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La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 9)

  • jeanbernardritt
  • 16 mars 2021
  • 4 min de lecture

La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 9)

Faits divers. Journal Officiel de la Commune du dimanche 30 avril 1871 :

Ce matin, à neuf heures, les francs-maçons se sont réunis dans la cour grillée des Tuileries.

Tous les maçons présents à Paris s’étaient rendus à l’appel de leurs loges. Les dignitaires portant le cordon rouge ou bleu en sautoir, et les reins ceints du tablier symbolique, affluaient de tous les points, bannières et musique en tête, au milieu d’une foule compacte que l’attente de ce spectacle avait attirée là dès la première heure.

La conviction avait été faite pour la cour du Louvre, mais l’obstacle apporté à cette réunion solennelle par une foule enthousiaste, qui emplissait la rue de Rivoli, la place du Louvre, celle du Palais-Royal, et, d’un autre côté, les quais, força les délégués des loges de se rendre à la cour des Tuileries par la place du Carrousel.

Plusieurs bataillons de la garde nationale forment la haie et contiennent les curieux qui se poussent aux cris de : « Vive les francs-maçons ! Vive la Commune ! » Auxquels répondent d’autres cris : « A bas Versailles ! ».

Les maçons se forment par rangs de quatre, la musique militaire joue la Marseillaise, le défilé commence.

Cinquante-cinq loges sont représentées, bannières déployées, formant environ 10 000 citoyens de tout âge, de tous rangs, tous, suivant leur grade, porteurs de larges rubans de diverses couleurs. Une loge de femmes est particulièrement saluée de cette foule émue par ce spectacle unique dans l’histoire de la franc-maçonnerie.

Le cortège, accompagné des six membres de la Commune délégués à cette réception, se met en marche au son d’une musique au rythme étrange, sévère, impressionnant.

En tête la musique, les généraux et officiers supérieurs des gardes nationaux, et enfin les grands maîtres.

Derrière eux marchent les six membres délégués par la Commune.

Après le défilé des loges, les cris de : « Vive la république ! Vive la Commune ! » retentissent sur tout le parcours.

La tête du cortège arriva sur la place de l’Hôtel-de-Ville, où sous un dais élevé, devant le buste de la République et le trophée de drapeaux rouges se trouvent les membres de la Commune.

Des discours sont prononcés par les citoyens Monière et Térifoque, vénérables des loges.

Tous les membres de la Commune présents se sont joints aux francs-maçons, tenant à les accompagner dans leur mission périlleuse. Le défilé commence, prend la rue de Rivoli, partant de l’Hôtel-de-Ville, et suit les grands boulevards depuis la Bastille jusqu’à l’Arc-de-Triomphe.

Toujours même foule sympathique sur tout le parcours. Acclamations générales. La députation arrive aux avant-postes.

Ordre est donné d’arrêter le feu. Quatorze mille francs-maçons sont à l’Arc-de-Triomphe. Ils demandent à aller planter en corps leurs bannières sur les remparts.

Pluie incessante d’obus, reçue aux cris de : « Vive la Commune ! Vive la République universelle ! ».

Une délégation, composée de tous les vénérables, accompagnés de leurs bannières respectives, s’avance par l’avenue de la Grande-Armée. Les bannières sont plantées sur les remparts aux postes les plus dangereux.

Enfin, vers 5 heures 30 minutes du soir, le feu cesse du côté versaillais. On parlemente, et trois délégués de la franc-maçonnerie se rendent à Versailles.

Il est convenu de part et d’autre que le feu ne pourra reprendre qu’après le retour des délégués.

A Paris, dans l’après-midi, le bruit s’est répandu que deux francs-maçons auraient été blessés sous la pluie de projectiles qui tombaient sur l’avenue de la Grande-Armée. Jusqu’ici, d’après toutes nos informations, nous n’avons aucun renseignement de cette nature. Ce que nous sommes en droit d’affirmer, c’est qu’à la porte Maillot, deux bannières ont été trouées par les balles.


  1. Annonce des francs-maçons. Journal Officiel de la Commune du 2 mai 1871 :

Faits divers. Les francs-maçons de tous les rites sont convoqués mardi 2 mai, à 2 heures très précises, place de la Concorde, pour aller reprendre les bannières arborées sur les remparts de Paris, et que le feu de Versailles n’a pas su respecter.


  1. Manifeste des francs-maçons de Rouen. Journal Officiel de la Commune du vendredi 5 mai 1871 :

On nous prie de publier le document suivant, qui émane de la franc-maçonnerie rouennaise :

Les francs-maçons de Rouen, réunis en assemblée générale, convaincus que la paix, c’est-à-dire l’apaisement des haines sociales, la reprise du travail et du commerce, le rétablissement de l’économie et de la science, les nobles labeurs de l’agriculture, sont un besoin impérieux pour la France.

Déclarent donner l’adhésion la plus complète au manifeste officiel du conseil de l’ordre de la maçonnerie française qu’ils s’approprient.

MANIFESTE DE LA FRANC-MACONNERIE.

Paris, le 8 avril 1871.

En présence des événements douloureux devant lesquels la France entière gémit, en présence de ce sang précieux qui coule par torrents, la franc-maçonnerie, qui représente les idées d’humanité et qui les a répandues dans le monde, vient une fois encore affirmer devant vous, gouvernement et membres de l’Assemblée, devant vous, membres de la Commune, les grands principes qui font sa loi et qui doivent être la loi de tout homme ayant un cœur d’homme.

Le drapeau de la maçonnerie porte, inscrite sur ses plis, la noble devise :

Liberté. – Egalité. – Fraternité.

La maçonnerie prêche la paix parmi les hommes, et, au nom de l’humanité proclame l’inviolabilité de la vie humaine.

La maçonnerie maudit toutes les guerres, elle ne saurait assez gémir sur les guerres civiles.

Elle a le devoir et le droit de venir au milieu de vous et de vous dire : Au nom de l’humanité, au nom de la fraternité, au nom de la patrie désolée, arrêtez l’effusion du sang, nous vous le demandons, nous vous supplions d’entendre notre appel !

Nous ne venons pas vous dicter un programme, nous nous en rapportons à votre sagesse, nous vous disons simplement : Arrêtez l’effusion de ce sang précieux qui coule des deux côtés, et posez les bases d’une paix définitive qui soit l’aurore d’un avenir nouveau !

Voilà ce que nous vous demandons énergiquement, et si notre voix n’était pas entendue, nous vous disons ici que l’humanité et la patrie l’exigent et l’imposent.

Pour extrait conforme :

Le président d’honneur de la maçonnerie rouennaise, Desseaux,

Le vén.°. des Arts-Réunis, Hédiard,

Le vén.°. de la Persévérance-Couronnée A. Lorond,

Le T.°. S.°. du chapitre des Arts-Réunis, Hédiard,

Le vén.°. de la Vérité, F. Deschamps,

Le vén.°. de la Constance-Eprouvée, membre du conseil de l’ordre, E. Vienot,

Le T.°. S.°. du Chapitre de la Persévérance-Eprouvée, Goudy,

Le président du Conseil philosophique, Dieutée.

Par mandement des Ateliers-Réunis de l’Orient de Rouen, le sec.°. Jules Godefroy.


 
 
 

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