La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 44)
- jeanbernardritt
- 16 avr. 2021
- 6 min de lecture
La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 44)
Eugène Vermersch (1845-1878) : Poète. Pamphlétaire et journaliste. Directeur du Hanneton en 1868, il collabore à la Marseillaise en 1870, puis au Cri du peuple en 1871. Il est plusieurs fois condamné par les tribunaux pour ses articles. Il fonde avec Maxime Vuillaume et Alphonse Humbert le Père Duchêne (68 numéros). Après la Commune, il joint la section fédéraliste française de l’Internationale, sous l’influence de Bakounine. Ami de Paul Verlaine, celui-ci préfaça son roman posthume (inachevé) : L’Infamie humaine (1890). Réfugié en Angleterre, condamné à mort par contumace, il mourut dans un asile de fous.
Admirateur de Bismarck et de l’usage de la force. La dictature est pour lui le seul moyen du « peuple révolutionnant ». Engels écrit dans Le programme des émigrés blanquistes de la Commune, en juin 1873 : « … un des individus les plus suspects de la petite presse parisienne, un certain Vermersch qui édita sous la Commune Le Père Duchêne, triste caricature du journal d’Hébert de 1793. ». Réfugié à Londres, il attaque les communards. Tenu à l’écart par la plupart des proscrits, il sombrera dans la folie.
Auguste-Jean-Marie Vermorel (1841-1871) : Journaliste. Franc-maçon. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission de la Justice, puis à la commission exécutive, et enfin à celle de la Sûreté générale. Il vote contre le Comité de salut public. Il signe le manifeste de la Minorité. Blessé sur les barricades, pendant la semaine de mai, il fut arrêté et transféré à l’hôpital de Versailles, où il mourut un mois plus tard. Il avait publié plusieurs ouvrages, romans, travaux historiques, essais divers.
Pierre Vésinier (1826-1909) : Journaliste. Il avait été secrétaire d’Eugène Sue. Proscrit du 2 décembre. En 1867, il adhère à l’Association internationale des travailleurs. Il fut exclu de l’Internationale en 1868. Il est élu pendant le siège de Paris par les Allemands commandant d’un bataillon de la Garde nationale. Après le 26 mars 1871, il lance le journal Paris libre. Aux élections complémentaires du 16 avril 1871, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission des Services publics et devient directeur du Journal Officiel le 12 mai. Il vote pour la création du Comité de salut public. A écrit en 1892 : Comment a péri la Commune. Condamné à mort par contumace, réfugié à Londres et amnistié en 1880. Rentré en France après l’amnistie, il se brouille avec tous ses anciens camarades et écrit des ouvrages hostiles à la Commune.
Louis Veuillot (1813-1883) : Journaliste et homme de lettres. Catholique, qui défend l’enseignement privé. Après 1871, et l’instauration de la III° république en France, il devient légitimiste, soutenant la cause d’Henri d’Artois, comte de Chambord, en vue de rétablir une « monarchie chrétienne ». Directeur de L’Univers.
Auguste Vincent Pompée Viard (1836-1892) : Employé de commerce. S’engage dans la Garde nationale pendant le siège de Paris. Il est élu à la commission provisoire qui donne naissance au Comité central de la Garde nationale. Aux élections complémentaires du 16 avril, il est élu au Conseil de la Commune et nommé délégué aux Subsistances le 20 avril. Il siège à la commission exécutive. Il vote pour la création du Comité de salut public.
Jean Marie Mathias Philippe Auguste de Villiers de l’Isle-Adam, dit le comte, puis à compter de 1846, le marquis de Villers de l’Isle-Adam (1838-1889) : Ecrivain. Il joue un rôle important lors des manifestations insurrectionnelles qui suivent la mort du journaliste Victor Noir, abattu par le prince Pierre Bonaparte. Il prend le commandement des éclaireurs du 147° bataillon de la Garde nationale. Lors du déclenchement de la Commune, il se montre enthousiaste, mais doit bientôt renier ses sympathies communardes, ayant fait des démarches en vue d’être nommé attaché d’ambassade à Londres. A écrit : Sous la Commune, tableau de Paris.
Vilmotte : Franc-maçon. Vénérable. Signataire du Manifeste de la Franc-maçonnerie du 8 avril 1871.
Joseph Vinoy (1800-1880) : Général et sénateur du Second Empire. Ayant atteint la limite d'âge, il se retire du service actif en 1865, et est nommé Sénateur, mais lorsqu'éclate la Guerre franco-prussienne de 1870, il est rappelé à la tête du XIIIe corps d'armée, qui n'est mis en ordre de marche que plusieurs jours après la déclaration de guerre et n'a encore atteint que Mézières lors de la bataille de Sedan.
Vinoy inflige cependant des pertes importantes au VIe corps d'armée prussien de Wilhelm von Tümpling.
Son unité, la dernière de l'armée française encore intacte, parvient à rallier Paris le 7 septembre 1870. Pendant le Siège de Paris, Vinoy commande la 4e division d’infanterie ainsi que la IIIe armée et dirige toutes les opérations au sud de la capitale et est à la tête de ses troupes lors du combat de Montmesly le 17 septembre.
Après la démission forcée de Louis Jules Trochu, conséquence de la défaite de Buzenval le 20 janvier 1871, Vinoy devient gouverneur militaire de Paris.
Contre l'avis de plusieurs membres du gouvernement de la Défense nationale, et notamment de Léon Gambetta, partisan de la poursuite du combat contre les Prussiens, Vinoy entreprend les premiers pourparlers de capitulation.
Nommé grand chancelier de la Légion d’honneur le 6 avril 1871, il est au cours de la Commune de Paris à la tête d'un corps d’armée versaillais. Il s'oppose à la sortie des communards qui pensaient prendre Versailles et, le 4 avril, ordonne de fusiller certains des officiers capturés, dont le général Duval, son chef d'état-major et le commandant des volontaires de Montrouge. Cet exemple donné par le commandant en chef de l'armée de Versailles fera des émules dans son armée.
Il s'empare le 23 mai du Palais des Tuileries en flammes et du Louvre. Il ouvrit, pour la reconstruction de la chancellerie incendiée par les Fédérés, une souscription à laquelle ne devaient prendre part que les légionnaires. Cette souscription produisit en quelques mois plus de 700 000 francs.
Vincent : Franc-maçon. Orient de Paris. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.
Jules Vincent : Administrateur de la Bibliothèque nationale, désigné par la Commune.
Joseph Vinoy (1800-1880) : Général et sénateur du Second Empire. Gouverneur de Paris dans le gouvernement Thiers, à la suite de la démission forcée de Trochu. Il s’oppose à la sortie des communards qui pensaient prendre Versailles et, le 4 avril, ordonne de fusiller des officiers capturés, dont le général Duval. Il commande l’armée versaillaise jusqu’au 14 avril, date à laquelle Thiers le remplace par Mac-Mahon.
Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc (1814-1879) : Architecte.
Geneviève Vivien : Directrice d’une nouvelle école de filles organisée dans le VIII° arrondissement.
Maxime Vuillaume (1844-1925) : Ingénieur et pamphlétaire. Journaliste. Un des rédacteurs du Père Duchêne, avec Vermersch et Humbert. Auteur des Cahiers rouges au temps de la Commune (1908-1914), ces onze Cahiers étant publiés dans les Cahiers de la quinzaine de Péguy. En janvier 1871, il intègre le 248° bataillon de la Garde nationale et participe activement au soulèvement contre le gouvernement de Défense nationale. Réfugié en Suisse, il rentre en France après l’amnistie.
W
Alfred Wall: Voir Alfred Isch-Wall.
Elihu Benjamin Washburne (1816-1887): Ambassadeur des Etats-Unis en France où il joue un rôle influent dans les négociations de l’armistice de la Guerre de 1870. Ami intime de Jules Favre. Il fit mine d’opter pour la Commune et en profita pour renseigner Versailles et en servir les intérêts. Il était au courant des intentions du gouvernement de Versailles de procéder à un massacre systématique des « insurgés » et il n’essaya pas d’empêcher ce massacre, mais au contraire le favorisa en désorganisant la défense de la Commune par une offre de médiation auprès des Prussiens.
Weber : Membre du Comité central de la Garde nationale.
Walery Wroblewski (1836-1908): Franc-maçon. Officier polonais. Exilé à Paris, après l’insurrection de 1863, il est allumeur de réverbère puis ouvrier imprimeur. Nommé par la Commune commandant des fortifications entre Ivry et Arcueil. Il fit arrêter les moines de l’école d’Arcueil. Condamné à mort par contumace, il se réfugie à Londres et il rentre en France après l’amnistie. Après la Commune, il siège au Conseil général de l’Association international des travailleurs, comme secrétaire correspondant pour la Pologne.
Z
Alexis Zabiolle (1827- ?) : Monteur mécanicien. Déporté en Nouvelle-Calédonie, il écrit à sa mère, depuis l’escale de Gorée : « Nous supportons, mais nous sommes en enfer et les diables sont déguisés en hommes pour nous tourmenter, car nous ne croyons pas qu’il soit possible de supporter plus que nous supportons. »
Emile Zola, de son vrai nom Emile Edouard Charles Antoine Zola (1840-1902) : Ecrivain. Journaliste politique de 1869 à 1871. Il aurait pu être intégré à la Garde nationale, mais sa myopie et son statut de soutien de famille (pour sa mère) l’en ont écarté. Il suit la chute de l’Empire avec ironie. Sans soutenir l’esprit de la Commune, il ne s’est pas associé à Flaubert, Goncourt ou Daudet dans leur joie d’une violente répression.
Posts récents
Voir toutPartie 22: Israël - Église - Messie Vous avez eu les Signes: - Le Messie est connu de la terre entière, son enseignement est répandu ,...
Partie 21: Israël - Église - Messie Notre Père. Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta...
Partie 20: Israël - Église - Messie deuxième partie: les nations Guerre de la Russie contre l'Ukraine Il appartient aux peuples russe et...
Commentaires