Partie 22 CHANT GLORIEUX DE CELUI QUI VIENT

Partie 22 CHANT GLORIEUX DE CELUI QUI VIENT

Comment un petit pays comme Israël, petit en taille territoriale et en nombre d'habitants, peut-il pendant des dizaines d'années, régenter un territoire aussi vaste que le Moyen Orient, comportant des puissances moyennes comme la Turquie, l'Iran, l’Égypte, l'Arabie Saoudite et les royautés du Golfe ? C'est parce que les différents gouvernements israéliens, avec la complicité du peuple israélien, se sont volontairement assujettis aux puissants intérêts de l'impérialisme occidental, tant l'Occident que , et surtout, l'impérialisme américain, seule puissance hégémonique du monde, après la chute de la Russie impériale. Grâce à l'armée israélienne, fournie en armes et en renseignements par les États-Unis, et en financements, les États-Unis ont à la fois divisés les divers pays du Moyen-Orient et remodelés le Moyen et le Proche Orient, créant suffisamment d'embûches et de guerres locales, pour détruire des nations comme l'Afghanistan, l'Irak et la Syrie. Bien évidemment, contre les divers peuples arabes et persans, ils ont su bénéficier également de la complicité des gouvernants arabes: ceux-ci, par esprit de lucre (pétro-dollars), et corruption, ont trahi les intérêts de leurs peuples.

Comment la situation peut-elle changer?

Ce qui est essentiel, c'est d'abord une prise de conscience des peuples, vers plus de démocratie, qui se soulèvent, par secousses successives, pour se débarrasser de leurs notables corrompus, semi-féodaux et semi-coloniaux. C'est une lutte contre la bourgeoisie locale, compradore et bureaucratique, et contre les valeurs patriarcales du passé.

Le second événement majeur, c'est la décadence du peuple américain: celui-ci est à la fin d'un cycle, et a porté au pouvoir une oligarchie incapable et inhumaine. Celle-ci, voulant à tout pris conserver la primauté, est prête à tout, jetant par dessus bord les valeurs instaurés depuis la fondation de l’État au XVIII° siècle ("démocratie formelle" bourgeois, égalité formelle bourgeois, droits de l'homme, etc.). Contre la nation américaine, se lèvent les désirs d'hégémonie de l'impérialisme chinois, ainsi que les souhaits d'émancipation de nombreuses nations émergentes (Brésil, Inde, Afrique du Sud, etc.) Le monde a changé.

Cela se voit sur le terrain : tant que Israël bénéficie du soutien américain, cet État peut fouler au pied toutes les institutions instaurées depuis la fin de la seconde guerre mondiale : l'ONU, les tribunaux internationaux, l'état de droit, les diverses conventions, les associations humanitaires, la Croix Rouge, le Croissant Rouge, etc. C'est le règne de la force brute et le retour de la barbarie du XIX° siècle.

En ce sens, le peuple palestinien, qui fait face à la trahison des gouvernants arabes, et à l'hypocrisie des gouvernants occidentaux, dont en premier lieu, les gouvernants de l'Union Européenne, est la première victime de cette situation nouvelle : génocide, vol de leur territoire, ... Ce peuple ne peut compter que sur lui-même face à l'impuissance des diverses institutions internationales. Et pourtant, soutenir ce peuple, c'est soutenir tous les peuples , y compris le peuple israélien, qui s'opposent au maintien désespéré de l'impérialisme, du capitalisme, portés par les diverses classes bourgeoises.

Pour s'opposer à la seconde crise économique mondiale, à la nécessité d'un repartage du monde, et au déroulement d'une troisième guerre mondiale, la seule solution est que chaque peuple, pour son propre compte, renverse sa bourgeoisie, et instaure un nouveau régime démocratique et socialiste au niveau national, et un gouvernement mondial qui restaure un véritable état de droit, juste et pacifique, capable de maintenir un équilibre et une paix mondiales.

Il est certain que , si l’État d'Israël ne dispose plus du soutien sans faille de l’impérialisme mondial, l’État sioniste, raciste et colonial, n'a plus de raison d'être et va disparaître , pour laisser place à un nouvel État, socialiste et démocratique.

Quelles seront alors les conditions pour rétablir une coopération entre les divers États du Moyen et du Proche Orient .

Israël: le châtiment

La partie la plus consciente du peuple israélien doit se rendre compte que la situation actuelle (gouvernants corrompus, suppression de l'état de droit, négation du droit international, armée criminelle, guerres totale sur tous les fronts et contre tous les peuples alentours, génocide du peuple palestinien, colonisation, apartheid et racisme, être les agents supplétifs d'un impérialisme mondial sur le déclin, etc.) ne peut être maintenue à long terme.

Par contre, devraient être préservés les Israéliens fidèles, comme par exemple les médecins israéliens appliquant la déontologie de leur profession, en secours des victimes collatérales palestiniennes (enfants, femmes, etc.) .Par contre devraient être mis en procès de tous les criminels de guerre. A la fois, donc préserver les Israéliens qui considèrent les arabes en général et le peuple palestinien en particulier, comme des peuples frères et des voisins avec lesquels on peut avoir des relations pacifiées, politiques et économiques, et chasser au niveau international et national, toutes les personnes israéliennes coupables de crimes contre l'humanité, etc.

Palestine: le Hamas

L'aide apportée soi-disant par les pays arabes et les pays européens à la nation palestinienne est fictive : cela reste des paroles dégoulinantes de bons sentiments ("Création d’un État palestinien", "aide humanitaire", etc.) Les différents principes internationaux ne sont jamais respectés. Et pourtant ! Par exemple, si la France avait réellement la volonté de préserver la vie et l'autonomie des territoires palestiniens : rien de plus simple : avertir l’État d'Israël que les avions et navires français protègent l'intégralité des territoires palestiniens, en s'opposant à toute intrusion étrangère et à toute violation de son espace. Il en est de même des pays arabes ! Au lieu de cela, l'aide apportée, ce sont des paroles et des colloques. Toujours des vœux pieux. Mais on laisse faire les crimes les plus abominables de l’État d'Israël, au nom des affirmations les plus futiles ("Droit de se défendre", "lutte contre le terrorisme" etc.) ; C'est la reprise des attitudes adoptées à l'égard de Hitler et de l'Allemagne nazie: la lâcheté et même la collusion... Cela conduit à maintenir toutes formes de coopération avec l’État d'Israël, y compris la fourniture de moyens de défense, ce qui est prohibé pour la cause palestinienne.

C'est pourquoi le peuple palestinien ne peut compter que sur lui-même, et il a très peu d'amis véritables. Il doit s'appuyer sur la division des impérialismes (USA-Chine, etc.) en menant une guerre juste, et en étant de bels-agissants (condamnation dans ses rangs des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité).

2 MOURIR

Concernant ton neveu, il serait malvenu de ma part de te donner un conseil. Face à la mort (d'une personne ou sa propre mort), il n'y a pas de recette, mais il faut simplement laisser parler son cœur. De mon côté, j'ai ma maman qui a 102 ans, et je m'apprête à ce qu'elle me quitte d'un moment à l'autre. Sans doute, me dira-t-on : elle a plus de cent ans, et a vécu une vie pleine. C'est un peu comme un fruit : jeune, le fruit est à peine mûr, et le noyau a du mal à se détacher. Plus âgé, le noyau se détache plus facilement. C'est pourquoi, lorsqu'un "jeune" meurt, il ressent une injustice, n'ayant pas assez vécu. Que faire, que dire ?

Première chose à faire, c'est de se préparer soi-même à la mort. Nous savons bien que nous sommes nés et nous avons été accueillis dans une famille. Nous avons aussi la certitude que nous franchirons (maintenant ? Demain ? Dans quelques années ?) le chemin inverse, qui est une naissance à l'envers : nous quittons ce monde-ci, en espérant naître à nouveau dans l'au-delà, dans une nouvelle famille.

Pour ton neveu, il faut prier, demander à Dieu de porter le fardeau, celui de la souffrance et celui du départ : demander à Dieu que cela soit une chose qu'il facilite pour ton neveu.

Il faut veiller à ce que la médecine l'accompagne bien et prenne soin de ses souffrances (soins palliatifs). Et peut-être aussi, avec délicatesse, en tenant compte des relations que tu as avec lui, lui parler des personnes de sa famille qui sont passées de l'autre côté, de lui parler de ces êtres chers qu'il va rejoindre, de lui demander de les invoquer et de leur demander de l'accompagner dans ce moment difficile, de lui préparer le terrain de l'autre côté. Peut-être te parlera-t-il de ces rencontres, même en rêve, de ces personnes qui l'attendent (sûrement avec amour) de l'autre côté ? S'il est croyant, prier avec ?

Tu sais qu'une personne mourante passe par diverses étapes. Il y a l'étape du refus (pourquoi cela m'arrive à moi ? ...) et puis suit l'étape de l'acceptation et du lâcher prise. Dans ce cas-là, si tu es à proximité, (c’est ce que j'ai fait avec mon beau-père), il faut lui tenir la main, et prier silencieusement. A distance, il faut prier aussi. Je crois à la communication des consciences. Mais l'erreur grossière que l'on commet parfois, c'est de raconter des histoires aux malades (du genre : "Ce n'est rien, cela va aller mieux, tu vas revenir parmi nous", etc.). J'ai vécu cela aussi.

Sans doute ton neveu a travaillé dur, mais il a aussi sûrement connu des moments heureux, et c'est là un bagage qu'il va emmener avec lui.

Peut-être peux-tu afficher à côté de son lit quelques photos de ces moments heureux, avec un message comme : "Je t'aime" ? S'il est croyant, et si ce n'est pas encore fait, lui remettre un chapelet, une croix, une bible : c'est ce que je souhaite que l'on fasse pour moi lors de mes derniers jours. Avec aussi, un cierge allumé (ce que j'ai prévu dans la chambre de maman. Elle est en EHPAD).

Voici ma réponse concernant le texte :

Nous chrétiens, avons une espérance" chevillée au corps": c'est celle du retour du Messie, Jésus-Christ : après l'Agneau égorgé, mais debout, c'est le retour en gloire, triomphal, où il terrasse le mal et vainc la mort, mais surtout apporte la justice, la paix et la vérité au monde. Tout le reste (histoires, mots, rituels, etc.) est secondaire, par rapport à cette espérance. D'ailleurs, le dernier mot de l'Apocalypse, qui est le dernier livre de la bible chrétienne est :"Jésus, viens !", "Marana Tha ! " "Seigneur, viens!"

Dans le texte, je souligne trois aspects:

- Dans l'Ancien Testament, ou la bible juive, par delà tout le verbiage, les références historiques, il est dessiné , "en creux", l'espoir d'une seule personne: "le Messie" : mais les Juifs ont rejeté Jésus, et sont toujours en attente de ce "Messie";

- Pour les chrétiens, le personnage qui remplit ce vide, c'est Jésus, qui dit : "L’Écriture sainte parle de moi. " Mais Jésus a annoncé aussi son retour. Le Christ est la "tête", le chef de l’Église. L’Église est une ; mais selon le chapitre 21 de l’Évangile de Saint Jean, elle est double aussi : Il y a l’Église de Pierre, fondé sur ce rocher. C'est une Église qui est née, qui s'est développée, et semble-t-il qui meurt aussi... Pierre, premier des chrétiens, investi comme lieutenant de Jésus, a des faiblesses : il s'est opposé au dessein de Dieu et Jésus lui dit alors : "Satan, passe derrière moi ; il a renié Jésus, et c'est une Église qui a vieilli ("quand tu auras vieilli..." verset 18 chapitre 21) . On connaît l'état de cette Église aujourd'hui, Paul VI ayant indiqué que l'on sentait la fumée du diable dans cette Église là... Et il y a l’Église de Jean ("Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne..." c'est-à-dire jusqu'à la Parousie): cette Église-là, c'est la communion des saints, avec à sa tête Jésus, le Messie. C'est une Église universelle, et éternelle , antérieure à l’existence terrestre de Jésus (voir l'ordre de Melchisédech).

- Dans le Coran, pour les musulmans, Jésus est un envoyé de Dieu, fils de Marie, qui n'a pas de père humain, mais créé par Dieu. Il est la Parole de Dieu, et aussi le Messie qui doit revenir.

En conséquence : Dieu-Yahvé de Moïse, intercesseur du peuple hébreu, Dieu le Père de Jésus, le Messie, du Nouveau Testament, Dieu-Allah de Mohammad, le Sceau des prophètes, voilà trois noms du Dieu Unique, seul Dieu Vivant de l'humanité !

Le Messie attendu par les Juifs, le Jésus-Christ, fils de Marie, déjà né homme et mort sur la croix, de l’Église chrétienne, et le Jésus fils de Marie, qui revient à la fin des temps du Coran, n'est-ce pas un seul et même Messie ?

- Un quatrième élément est à prendre en compte : et on trouve à ce propos de nombreux indices dans les Évangiles ("Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures", "J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cet enclos ; celles-là aussi, il faut que je les mène ; elles écouteront ma voix ; et il y aura un seul troupeau, un seul pasteur, "... etc.) N'est-il pas prévu, qu'à la fin, il y a une seule communauté, une seule ecclésia, que la bonne nouvelle est répandue dans le monde entier, que le "petit reste" d'Israël se convertit, etc. ?

Si Dieu est le seul Juste, a-t-il laissé un seul peuple, une seule tribu, une seule nation, sans envoyé pour annoncer la bonne nouvelle ? Je ne le crois pas. Chaque peuple, tribu ou nation a eu au moins un envoyé. Et comme l'écrit le Coran, celui qui rejette un envoyé, rejette tous les envoyés. Ou alors, il faut dire : le Coran n'est pas la parole de Dieu, Mohammad est un charlatan, etc.

Les tribulations actuelles de l' 'Église catholique, mais pas seulement, sont dues au fait qu'elle a été orgueilleuse, en prétendant avoir le monopole de Dieu (et de son amour), tout comme le peuple juif a eu la prétention d'être le seul peuple élu, et ainsi de suite.

Voir par exemple l’Évangile de Saint Matthieu, chapitre 25 versets 31 à 46 : parmi ceux qui n'ont pas "vu" Jésus, il y a les justes et les injustes.

En conséquence, il n'y a qu'un Dieu, et un seul peuple élu : l'humanité.