(Partie 16) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?
- jeanbernardritt
- 13 nov. 2022
- 6 min de lecture
(Partie 16) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?
La politique internationale prônée par La France Insoumise est véritablement la cerise sur le gâteau, et démontre une fois pour toutes que ce mouvement représente bien la couche petite bourgeoise de la société. Le but est bien de définir une défense nationale, dans le cadre de l’État bourgeois, en « démocratisant » l'armée bourgeoise. Il ne s'agit nullement d'une analyse de classe, qui conduit à la destruction de l'armée, au service de la seule classe bourgeoise, et l'instauration d'une armée populaire, une armée rouge, au service du peuple, comme l'avaient réalisé les bolcheviks. On est en droit de se demander également, quelle est l'attitude de La France Insoumise, par rapport aux diverses colonies dont dispose encore la France bourgeoise, à la guerre impérialiste, si celle-ci est déclenchée pour un repartage des richesses du monde, de l'internationalisme prolétarien. La France Insoumise, en temps de paix, comme en temps de guerre, combat-elle âprement sa propre bourgeoisie , pour instaurer un État socialiste, ou bien ce mouvement est-il patriote-chauvin, et prêt à sacrifier les éléments des travailleurs aux intérêts de la classe capitalistes, comme l'avaient déjà fait , lors de la guerre de 1914-1918, tous les tenants « pacifistes » de la Seconde Internationale, dont les pseudo-socialiste ?
Les militants de La France Insoumise, par leurs déclarations, comme l'ont montré des dizaines d'exemples, peuvent faire des milliers de fois plus de bruit qu'ils ne représentent de force, servent d'excellent baromètre pour indiquer de quel côté penche la petite bourgeoisie , de quel côté penche l'opinion publique de bout en bout bourgeoise.
Récemment, le ministre de la Défense du gouvernement de la France a appelé les parlementaires à faire l'union nationale derrière l'armée française. Il est certain que les députés de la NUPES, tout comme les anciens partis, y compris le Rassemblement National vont s'inscrire dans le cadre de cette Union Nationale derrière l'armée bourgeoise.
Voici par exemple le programme militaire de Jean Luc Mélenchon dans un livret rédigé par un groupe de travail coordonné par Aurélien Le Peletier, spécialiste des questions de défense, et Élisa Vernier, ingénieure. Il complète l’Avenir en commun , le programme pour l’Union populaire et son candidat Jean-Luc Mélenchon.
Sommaire
Notre constat : Le bilan d’Emmanuel Macron : cinq ans d’opacité, d’alignement et d’aveuglement
Notre projet : Une France indépendante au service de la paix
Afin de recueillir le maximum de voix , de ceux qui votent encore, LFI fait établir ses propositions opportunistes par un Thing Tank et celles -ci reflètent donc l' « opinion publique » , alors qu'il est évident que cette opinion n'est que le point de vue de l'idéologie dominante, celle de la classe bourgeoise, dont une dizaine de familles détient l'essentiel des médias !
S'il est évident que les communistes doivent participer à tous les organismes , y compris aux élections parlementaires, il convient tout de même de rappeler quelle est la nature du parlement bourgeois. « Toute l'histoire de la démocratie bourgeoise , particulièrement dans les pays avancés, a fait de la tribune parlementaire la principale ou l'une des principales arènes d'escroquerie sans nom, de manoeuvres frauduleuses (voir le 49-3)financières et politiques dirigées contre le peuple, d'arrivisme, d'hypocrisie, d'oppression des travailleurs. Aussi la haine ardente que les meilleurs représentants du prolétariat révolutionnaire vouent aux Parlements est-elle pleinement justifiée. » (Lénine).
Voici la position des communistes concernant l'internationalimse prolétarien :
INTERNATIONALISME PROLETARIEN ET PATRIOTISME PROLETARIEN
Au nationalisme chauvin ou au chauvinisme de grande puissance, le marxisme-léninisme oppose le patriotisme prolétarien et l’internationalisme prolétarien : tous deux sont indissociables.
L’IMPERIALISME D’ETAT
L’apparition et la signification du monopole d’Etat ont été clairement perçues et analysées par Engels en particulier dans l’Anti-Dühring. Le développement de la société capitaliste, de par ses lois internes pousse à la concentration des forces productives et à la socialisation croissante du travail. Ainsi apparaissent de nouvelles formes, tels les « trusts », union des gros producteurs nationaux d’une seule et même branche industrielle ; ces trusts ont pour but de réglementer la production par la détermination de la quantité à produire et la répartition de celle-ci entre eux. Bientôt ces trusts se regroupent par le fait de la concurrence entre eux, et concentrent toute une branche industrielle en une seule grande société par action :
« Dans les trusts, la libre concurrence se convertit en monopole, la production sans plan de la société capitaliste capitule devant la production planifiée de la société socialiste qui s’approche. Mais, ici, l’exploitation devient si palpable qu’il faut qu’elle s’effondre. Pas un peuple ne supporterait une production dirigée par des trusts, une exploitation à ce point cynique de l’ensemble par une petite bande d’encaisseurs de coupons. »
Il apparaît alors un phénomène nouveau, la nationalisation, qui donne à l’Etat capitaliste un rôle encore plus oppressif. A la fin du XIX° siècle et au début du XX° siècle, le capitalisme est parvenu à son stade suprême de développement : l’impérialisme. L’essence économique de l’impérialisme, c’est la domination des monopoles ; la grande production atteint des proportions telles que la libre concurrence fait place aux monopoles. En 1917, Lénine caractérisait ainsi la situation :
« Le capitalisme mondial en est arrivé aujourd’hui, approximativement depuis le début du XX° siècle, au stade impérialiste. L’impérialisme ou époque du capital financier est ce haut niveau de développement de l’économie capitaliste où les associations monopolistes (syndicats patronaux, cartels, trusts) ont acquis une importance décisive, où le capital bancaire, parvenu à un degré extrême de concentration, a fusionné avec le capital industriel, où l’exportation du capital dans les pays étrangers a revêtu de très grandes proportions, où l’univers est déjà territorialement divisé entre les pays les plus riches et où le partage du monde entre les trusts internationaux a commencé. Les guerres impérialistes pour la domination du monde, pour les marchés du capital bancaire, pour l’étranglement des nationalités petites et faibles, sont inévitables dans cette conjoncture. Et telle est précisément la première grande guerre impérialiste, celle de 1914-1917. Le degré exceptionnellement élevé du développement du capitalisme mondial en général, la substitution du capitalisme monopoliste à la libre concurrence, la formation par les banques, et aussi par les associations de capitalistes, d’un appareil de réglementation sociale de la production et de la répartition ; la hausse des prix et l’oppression croissante de la classe ouvrière par les syndicats patronaux, en fonction du développement des monopoles capitalistes, ainsi que les immenses difficultés de la lutte économique et politique de la clase ouvrière, les horreurs, les calamités, la ruine, la barbarie engendrées par la guerre impérialiste, c’est ce qui fait que le capitalisme au degré actuel de son évolution, devient l’ère de la révolution prolétarienne, socialiste. Cette ère s’est ouverte. »
Il convient de souligner deux idées dans cet exposé synthétique que Lénine proposait d’introduire dans le programme du Parti bolchevik :
D’abord l’idée que s’est formé, grâce aux monopoles et surtout aux banques, « un appareil de réglementation sociale de la production et de la répartition ». C’est là un des traits les plus visibles du capitalisme monopoliste d’Etat.
Ensuite l’idée que le capitalisme moderne « devient l’ère de la révolution prolétarienne socialiste ».
Ces deux idées sont indissociablement liées chez Lénine, la première impliquant la seconde comme l’indique le texte.
Mais les révisionnistes modernes ont radicalement séparés ces deux idées. Ces derniers proposent de perfectionner, dans le cadre du système capitaliste, cet « appareil de réglementation sociale de la production et de la répartition », en promettant de lui donner un contenu plus « juste » et plus « démocratique ». Par des réformes successives, et en passant par l’étape de la « démocratie avancée », ce processus conduirait pacifiquement au « socialisme ». Pour Lénine, l’impérialisme est l’ère de la révolution prolétarienne, et, en particulier, « Le capitalisme monopoliste d’Etat est la préparation matérielle la plus complète du socialisme, l’antichambre du socialisme, l’étape de l’histoire qu’aucune autre étape ne sépare du socialisme. »
Pour les révisionnistes, le capitalisme monopoliste d’Etat, c’est l’époque où l’on peut faire l’économie de la révolution prolétarienne. En fait, le perfectionnement, dans le cadre laissé intact du système capitaliste, de « l’appareil de réglementation sociale de la production et de la répartition », aboutira immanquablement au renforcement du capitalisme monopoliste d’Etat, donc de l’impérialisme. Les révisionnistes prétendent que la phase du capitalisme monopoliste d’Etat est à la fois en continuité et en rupture avec la « phase précédente », celle de l’impérialisme. Les révisionnistes séparent capitalisme monopoliste d’Etat et impérialisme, Etat et monopole : le fond de la rupture serait le prétendu « nouveau rôle de l’Etat ».
Contre les révisionnistes, le marxisme-léninisme affirme que le capitalisme monopoliste d’Etat n’est rien d’autre que l’impérialisme moderne. Mao Tsetoung a théorisé cela en affirmant que nous sommes toujours à l’époque de l’impérialisme et de la révolution prolétarienne. Le capitalisme monopoliste d’Etat c’est la forme moderne de l’impérialisme, celle qui est apparue, selon Lénine, au cours de la première guerre mondiale impérialiste de 1914-1918 ; les traits fondamentaux du capitalisme d’Etat sont les traits fondamentaux de l’impérialisme : domination des monopoles et du capital financier, exportation des capitaux, partage du monde entre les pays capitalistes et lutte pour les zones d’influence.
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