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LA RESISTANCE ET LA FRANC-MACONNERIE(Partie 12)

  • jeanbernardritt
  • 18 mai 2021
  • 4 min de lecture

LA RESISTANCE ET LA FRANC-MACONNERIE

(Partie 12)



Deuxième partie : Le programme du Conseil National de la Résistance, programme bourgeois de restauration du capitalisme français


Si le programme du CNR est un programme stratégique, il y a alors mensonge sur la marchandise de la part du PCF : car c’est un programme de restauration du capitalisme traditionnel français. Sans doute ce programme met fin à la phase fasciste du capitalisme français, phase ouverte par le Régime de Vichy en 1940, mais il ne met pas le pied à l’étrier de la classe ouvrière pour aller vers l’étape stratégique qu’est la sienne : la destruction de l’ancien Etat, l’Etat bourgeois, et l’instauration d’un nouvel Etat, l’Etat socialiste.

Par opportunisme, les dirigeants du PCF privent donc la classe ouvrière de toute autonomie et la place sciemment à la remorque de la classe bourgeoise, pour l’instauration d’une Quatrième République.

En fin de compte, les dirigeants du PCF n’ont anticipé aucune étape, et ont déjà renoncé à la révolution socialiste, se plaçant dans une optique, non pas de luttes des classes, mais d’une lutte pour les places (places de parlementaires, de conseillers généraux, de maires,…). Ceci explique leur volonté de rendre les armes, de faire fusionner les FTP avec l’armée bourgeoise : c’est la stratégie de traîtrise : « Un seul Etat, une seule armée, une seule police ». Puis bientôt, l’appel est lancé pour un productivisme effréné en faveur des entreprises bourgeoises.

Puis peu à peu, le P « C » F est devenu un embryon du social-impérialisme russe.

On peut lire, en 2013, une afficha du PCF/Front de Gauche, ainsi libellée : « Prenez le pouvoir. La VI° République, c’est maintenant ». Quelle duperie. Après cinq républiques bourgeoises, les ouvriers et le peuple sont appelés à créer une sixième république bourgeoise rénovée. Ainsi, le PCF a renié définitivement son objectif de rupture avec le capitalisme, de révolution sociale et d’instauration d’un nouveau système, le socialisme. Il s’agit seulement de faire la « révolution citoyenne » dans les urnes, et de remplacer un système ancien et pourri par un système rénové et « moins » pourri. « Voter, c’et lutter » : comme si cela allait changer la vie quotidienne des ouvriers et du peuple !


Un des facteurs clés qui permet de départager les personnes en 1940 et le vote ou non des pouvoirs spéciaux au maréchal Pétain. C’est un des marqueurs essentiels de cette époque. Il ne faut jamais oublier que Pétain a été mis en place par une chambre « de gauche » : socialisme et fascisme sont bien deux frères jumeaux.


A la lecture du programme du Conseil national de la Résistance, plusieurs constats sont évidents :

Le point clé, c’est qui dispose du pouvoir réel ?

Incontestablement, c’est la bourgeoisie, représentée par de Gaulle.

Le programme vise à restaurer une république bourgeoise. Pour le reste, il ne s’agit alors que de vœux pieux.

Pour le moins, si le PCF avait été dans son rôle de représentant de la classe ouvrière et du peuple, il aurait du doubler ce programme d’un second programme socialiste, dont l’objectif est de briser l’Etat bourgeois et d’instaurer le socialisme.

La démarche stratégique aurait dû être : d’abord un front commun et uni, pour vaincre l’ennemi commun, le nazisme et le régime de Vichy, et en même temps, et puis dans l’étape suivante, une étape de prise du pouvoir, la mise en avant de la nouvelle contradiction principale entre le PVF et de Gaulle.

Les sacrifices humains consentis par le peuple et les ouvriers n’auraient été ni moins lourds, ni plus lourds, avec une telle perspective.

Au lieu de cela, il y avait de la part du PCF, une stratégie unique : le front commun sous la direction de la fraction de la bourgeoisie représentée par de Gaulle. Le résultat est le mot d’ordre défaitiste et opportuniste : « Un seul Etat, une seule police, une seule justice, une seule armée », à savoir l’Etat bourgeois restauré.

Ceci explique la mollesse de l’épuration, bien plus faible en France que dans d’autres pays européens. Car la bourgeoise, pour son compte, a su mener la guerre de classes, en épargnant ses représentants collaborationnistes, afin de préparer tout de suite la phase suivante, à savoir la lutte contre les communistes. La bourgeoisie a su faire l’union sacrée de sa classe, y compris avec une fraction vichyste compromise, pour mener la lutte pour la domination du peuple et la mise à l’écart de la classe ouvrière.

Affaiblissant encore plus sa position, le PCF a opté pour une stratégie uniquement électorale, trouvant dès lors face à lui, le MRP, la SFIO et les gaullistes.

Les dirigeants du PCF n’avaient plus qu’une dernière offensive pour tromper les ouvriers, c’est d’appeler à la production, ce qu’ils ne manquèrent pas de faire, dès la guerre terminée.

Tout le contenu du programme devient alors un verbiage typiquement bourgeois, sans incidence réelle sur la vie quotidienne des masses :

  • « Union des patrons et des ouvriers » ;

  • « Union véritable de toutes les forces patriotiques pour la réalisation de la libération nationale inséparable, comme l’a dit le Général de Gaulle, de l’insurrection nationale » ;

  • « Union étroite de tous les patriotes, sans distinction d’opinions politiques, philosophiques ou religieuses. Ainsi se constituera dans la lutte une armée expérimentée… ».

  • « Rester unis après la libération ».

  • « Démocratie la plus large » ;

  • « L’égalité absolue de tous les citoyens devant la loi ».

  • « Le droit au travail et le droit au repos ».

  • « La sécurité de l’emploi ».

  • « Une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et coloniales ».

  • « Une démocratie qui unisse au contrôle effectif exercé par les élus du peuple la continuité de l’action gouvernementale ».

  • « Dans l’union de tous les Français rassemblés autour (…) de son président le général de Gaulle ».

Tout ce qui s’est déroulé après-guerre viendra démentir toutes ces bonnes intentions mensongères :

  • Droit des populations coloniales ? Guerre d’Indochine, d’Algérie, néocolonialisme,…

  • Libéralisme et république bourgeoise qui conduisent à une aggravation des inégalités sociales, aggravation lente pendant les « Trente Glorieuses », aggravation accélérée pendant les « Quarante Piteuses ».

Le programme remet en route la machinerie électorale, en précisant que la démocratie sera représentative et non directe : ce sont les élus qui exerceront un contrôle et non directement le peuple.


 
 
 

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