LA RESISTANCE ET LA FRANC-MACONNERIE(Partie18)
- jeanbernardritt
- 24 mai 2021
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LA RESISTANCE ET LA FRANC-MACONNERIE
(Partie18)
Pierre Louis Joseph Jean Celor (1902-1957) : Fils de coiffeur. Il adhère en 1923 au Parti Communiste Français, dont il devient permanent en 1925. De 1929 à 1931, il est l’un des quatre secrétaires du Comité Central, aux côtés de Maurice Thorez et Henri Barbé, mais il tombe en disgrâce au sein du Komintern. Après un détour par le RNP en 1941, il rejoint en 1942 le Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot. Il est membre du bureau politique de ce parti. Par la suite, il participe à la revue anticommuniste Est et Ouest et devient proche des catholiques traditionnaliste.
Robert Chambeiron (1915-) : Résistant français, compagnon de Jean Moulin. Secrétaire général adjoint du CNR. Membre du Conseil National de la Résistance (CNR) au 27 mai 1943.
Jean Jacques Chapou (1909-1944) : Franc-maçon. Jeune instituteur, qui a été démis de ses fonctions parce qu’il est franc-maçon. Il a pris « Kléber » comme nom de guerre en Corrèze, et « Philippe » dans le Lot. Chef des MUR du lot, il déplore le peu d’activité de la résistance avant le débarquement et rejoint les FTP en mars 1944. Il libère Carjac avec son groupe de résistants, le 10 avril 1944. Il libère Tulle le 7 juin 1944, aux côtés de Marcel Godefroy, plombier de trente ans, militant communiste et ancien de la guerre d’Espagne. Chapou meurt le 16 juillet 1944 près de Bourganeuf (Creuse). Pris dans une embuscade, blessé, il vide son chargeur avant de se donner la mort.
Camille Charvet, née Kahn (1881-1944) : Membre, durant l’entre-deux-guerres, de la Ligue des Droits de l’Homme, du Groupe socialiste féminin, de l’Union rationaliste et de la Libre Pensée, et de la Ligue internationale contre l’antisémitisme et le racisme. Initiée, dans les années 1920, à la fédération du droit Humain. Résistante très active dès le début de la Seconde Guerre mondiale, c’est le 25 janvier 1943 qu’elle est arrêtée par la Gestapo. Torturée, elle est expédiée au camp de Drancy, puis à Auschwitz, le 2 juillet 1944. Servant alors comme infirmière dans un bloc affecté aux malades, elle meurt quelques semaines seulement avant la Libération.
François Chasseigne (1902-1977) : Journaliste. Député de l’Indre en 1932, maire d’Issoudun et membre du gouvernement de Vichy. On dit de lui qu’il est un « ancien communiste passé à la SFIO ». Il vote les pleins pouvoirs pour le maréchal le 10 juillet 1940 à Vichy. Il fréquente Lafont, le chef tortionnaire de la Gestapo française. Pacifiste, il est membre de la Milice. Ami de la LICA (ancienne LICRA) en 1936, il est aux « Amis de la Waffen SS » en 1944.
Alphonse Van Bredenbeck de Châteaubriant (1877-1951) : Né dans une famille noble. Ecrivain. Germanophone, catholique horrifié par le communisme athée, partisan de l’ordre. Chantre de la collaboration durant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie. En mai 1937, à l’issue d’un voyage en Allemagne, il publie La Gerbe des forces, où il n’hésite pas à se prononcer en faveur de l’idéologie hitlérienne, voyant une sorte de compatibilité entre le christianisme et le nazisme. Il voit en Hitler un nouveau Messie. Vichyste. Il se range tout de suite du côté de la collaboration. Membre du Groupe Collaboration, il dirige, de juillet 1940 à mai 1941, La Gerbe. On y trouve les signatures de Jean Giono, Paul Morand, Jean Cocteau, Marcel Aymé, Sacha Guitry, etc. Réfugié dans un monastère du Tyrol.
Camille Chautemps (1885-1963) : Il est initié le 8 décembre 1906 aux « Démophiles » du Grand Orient, à Tours. Il est reçu compagnon et maître le 25 juillet 1908, et est élu vénérable le 26 novembre 1910, à 25 ans. Il est réélu l’année suivante. Il retrouve dans sa loge le député René Besnard, conseiller de l’Ordre en 1906. Il s’affilie aux « Enfants de Rabelais », en 1925, et accède au 18°, en 1919, puis au 30°, en 1925, du Rite Ecossais, au chapitre, puis à l’aréopage des « Démophiles ».
Selon la fiche établie par Vichy, il se serait affilié, en 1931, à la loge « La République » (Grande Loge de France) qui réunit plusieurs parlementaires. L’affaire Stavisky le contraint à abandonner la présidence du Conseil, car des membres de sa famille sont compromis, ainsi qu’un membre des « Démophiles », Louis Proust, aussitôt radié par le Grand Orient. La maçonnerie est mise en cause au congrès radical de Clermont ? Chautemps en prend la défense, lui attribuant le mérite d’avoir formé son intelligence et son caractère. L’extrême-droite le présente comme l’instrument de la maçonnerie, lui attribuant suite d’une erreur de l’abbé Tourmentin, le grade de Souverain Prince Rose-Croix (32° du Rite Ecossais).
En 1938, la loge « L’Unité Maçonnique » le met, ainsi que Jean Zay, en accusation en tant que membre du gouvernement Daladier, pour ne pas avoir secouru les républicains espagnols et avoir laissé les nazis s’emparer de l’Autriche, puis dépecer la Tchécoslovaquie. Chautemps écrit à Groussier, le président du Conseil de l’Ordre, pour s’indigner que les maçons les plus anciens et les plus « courageusement fidèles » soient ainsi attaqués, alors que ceux qui ont appartenu aux gouvernements d’Union Nationale (dirigés par et pour le profit de la réaction) ont été épargnés. Groussier lui répond que le Conseil de l’Ordre a voté un passage à l’ordre du jour et infligé un blâme sévère à l’ « Unité Maçonnique ».
Chautemps est ministre d’Etat, vice-président du Conseil, dans le cabinet Pétain, en 1940. A Vichy, Paul Ramadier, qui s’était, en 1934, porté garant de l’intégrité de Chautemps auprès de Grousset, l’aborde : « Et la maçonnerie, qu’allez-vous en faire ? ». Il répond : « Elle sera dissoute. D’ailleurs, peu m’importe. Je lui ai donné plus qu’elle m’a apporté ». Selon les Cahiers secrets de l’armistice, publiés par Chautemps après la guerre, le maréchal lui aurait conseillé de quitter la maçonnerie avant sa dissolution ; Chautemps aurait refusé et obtenu la promesse verbale qu’aucune sanction ne serait prise contre les maçons fonctionnaires. Après la publication du décret prononçant sa dissolution, le 14 août 1940, il aurait conseillé aux frères de se soumettre pour ne pas déclencher de nouvelles querelles entre Français en un tel moment. Il est envoyé par Pétain aux Etats-Unis, mais sa mission prend fin à la suite de la loi du 10 novembre 1941 qui interdit aux maçons toute participation aux fonctions publiques.
En novembre 1940, chargé d'une mission officieuse, il part pour Washington, D.C., et choisit d'y demeurer jusqu'en 1944, date à laquelle il gagne l'Afrique du Nord. Malgré les protestations écrites qu'il a émises contre les rafles de juifs8, il est, dans le cadre de l'épuration, condamné en mars 1947 par contumace à cinq ans de prison par la Haute Cour. Il bénéficie d'un décret d'amnistie en 1954 . Il partage alors sa vie entre Paris et Washington, D.C., où réside sa famille.
Il repose au Rock Creek Cemetery (en) de Washington, D.C.
Pierre Chevallier (1909-1951) : Médecin. Il a participé à la Résistance. Maire d’Orléans. Député du Loiret. Il meurt assassiné par sa femme.
Constant Chevillon : Il est désigné comme son successeur martiniste en septembre 1932 par Jean Bricaud. Il sera arrêté, puis assassiné par la Gestapo, selon des modalités qui restent énigmatique, en 1944, au domicile de l’épouse de Jean Bricaud.
Eugène Claudius-Petit (1907-1989) : Résistant. Fils de cheminot. Catholique pratiquant. En 1942, il appartient au comité de direction de Franc-tireur. En 1943, il fut un des membres fondateurs du CNR, où il représente les MUR (Mouvements unis de la Résistance). Membre du Conseil National de la Résistance (CNR) au 27 mai 1943. De sa création en 1956 à 1977, il dirige la Sonacotra, Société nationale de construction pour les travailleurs, (Sonacotral, Société nationale de construction pour les travailleurs algériens jusqu’aux accords d’Evian en 1962), principal gestionnaire de foyers de travailleurs migrants en France.
Pierre Clémenti (1910-1982) : Journaliste. A l’origine, à gauche, proche des radicaux-socialistes. Il fonde un parti proche du fascisme en 1934, le Parti français national-communiste. Vichyste. Il est le directeur du journal, Le Pays libre. En 1941, il est l’un des fondateurs de la LVF et participe à l’Opération Barbarossa.
Augustin Denis Marie Cochin (1876-1916) : Historien et sociologue. Issu d’une famille bourgeoise anoblie au XVIII° siècle. Catholique et légitimiste. Pour lui, la Révolution française serait un coup d’Etat organisé à partir de sociétés de pensée qui auraient prévu et organisé leur prise de pouvoir et non un mouvement populaire spontané. L’expression « théorie du complot » est apparue en réaction à la parution de ses théories. Ses livres désignent la franc-maçonnerie comme une des instigatrices de la révolution française, avec d’autres « sociétés de pensées » (salons philosophiques, clubs politiques, loges maçonniques, plus tard partis idéologiques).
Antonio Coen (1885- ?) : Avocat. Franc-maçon. Il adhère en 1908 à la franc-maçonnerie, dans l’obédience Grande Loge. Initié à la Grande Loge, il est membre du bureau du Parti Communiste dont il démissionne après le IV° Congrès de l’Internationale. En 1931, il préside une conférence de la franc-maçonnerie sur le thème d’un rapprochement pacifiste entre la France et l’Allemagne. Il devient quelques années plus tard Grand Maître de la Grande Loge de France.
Louis Colson (1875-1951) : Général. Polytechnicien. Membre du gouvernement de Vichy.
Pascal Copeau (1908-1982) : Journaliste. Fils de l’homme de théâtre Jacques Copeau. Il intègre tôt la Résistance, devenant chef de Libération-Sud, membre de l’exécutif des Mouvements unis de la résistance (MUR) et l’un des fondateurs du Conseil national de la résistance. Membre du Conseil National de la Résistance (CNR) au 27 mai 1943.
Roger Coquoin (dit Lenormand) (1897-1943) : Résistant, responsable du mouvement Ceux de la Libération. En 1929, il est chef du laboratoire de Chimie de l’Académie de Médecine. Membre du Conseil National de la Résistance (CNR) au 27 mai 1943.
Raymond Corbin : Franc-maçon. Conseiller de l’Ordre GODF de 1929 à 1932.
Daniel Bouyjou Cordier (1920-) : Issu d’une famille de négociants bordelais, royalistes maurrassiens. Au début de la guerre, il est fascisant, antisémite, antisocialiste, anticommuniste, antidémocrate et ultranationaliste. Ancien Camelot du roi, engagé dans la France libre dès juin 1940, puis marchand d’art, critique, collectionneur et organisateur d’expositions et historien. Secrétaire de Jean Moulin en 1942-1943.
Georges Corneau : Franc-maçon. Douze ans Conseiller de l’Ordre GODF. Propriétaire-directeur du journal du Petit Ardennais.
Johannis Corneloup (1888-1978) : Reçu maçon à Paris le 10 décembre 1908 à la loge « Les Etudiants ». Le 14 avril 1919, Corneloup reçoit les grades de compagnon et de maître et devient secrétaire de sa loge. Il est élu vénérable dix ans plus tard. Il reçoit entre-temps le 18° en juillet 1923, le 30° en juin 1928, puis le 31°, 32°, et 33° de 1932 à 1938.
Pierre Dominique Costantini ou commandant Costantini (1889-1986) : Militaire, journaliste, écrivain et collaborateur. En 1940, il fonde la Ligue française d’épuration, d’entraide et de collaboration européenne, mouvement collaborationniste. Le 8 juillet 1941, il cofonde avec Jean Boissel, Marcel Déat, Pierre Clémenti et Eugène Deloncle la Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF). Les membres de la LVF prêtèrent serment de fidélité personnelle à Adolf Hitler, en 1943, lors d’un meeting qui se tint au Vel d’Hiv. En 1943, il fonde l’Union des journalistes anti-maçons.
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