PARTIE 11 : Israël - Église - Messie
- jeanbernardritt
- 26 nov. 2024
- 6 min de lecture
PARTIE 11 : Israël - Église - Messie
B) La Femme et l'Enfant
Église intérieure (E.I.)
Partie 1: L’Église intérieure et l’Église extérieure. Mais une seule Église .
(La dimension infinie , éternelle et universelle de l’Église, notamment selon le chapitre 21 de l’Évangile de Saint Jean et l’Église de Pierre, qui regarde dans le rétroviseur).
Après vingt siècles d'existence, l’Église de Pierre semble arriver à son terme et elle est à bout de souffle.
Voici l'expérience personnelle que j'ai de cette Église là, à la paroisse de la cathédrale de Metz, en France. Pendant longtemps, la France a été considérée comme la fille aînée de cette Église là. Voici quelques clichés:
Dans la cathédrale de Metz, il y a actuellement, pour une période de plusieurs mois, deux expositions.
L'une des expositions, sur le côté gauche, en entrant dans la cathédrale, concerne quelques panneaux sur la vie et l’œuvre de Robert Schuman (1886-1963), homme politique français, proposé à la béatification en 1990, et reconnu comme vénérable. Les démarches ont été entreprises, devant les instances compétentes. Il ne semble pas qu'à ce jour, un ou plusieurs miracles aient été réalisés par Robert Schuman.
Sans aucun doute, c'est un homme politique d'importance, ayant participé à la création, après la seconde guerre mondiale, de l'union européenne, en instaurant la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier (CECA). Jusqu'à preuve du contraire, il a été un homme politique intègre et exemplaire.
Robert Schuman est une personnalité publique parfaitement marquée, qui ne représente sûrement pas les couches populaires de l'époque , de la III° république, à la V° république. C'est également sans aucun doute un excellent chrétien. Néanmoins, c'est aussi un grand bourgeois (voir sa biographie: très bonne éducation, toujours habillé d'un costume trois pièces, sans épouse et sans enfant, vivant avec une gouvernante, dont le hobby le plus connu est la bibliophilie, la collection de livres de luxe. Ce qui est vrai, c'est qu'il présente l'image d'un "curé laïc", vivant avec une sorte de "bonne du curé", et en disant cela, il n'y a ni malveillance, ni volonté de dénigrer, mais simplement de marquer une réalité: Robert Schuman fait plutôt partie de la classe bourgeoise supérieure.
A l'époque, il est d’ailleurs engagé politiquement dans la mouvance de la bonne vieille droite bourgeoise classique, ayant voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain en 1940, anti laïque, proche du capitalisme et de l'impérialisme américain, et donc plutôt hostile aux représentants politiques des classes laborieuses et populaires, dont bien évidemment la Parti Communiste Français. C'est donc une personnalité qui ne représenta pas du tout , ni les masses populaires de son époque, ni les masses populaires d' aujourd’hui, les "pauvres " et les "opprimés". Bien au contraire.
Si une certaine catégorie de catholiques, plutôt traditionalistes, aspire à en faire un modèle de chrétien , et plus précisément d'homme politique catholique exemplaire, il aurait été judicieux de présenter , en même temps, en face de cette exposition, sur le côté droit de la cathédrale de Metz, une exposition sur une personnalité du peuple messin, d'hier ou d'aujourd'hui, une personnalité qui représente réellement , non pas le passé , mais l'avenir de l’Église catholique de Pierre, une personnalité laïque ou un prêtre, mais un ouvrier ou une ouvrière, par exemple, du gabarie de Bernadette Soubirous, issue d'un milieu "pauvre" ou, à la rigueur , un modèle comme la petite Thérèse de Lisieux .
La seconde exposition , dans le déambulatoire de la cathédrale de Metz, présente l'historique d'une spécificité des départements de la Moselle et d'Alsace, à savoir le "droit local". C'est là aussi, une exposition à contre-courant des courants de la société moderne et contemporaine actuelle. Cette exposition aurait mérité au moins quelques explications concernant le fait que ledit "droit local" n'enfreint pas la règle de la laïcité contenue dans la constitution française de 1958. Mais plus grave, le maintien du droit local, en l’état, en particulier depuis la fin de la première guerre mondiale, en 1918, est une revendication corporatiste, qui consiste à rémunérer le clergé catholique, mais aussi les pasteurs protestants et les rabbins juifs , des trois départements de Moselle et d'Alsace, aux frais de l’État, et donc par des impôts . Le droit local est un droit profondément injuste dans la mesure où, non seulement il conduit à faire rémunérer par l’État (sur des deniers publics) les clergés juifs, protestants et catholiques, mais de plus, ,il exclut tous les représentants des autres religions, présents sur ces territoires, comme les bouddhistes, et aussi les imams musulmans.Il fait donc, d'une certaine manière, dépendre les pasteurs , notamment de l’Église catholique, de la puissance publique. Cela signifie donc que le maintien de ce droit local , revendication corporatiste, est la défense d'un droit acquis, qui repose sur de vieilles coutumes et habitudes, qui n'ont plus lieu d'exister de nos jours . C'est une erreur de s’arque-bouter sur une telle revendication , purement matérielle, loin de toute spiritualité, qui ne rapproche pas les représentants de l’Église du peuple des "pauvres", et qui est loin des enseignements de saint Paul relatifs au fait de ne dépendre , matériellement , de personne , et surtout pas de la puissance publique de ce monde-ci . Saint Paul écrit: "Car vous savez bien comment il faut nous imiter. Nous n'avons pas eu une vie désordonnée parmi vous, nous ne nous sommes fait donner par personne le pain que nous mangions, mais de nuit comme de jour nous étions au travail, dans le labeur et la fatigue, pour n'être à la charge d'aucun de vous: non pas que nous n'en ayons le pouvoir, mais nous n'entendions vous proposer en nous un modèle à imiter. Et puis , quand nous étions près de vous, nous vous donnions cette règle : si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus." Cette règle, qui ne vise que le refus de travailler, provient peut-être d'une parole de Jésus ou simplement d'une maxime populaire. C'est "la règle d'or du travail chrétien."
Voilà donc deux expositions bien éloignées des préoccupations d'aujourd'hui, et qui manifestent bien que l’Église catholique avance dans le monde moderne en regardant dans le rétroviseur, vers un passé qui s'éloigne de plus en plus, et qui, donc déphase l’Église par rapport à la réalité présente.
Encore deux remarques pour illustrer cela, sur l'état de l’Église aujourd'hui, à Metz plus précisément à la cathédrale de Metz , lieu prestigieux, chargé d'histoire.
La première remarque concerne le public présent aux divers offices religieux. Au sein du public, on peut signaler trois catégories de participants majoritaires.
D'abord, bien manifestes, fortement présentes, les "dames patronnesses". Sans doute, elles ont toute leur place en l’Église, mais ce qui surprend, c'est leur place plus que dominante. Sans doute, elles sont gentilles, et rappellent les dames qui, quand nous étions de petits enfants, il y a plus de soixante ans, préparaient les enfants , à leur domicile personnel, par le catéchisme, aux deux communions et à la "confession". On les rencontre aussi, et presque exclusivement, dans les diverses associations catholiques, rares lieux où l'on peut encore parler de Jésus-Christ et de son Message, lieux où elles se montrent toujours, à la fois, conformistes et rigoristes. Elles sont accompagnées parfois par leurs maris, aussi très âgés.
Ensuite, un peu en retrait plutôt de sexe féminin, des personnes de couleur, noires, africaines , silencieuses, mais ô combien pieuses ! Quelquefois elles peuvent pencher vers une forme extériorisée d'idolâtrie par leurs comportements...
Enfin, surtout lors des offices du dimanche, rarement en semaine, où les offices se déroulent dans les catacombes de la cathédrale, devant un public clairsemé, majoritairement féminin, très éparses, des familles nombreuses, avec papa et maman; ce sont des familles classiques, faisant partie sans aucun doute de la catégorie supérieure des classes aisées, les enfants étant propres et polis, endimanchées dans un habillement "vieux style", charmants, plutôt donc "familles vieilles France", sans porter aucun jugement défavorable , car eux aussi évidemment ont tout à fait le droit d'assister à la messe .
Mais le problème est plutôt celui-ci: pas de diversité , parmi l'auditoire, mais le constat d'un public monochrome. En, particulier , et c'est dramatique, l'absence des jeunes (rares!) et des classes laborieuses .
Une partie de ces jeunes et de ces classes laborieuses, faut-il les chercher dans d'autres lieux ? Les mosquées ? Ailleurs encore ? En tout cas cela pose problème sur l'existence de l’Église catholique à moyen terme ...
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