top of page
Rechercher

Liberté, égalité, fraternité (Partie 31)

  • jeanbernardritt
  • 20 avr. 2023
  • 12 min de lecture

Liberté, égalité, fraternité (Partie 31)


  1. CONCEPTION IDEALISTE DU POUVOIR


Cette façon de concevoir le pouvoir est une mystification qui vise à conserver ce pouvoir en fait à la classe bourgeoise. C’est une façon de traiter le problème du pouvoir politique, qui repose en dernière analyse, sur la négation des classes, des contradictions de classes et des luttes de classes. En général, pour cette conception du pouvoir, le moteur de l’histoire, ce sont les idées, ou bien les grands hommes (théorie du génie), ou encore les forces productives, et non la lutte de classes.

Les révisionnistes appartiennent à cette école, car, s’ils « reconnaissent » l’existence des clases, des contradictions de classes et des luttes de classes en paroles, ils refusent d’en tirer les conséquences pratiques, c’est-à-dire la reconnaissance de fait de la dictature du prolétariat.

Un exemple de la conception idéaliste du pouvoir est l’ouvrage de Bertrand de Jouvenel, Du Pouvoir.

Une des choses les plus étonnantes est la distinction entre « pouvoir politique » et pouvoir d’Etat. Ainsi, par exemple, on aurait d’un côté, « le pouvoir des travailleurs » exercé dans l’entreprise, et à différents niveaux de la société, un pouvoir morcelé en différents « centres », et de l’autre côté, l’Etat. D’une part, les organes du « pouvoir des travailleurs », de l’autre l’appareil d’Etat. Nous rejoignons ici un vieux débat que Lénine expose dans La révolutionprolétarienne et le renégat Kautsky, au chapitre « Défense aux soviets de se transformer en organisation d’Etat » ; c’est là un cheval de bataille de Kautsky, représentant le plus éminent du révisionnisme ancien. A ce sujet, Lénine déclare :

« …il s’agit de savoir si les soviets doivent s’efforcer de devenir des organisations d’Etat…OU BIEN les soviets ne doivent pas s’y efforcer, ne doivent pas prendre le pouvoir, ne doivent pas devenir des organisations d’Etat. (…) C’est en fait passer du côté de la bourgeoisie disposée à admettre tout ce que l’on veut, sauf la transformation des classes qu’elle opprime en organisations d’Etat…Dire aux soviets : luttez mais ne prenez pas en main tout le pouvoir d’Etat, ne devenez pas des organisations d’Etat, c’est prêcher la collaboration des classes et la « paix sociale » entre le prolétariat et la bourgeoisie. » (184)

Les soviets, organisation d’Etat, reprenaient et enrichissaient l’expérience de la Commune. Dans sa tentative d’édification d’un nouvel Etat, la Commune fit des assemblés des organes d’Etat. En refusant la destruction de l’Etat capitaliste, le révisionnisme ancien et moderne se trouve devant la situation suivante : il proclame en paroles le « socialisme » pouvoir des travailleurs, mais maintien un Etat étranger et antagonique à ce « pouvoir », l’Etat bourgeois. Dans de telles conditions, il est clair que les révisionnistes ne sont pas, ne veulent pas, et ne peuvent pas être des représentants du pouvoir des travailleurs, du socialisme. La supercherie consiste à hypostasier la notion de pouvoir politique de façon métaphysique, et à élaborer sur elle des spéculations abstraites. Or, on ne saurait séparer la question du pouvoir des conditions concrètes de sa manifestation : l’Etat. Agir ainsi vise en fait à maintenir le pouvoir au profit de la classe dominante, et à obscurcir le problème. En réalité, on ne peut diviser, séparer le pouvoir politique ainsi. Le « pouvoir du peuple en général », le « pouvoir en soi » n’ont en réalité aucune existence, sinon celle d’être des « êtres de pensée », des notions idéologiques. Seules existent les classes, les contradictions de classes et les luttes de classes : donc on ne saurait penser un pouvoir au-dessus de ces existences. Dans une société de classes, il ne saurait exister un « pouvoir » qui ne soit un pouvoir de classe.

Une des conséquences, est que le pouvoir est un tout et ne se divise pas. Aussi, la théorie du « grignotage » est-elle complètement fausse. Voici comment elle présente la prise du pouvoir par les travailleurs : de grignotage en grignotage, le pouvoir des patrons et de l’Etat se rétréciraient …Cette théorie est une forme de réformisme qui se présente sous couleur « subversive » : elle prétend que l’on peut gagner le pouvoir morceau par morceau, le rogner.

« Le peuple constate par l’expérience que la représentation populaire n’est rien si elle n’est pas investie de pleins pouvoirs, si elle a été convoquée par le pouvoir en place, si celui-ci est toujours là intact, à ses côtés. (185)


  1. POUVOIR D’ETAT ET APPAREILS D’ETAT


Qu’est-ce que les appareils, notamment les appareils et branches d’Etat ? Quel est leur rapport aux classes sociales ?

On peut énumérer ces appareils. Ils comprennent :

  • D’une part l’appareil répressif au sens strict et ses branches (armée, police, magistrature, administration) ;

  • D’autre part les appareils idéologiques d’Etat (l’appareil scolaire, l’appareil religieux – les Eglises --, l’appareil d’information – radio, télévision, presse --, l’appareil culturel – cinéma, théâtre, édition --, l’appareil syndical de collaboration de classe, les partis politiques bourgeois et petits bourgeois, etc.) – sous un certain aspect, dans le mode de production capitaliste, la famille.


Outre les appareils d’Etat, on trouve également l’appareil économique au sens strict, l’ « entreprise » ou l’ « usine ». Comme centre d’appropriation de la nature, l’appareil d’Etat matérialise et incarne les rapports économiques dans leur articulation aux rapports politico-idéologiques.

Les appareils ont pour rôle principal de maintenir l’unité et la cohésion d’une formation sociale en concentrant et en consacrant la domination de classe. Ils reproduisent ainsi les rapports sociaux c’est-à-dire les rapports de classe. Dans les appareils d’Etat, les rapports politiques et idéologiques se matérialisent et s’incarnent comme pratiques matérielles.

Dans la mesure où la détermination des classes fait appel aux rapports politiques, et où ceux-ci n’existent que matérialisés dans des appareils, une analyse des clases sociales (des luttes de classes) ne peut être entreprise que dans leurs relations aux appareils et notamment aux appareils d’Etat. Les classes sociales et leur reproduction n’existent que par la relation entre d’une part les classes sociales et d’autre part les appareils d’Etat et appareils économiques. Ces appareils ne se « surajoutent » pas simplement, comme des appendices, à la lutte des classes, mais y détiennent un rôle constitutif.

Quel est le rapport et la distinction entre pouvoir d’Etat et appareils d’Etat ?

Les appareils d’Etat ne possèdent pas de « pouvoir » propre, mais matérialisent et concentrent les rapports de classes, rapports que recouvre précisément le concept de « pouvoir ».

L’Etat est lui-même un rapport, la condensation d’un rapport de classe. Cela signifie que les diverses fonctions économiques, politiques et idéologiques, remplies par les appareils d’Etat dans la reproduction des rapports sociaux ne sont pas des fonctions « neutres » et en soi, existant d’abord comme telles pour être simplement détournées par la suite par les classes dominantes ; ces fonctions dépendent du pouvoir d’Etat inscrit dans la structure même de ces appareils d’Etat, à savoir des classes et fractions de classes qui occupent le terrain de la domination politique. Cette domination politique elle-même est solidaire de l’existence et du fonctionnement des appareils d’Etat.

Il s’ensuit qu’une transformation radicale des rapports sociaux ne peut se limiter à un changement de pouvoir d’Etat, mais doit aussi « révolutionnariser » les appareils d’Etat eux-mêmes. La classe ouvrière ne peut se contenter, dans le procès de la révolution socialiste, de prendre la place de la bourgeoisie au niveau du pouvoir d’Etat, mais doit également transformer radicalement (« briser ») les appareils d’Etat bourgeois et les remplacer par des appareils d’Etat prolétariens. Mais c’est le pouvoir d’Etat, directement articulé à la lutte des classes, qui détermine le rôle et le fonctionnement des appareils d’Etat. Cela s’exprime, du point de vue de la révolutionnarisation des appareils d’Etat, par le fait que la classe ouvrière et les masses populaires ne peuvent « briser » les appareils d’Etat qu’en s’emparant du pouvoir d’Etat. Cela signifie que le rôle de tel ou tel appareil ou branche d’Etat (école, armée, partis, etc.) dans la cohésion de la formation sociale, la représentation des intérêts de classe et la reproduction des rapports sociaux, ne tient pas à leur nature intrinsèque, mais dépend du pouvoir d’Etat. Plus généralement, toute analyse d’une formation sociale doit prendre en considération à la fois directement les rapports de lutte de classe, les rapports de pouvoir, et les appareils d’Etat, qui matérialisent, concentrent et réfléchissent ces rapports. Mais dans la relation entre lutte des classes et appareils, c’est la lutte des classes qui a le rôle fondamental.


Liberté, égalité, fraternité (Partie 32)


  1. LA LUTTE POUR LE TOUT


Quels sont les principes qu’applique le prolétariat révolutionnaire, et son Parti, à l’égard des branches et appareils d’Etat bourgeois ?

Nous avons vu que sa tâche finale, tâche qu’il ne doit JAMAIS perdre de vue et qui doit être exprimée clairement dans son programme, est, dans un seul et même mouvement, de s’emparer du pouvoir d’Etat pour détruire les appareils d’Etat bourgeois, c’est-à-dire « briser » l’Etat capitaliste, et remplacer cet Etat par le sien propre, l’Etat prolétarien pour construire ses appareils d’Etat socialiste.

Mais plus précisément, quelle est l’attitude juste du prolétariat révolutionnaire face aux appareils d’Etat alors que la bourgeoisie détient encore le pouvoir ?

Selon le marxisme-léninisme, le prolétariat révolutionnaire doit agir sur les organisations d’Etat et sur l’Etat, doit les utiliser en vue de la réalisation de ses intérêts de classe propres : sans négliger aucune forme de lutte (revendications économiques, luttes idéologiques et politiques, …) il doit rassembler ses forces, se développer en vue de la lutte finale, du combat pour le tout, c’est-à-dire la prise du pouvoir et l’édification socialiste.

Le prolétariat révolutionnaire doit chercher à agir sur l’Etat : c’est là un point qui oppose le marxisme-léninisme à l’anarchisme. Selon le marxisme-léninisme, le prolétariat révolutionnaire et son Parti, doit utiliser l’Etat MAINTENANT et pendant la révolution, avant et après la révolution ; il doit agir sur l’Etat bourgeois en vue de sa destruction, et de la construction de l’Etat prolétarien, instrument propre à sa classe.

Ce qui rapproche le marxisme-léninisme de l’anarchisme, c’est le but final : la suppression des classes et l’abolition de l’Etat ; le caractère temporaire de l’Etat, la contradiction entre la liberté et l’Etat, la « mise en pièces de la machine bureaucratico militaire ». Ce qui distingue le marxisme-léninisme de l’anarchisme, c’est que ce dernier ne se donne pas concrètement les moyens de réaliser le but final, ce moyen qui est l’utilisation avant et après la révolution de l’instrument de l’Etat, c’est-à-dire l’action nécessaire sur l’Etat bourgeois avant la révolution prolétarienne et la nécessité d’un Etat, mais d’un Etat de type nouveau, d’un Etat socialiste, pendant la révolution socialiste.

Mais alors que la bourgeoisie est encore au pouvoir se pose le problème du type d’action que le prolétariat révolutionnaire doit exercer sur l’Etat, et dans quel cadre doit s’exercer ce type d’action.

C’est là un point qui oppose le marxisme-léninisme et le révisionnisme. Mais ce qui sépare le marxisme-léninisme de l’opportunisme en général, et plus particulièrement du révisionnisme, est sans commune mesure avec ce qui sépare le marxisme-léninisme de l’anarchisme. L’opposition entre marxisme-léninisme et révisionnisme est irréversible et inconciliable, car cela touche les vérités les plus profondes, ce qui n’est pas toujours le cas de l’anarchisme.

En fait, le révisionnisme renonce au but final, à l’édification socialiste, renie le marxisme-léninisme et les conceptions marxistes-léninistes de l’Etat et de la lutte de classes, et sert la bourgeoisie capitaliste, dont, en réalité, il représente une fraction au sein du mouvement ouvrier.

Le révisionnisme, explicitement ou non, affirme la nécessité d’un Etat de type habituel, comme la république démocratique bourgeoise parlementaire pour passer au « socialisme » ( !), et non la nécessité d’un Etat de type nouveau comme la Commune de Paris de 1871, ou les Soviets des députés ouvriers de 1917 : on voit avec évidence, que le révisionnisme a renoncé en fait, sinon en paroles, à la suppression des classes, à la libération de l’esclavage salarié, à l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme, à l’édification du socialisme, et qu’il est le dernier rempart de la bourgeoisie au sein du mouvement ouvrier.

Ce qui sépare le marxisme-léninisme du révisionnisme est que le premier affirme et le second nie : le caractère non entièrement étatique de la dictature du prolétariat, le caractère transitoire de l’Etat, la contradiction entre l’Etat et la liberté, la nécessité de mettre en pièces la machine bureaucratico-militaire.

Au sein du mouvement ouvrier, il y a deux façons de considérer l’action présente (revendications économiques, luttes politiques et idéologiques, …) du prolétariat, alors que la bourgeoisie est encore au pouvoir, et le but final : l’une est la façon révisionniste bourgeoise, l’autre est la façon marxiste-léniniste.

La première tendance, révisionniste bourgeoise, déclare que l’Etat est celui du peuple tout entier. Aussi c’est pourquoi le prolétariat en tant que classe distincte, doit se contenter de la « lutte de classe » limitée à des revendications et ne touchant pas à l’organisation de l’Etat ; il doit au nom du « bon sens » porter son attention principalement sur les syndicats et leur légalisation ; il doit considérer ces syndicats comme le point de départ de son éducation politique et de son organisation ; il doit élaborer des « réformes » sérieuses et préférer les dirigeants qui ont tendance à devenir des « guides pratiques du mouvement politique réel de la classe ouvrière ». C’est-à-dire, résumé de façon succincte, « le mouvement est tout, le but n’est rien » (Bernstein).

Cette tendance maintient une dépendance du mouvement ouvrier à l’égard de la bourgeoisie : le mouvement ouvrier n’a aucune indépendance, et donc il est soumis organisationnellement (syndicats de collaboration de classe, partis bourgeois et petits bourgeois essaient de regrouper le prolétariat sur leurs bases), idéologiquement (économisme, conception bourgeoise du monde…), politiquement (légalisme, parlementarisme, réformisme, électoralisme…) à la bourgeoisie. La bourgeoisie conserve alors les rênes du pouvoir, et rien ne change.

La seconde tendance, le prolétariat révolutionnaire, réplique que sa révolution est celle du peuple tout entier. C’est pourquoi, en tant que classe la plus avancée et la seule révolutionnaire jusqu’au bout, il doit non seulement y participer avec la plus grande énergie, mais y tenir un rôle dirigeant. C’est pourquoi il ne doit pas s’enfermer dans les limites d’une « lutte de classe » étroitement conçue, réduite notamment au mouvement syndical (les « revendications »), mais s’efforcer au contraire d’élargir le cadre et le contenu de la lutte de classe jusqu’à y faire entrer toutes les tâches de la future révolution socialiste.

Cette tendance déclare que, sans nier l’importance et la nécessité de réformes immédiates, il faut dès aujourd’hui, préparer organisationnellement, idéologiquement et politiquement la révolution prolétarienne et son après, c’est-à-dire la dictature du prolétariat ; les réformes doivent se faire essentiellement en vue de cet objectif.

Alors que la bourgeoisie détient encore le pouvoir, comment se fait cette préparation ?

Concrètement, par la création et l’édification de l’arme indispensable : le Parti marxiste-léniniste, et l’organisation de l’ensemble de la classe prolétarienne et du peuple en général sous la direction idéologique et politique de ce parti. Le contenu de cette idéologie, développé par la propagande, est l’enthousiasme que suscite la perspective de la société socialiste, la détermination à réprimer la résistance de la bourgeoisie, et le dévouement à tout le peuple. C’est-à-dire la dictature se prépare à tous les niveaux dès aujourd’hui.

Cela signifie une indispensable et nécessaire autonomie à tous les niveaux, organisationnel, idéologique et politique, du mouvement ouvrier par rapport à la bourgeoisie ; c’est-à-dire que le prolétariat définit lui-même le cadre de sa lutte : est légal ce qui concourre à la réalisation des intérêts de classe du prolétariat. La légalité a un contenu de classe. Nier cela, c’est prôner la soumission du prolétariat à la légalité bourgeoise.

Quelle est l’origine du réformisme et de l’anarcho-syndicalisme ?

C’est une conséquence de l’idéologie bourgeoise et de son influence au sein du mouvement ouvrier. Le mouvement ouvrier évolue de deux façons différentes : l’évolution lente et les bonds rapides. Il en est ainsi dans la vie et le développement de toutes choses, de la nature, de la société et de la pensée. Réformisme et anarcho-syndicalisme ne peuvent considérer les deux aspects du mouvement ouvrier dans leur unité. Ils s’accrochent à un seul des aspects du mouvement ouvrier et érigent en théorie ce caractère unilatéral. Ils proclament que les traits de ce mouvement qui sont les particularités spécifiques de telle ou telle période, de telles ou telles conditions de l’activité de la classe ouvrière s’excluent mutuellement. Seuls les communistes, qui affirment l’ « unité des contraires » sont capables de voir le mouvement et considèrent les deux aspects de son évolution.

Les révisionnistes nient les bonds rapides et l’antagonisme de principe entre le mouvement ouvrier et la société bourgeoise dans son ensemble, et la vieille société tout entière. Ils prennent les réformes pour la réalisation partielle du socialisme.

Les anarcho-syndicalistes repoussent le « menu travail » et particulièrement l’utilisation de la tribune parlementaire. Leur attitude revient en fait à guetter les « grand jours » sans savoir rassembler les forces qui créent les grands événements.

Réformisme et anarcho-syndicalisme freinent l’action la plus importante : le groupement des ouvriers en organisations puissantes, qui puissent bien fonctionner dans toutes les situations, et qui puissent concourir à la conquête du pouvoir, et soient pénétrées de l’esprit de classe, éduquées dans l’esprit de la vraie conception marxiste.

Il convient de distinguer deux types de contradictions au sein du mouvement ouvrier. Pour comprendre cela il n’y a qu’à considérer le mouvement ouvrier comme un ensemble d’hommes vivants : il y a un développement inégal de la prise de conscience, ce sont là des contradictions non antagoniques. Certains viennent d’arriver au mouvement ouvrier, d’autres ont déjà une riche expérience de nombreuses années de lutte de classe, d’autres quittent le mouvement.

Mais entre le révisionnisme, fraction de la bourgeoisie, et le mouvement ouvrier, il y a contradiction antagonique, qui se manifeste par une lutte à mort entre les deux.

Le capitalisme sécrète de par son existence même, de nombreuses illusions dont sont victimes une partie des masses laborieuses : certaines d’entre elles, qui freinent les luttes des masses exploitées, sont le démocratisme, le légalisme, l’électoralisme, le parlementarisme et le réformisme.

Sans doute les masses laborieuses et le mouvement ouvrier en général, commettent des erreurs et ont des insuffisances.

Par exemple les masses populaires partagent des idées rétrogrades : le mari opprime sa femme, le jeune instruit est considéré « supérieur » au paysan. La cause fondamentale de ceci est le poids de l’idéologie réactionnaire. Mais la cause directe est la ligne révisionniste qui a renforcé vieilles idées et vieilles pratiques au lieu de les détruire. C’est cette ligne qu’il faut abattre avec l’appui des masses populaires, qui sont les plus audacieuses pour rompre avec les conceptions traditionnelles.

Le but du prolétariat révolutionnaire est la révolution prolétarienne. Le révisionnisme est l’obstacle principal, le dernier rempart de la bourgeoisie au sein du mouvement ouvrier ; aussi le prolétariat révolutionnaire doit-il porter tous ses efforts pour le détruire. La lutte politique contre lui est inséparable de la lutte idéologique. Critiquer le révisionnisme, pratiquer le marxisme-léninisme, dans les conditions de la dictature du prolétariat et avant, ce n’est pas l’affaire du seul parti communiste ; c’est l’affaire des ouvriers et paysans et alliés de classe. Eux tous constituent la force principale du mouvement : « ce sont les masses qui créent l’histoire », ce sont elles qui ouvrent la voie du nouveau.




 
 
 

Posts récents

Voir tout
Partie 21: Israël - Église - Messie

Partie 21: Israël - Église - Messie Notre Père. Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta...

 
 
 
Partie 20: Israël - Église - Messie

Partie 20: Israël - Église - Messie deuxième partie: les nations Guerre de la Russie contre l'Ukraine Il appartient aux peuples russe et...

 
 
 

Kommentare


Posts à l'affiche
Posts Récents
Archives
Rechercher par Tags
Retrouvez-nous
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
  • Facebook - White Circle
  • Pinterest - White Circle
  • Instagram - White Circle

© 2023 par Jade & Gabi. Créé avec Wix.com

bottom of page