esprit, ce que reprochent souvent au marxisme ceux qui n’ont jamais pris la peine d’en étudier, si peu que ce soit, la substance éminemment profonde.
En réalité, la vie nous montre à chaque pas, dans la nature et dans la société, des vestiges du passé subsistant dans le présent.
Et ce n’est point d’ une façon arbitraire que Marx a inséré dans le communisme une parcelle du ’droit bourgeois’; il n »a fait que constater ce qui, économiquement et politiquement, est inévitable dans une société issue des flancs du capitalisme. » (Ibidem).
Posts récents
Voir toutPartie 22: Israël - Église - Messie Vous avez eu les Signes: - Le Messie est connu de la terre entière, son enseignement est répandu ,...
Partie 21: Israël - Église - Messie Notre Père. Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta...
Partie 20: Israël - Église - Messie deuxième partie: les nations Guerre de la Russie contre l'Ukraine Il appartient aux peuples russe et...
Comments